Entrevue avec Alain Rodier du Centre français de recherche sur le renseignement

Radio-Courtoisie a réalisé cette excellente entrevue avec Alain Rodier, un ancien haut gradé du renseignement français, aujourd’hui directeur du Centre français de recherche sur le renseignement. Dans cet entretien à ne pas manquer, Rodier fait un tour d’horizon du monde du renseignement, fait les distinctions nécessaires entre forces spéciales et services spéciaux et présente les réalités de terrain reliées aux métiers du renseignement. Aussi, il saisit l’opportunité durant cette longue entrevue de brosser le tableau du spectre des réseaux terroristes en fonction des secteurs géographiques et des mouvances politiques dans lesquels ils évoluent. Je dirais que cet entretien est une parfaite introduction à quiconque commence à s’intéresser au monde du renseignement et désirant obtenir le portrait de la situation par un professionnel qui a beaucoup d’expérience. Je joins le lien fourni par le site fdesouche pour le fichier mp3. Aussi, pour compléter, je joins également une entrevue avec Patrick Sookhdeo traitant de la composition des rebelles syriens, ainsi qu’une autre avec Charles Faddis qui nous parle de certains problèmes affectant le renseignement américain, comme par exemple le degré de bureaucratisation de la CIA, toutes deux sur Secure Freedom Radio. Cela peut sembler un peu chargé mais la qualité du renseignement en vaut la peine. Bonne écoute à tous.

Alain Rodier sur Radio-Courtoisie

Vous retrouverez l’entrevue avec Sookhdeo aux segments #1 et #2.

Patrick Sookhdeo sur Secure Freedom Radio

Vous retrouverez l’entrevue avec Faddis au segment #4.

Charles Faddis sur Secure Freedom Radio

Double jeu et manipulations des services secrets allemands: Le cas de l’Algérie et du FLN

La chaîne de télévision Arte a diffusé un documentaire le 22 janvier dernier sur l’indépendance de l’Algérie et le rôle joué par le FLN. On y apprend que, selon les services de renseignement de la République Fédérale d’Allemagne, la rupture du barrage de Malpasset à la hauteur de la localité de Fréjus (France) aurait été causée par le FLN. À ce sujet, les sites fdesouche et Le Monde se sont grandement étonnés de cette information et leurs analyses se sont concentrées sur ce seul fait.

Or, en ce qui me concerne, la fine pointe du documentaire présenté par Arte se situe dans la révélation que l’indépendance de l’Algérie et le développement du mouvement révolutionnaire du Front de Libération National semblent avoir été supervisés et appuyés par les services secrets ouest- et est-allemands. Et en raison de quel motif? Essentiellement afin de diminuer l’influence française en Afrique du Nord et sécuriser des sources de pétrole pour l’Allemagne, qui n’en possède pas sur son propre territoire, rappelons-le.

Aussi, souvenons-nous que les forces de l’Axe durant la Deuxième Guerre Mondiale, Allemagne, Italie et Japon, n’ont pas connu de révolutions populaires contrairement aux pays Alliés. Cette guerre mettait en scène en quelque sorte d’un côté des pays ayant connu des révolutions populaires (France, Grande-Bretagne, États-Unis et Russie) les ayant conduits vers la modernité, et de l’autre des pays où les lignées monarchiques et aristocratiques s’étaient à peu près maintenues en dépit des changements politiques. Peut-on penser que l’Allemagne se sente contrainte de prendre le parti de populations n’ayant pas connu de révolution de type française ou bolchévique afin de les préserver d’une trop grande « modernité »? En tout cas, l’indépendance de l’Algérie et la montée du FLN se révèlent une curieuse préfiguration du « Printemps arabe ». L’Iran a lui aussi connu son « printemps » en 1979. Mais quel printemps doit-on évoquer lorsque l’on entend parler de l’implication des services secrets allemands, de la participation de djihadistes payés par le Qatar et du support financier, politique et parfois militaire des États-Unis? Décidément, ce « printemps » n’a rien d’arabe.

Entretien-entrevue avec Bernard Lugan sur l’esclavage, la colonisation et la repentance

Le document suivant est exceptionnel à plusieurs égards. Non seulement il présente une histoire de l’esclavage et de la colonisation que l’on entend nulle part ailleurs mais, aussi, il rétablit les faits concernant une supposée « culpabilité » que nous, les Occidentaux, devrions ressentir face à ces réalités historiques. Ce professeur universitaire de haut niveau a profité de l’espace et du temps qui lui ont été accordés lors de cette occasion pour présenter les principales thèses de ses travaux sur le sujet. J’ai déniché ce vidéo de Dailymotion sur le site fdesouche. Merci à toute l’équipe de l’avoir partagé. Pour prendre connaissance du dossier complet et visionner d’autres entrevues, veuillez visiter le menu Histoire de fdesouche en sélectionnant la section Esclavage, colonisation et repentance.


