Pierre Jovanovic sur le dollar américain, l’or et le système monétaire

Cette entrevue avec Pierre Jovanovic est absolument délicieuse. Les phrases les plus suaves ont été rassemblées au tout début du vidéo par le média web qui a réalisé l’interview, dans le cadre de la sortie de son nouveau livre, 666. L’écrivain explique ici le destin tragique qui attend le système monétaire planétaire reposant sur le dollar américain. « Tout système qui ne repose pas sur l’or explose ». Selon lui, les Américains sont en train de voler tous les pays du monde. Notamment, ils pillent leur stock d’or. « Aucune monnaie papier n’a réussi » et ce sera également le sort du dollar américain puisque, depuis la fin du standard-or, le dollar ne repose plus sur rien. Les Américains mènent une escroquerie puisqu’ils impriment des devises à volonté alors que les autres pays du monde doivent composer avec leur manque de liquidité, ce qui les amènent à se départir de leurs actifs. La Réserve Fédérale imprimerait, selon Jovanovic, quelques 280 milliards de dollars de planche à billets tous les trimestres pour ne pas que le système s’écroule… D’autres moments forts sont à évoquer. Par exemple, il rappelle que Nicolas Sarkozy a vendu quelques six cents tonnes d’or de la France et que le but des Américains serait de voler tout le stock d’or du pays. En substance, l’or est la clé de voûte de toutes les guerres et opérations secrètes, c’est pourquoi il fait l’objet d’une attention très spéciale de tous les gouvernements. Mais c’est également pour la même raison que les médias n’en parlent jamais. L’or, c’est le nerf de la guerre puisque c’est la seule chose qui a une valeur réelle, les monnaies papier n’ayant de valeur que le papier sur lequel elles sont imprimées… L’auteur rappelle aussi la funeste loi du 3 janvier 1973 venant modifier le statut de la Banque de France, annulant ainsi la possibilité pour l’état français de pouvoir emprunter à taux zéro. En obligeant ainsi les états modernes à emprunter sur les marchés financiers, on amènent ces états à développer une dette artificielle, ex nihilo, mettant ainsi les pays et leurs populations en esclavage face aux marchés financiers, et donc à perdre leur souveraineté. Jovanovic fait aussi remarquer que ce sont surtout les pays catholiques qui sont visés par ces basses manœuvres, ce qui permet encore une fois au monde anglo-saxon de s’approprier leurs stock d’or. Du côté inusité, l’auteur vers 38:00 minutes nous rappelle que les Américains, au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, auraient forcé l’Empereur japonais à renoncer à sa divinité…Comme quoi on est jamais assez soumis…Nous allons vers une apocalypse monétaire…

Entrevue avec Pierre Jovanovic sur la situation économique de la Grèce

L’entrevue date de la fin de l’année 2012 mais elle est toujours d’actualité. Jovanovic s’est trompé sur l’issue de la dernière élection générale, alors qu’il voyait le parti de l’Aube Dorée l’emporter. Comme nous le savons, c’est le parti