Lugan : mise au point sur l'esclavage 1/2 par prince_de_conde


Lugan : mise au point sur l'esclavage 2/2 par prince_de_conde

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L’esclavage des Européens par les Arabes d’Afrique du Nord: le symbole de plus de 14 siècles de djihad islamique

Le documentaire de production européenne en trois parties « Esclaves blancs Maîtres musulmans » nous présente tout un pan de notre histoire qui a été oublié, occulté, nié mais qui est très réel. Durant la période 1500-1830, c’est plus d’un million d’Européens qui ont été réduits à l’esclavage par les pirates ou corsaires arabo-musulmans d’Afrique du Nord. À partir de certaines cités de cette partie de l’empire arabo-musulman contrôlé par les Turcs à cette époque, que sont la région du Maroc et les villes d’Alger, Tripoli et Tunis, les corsaires, payés par leurs gouvernements locaux, terrorisent les populations de la Méditerranée en attaquant les navires ainsi que les côtes de toute l’Europe, jusqu’en Islande et au Danemark. Ces pirates, souvent d’anciens marins européens capturés, réduits à l’esclavage et convertis à l’islam, sont appelés des « renégats ». Lorsqu’ils prennent le contrôle d’un navire, ils font prisonniers tous ceux qui n’ont pas été tués, les amènent en Afrique du Nord pour y être vendus au marché d’esclaves, ou encore pour y être retenus prisonniers en attendant que leurs familles en Europe paient la rançon exigée pour leur libération. Et lorsqu’ils attaquent les côtes européennes, ils brûlent systématiquement les maisons, pillent tout ce qu’ils trouvent et font prisonniers les habitants, femmes, hommes et enfants confondus. Le documentaire mentionne que durant la période 1540-1650, plus de 600 000 esclaves européens sont passés par la ville d’Alger, dont le célèbre écrivain Espagnol Cervantès. Il y a vécu pendant cinq ans avant de recouvrer sa liberté et de pouvoir retourner en Espagne.

En visionnant ce document, je ne pouvais que réfléchir à la situation actuelle du monde européen et occidental face à l’Islam. Décidément, l’histoire se répète ou se perpétue plutôt. Ces populations arabo-musulmanes d’Afrique du Nord ont toujours vécu sous un régime dictatorial marqué par la barbarie, la cruauté, le pillage, le viol, l’esclavage, bref dans une culture perpétuant les moeurs de l’Antiquité. Les Arabes à l’époque de Cervantès vivaient encore comme on le faisait dans le monde entier à l’époque des Romains. Contrairement aux Juifs et aux Chrétiens, ils n’ont fait aucune évolution substantielle pouvant nous permettre de croire qu’ils sont maintenant des modernes. Continuer la lecture

Rachid Al-Ghannouchi du parti islamiste tunisien Ennahda annonce ses couleurs

Que doit-on penser des révoltes en Afrique du Nord? On peut en avoir une bonne idée ici. Les islamistes vont se servir de ceux qui manifestent de façon légitime pour faire avancer la cause de la démocratie, pour ensuite renverser les nouveaux gouvernements, qui seront faibles au début, et instaurer des républiques islamiques. J’ai mis en caractère gras le passage-clé. C’est pas moi qui le dit.

Ghannouchi a déclaré sur la chaîne al Jazirah: «Je salue les jeunes et les femmes de Tunisie, qui ont réussi à donner une leçon au plus grand dictateur de l’histoire tunisienne…Et en effet, Allah a concrétisé leurs espoirs. Ben Ali s’est avéré être un lâche qui s’est enfui comme une souris dans le silence de la nuit…. Il leur reste à ne pas s’accommoder de la destitution du dictateur et à renverser la dictature. Il y a encore une dictature en Tunisie. Le dirigeant est parti, mais le régime est encore en place. C’est évident dans la constitution même. … La dictature transparaît dans toute la structure étatique, conçue sur mesure pour les besoins d’un seul parti politique. En conséquence, c’est devenu un Etat mafia, un Etat policier, l’Etat d’un dictateur» .

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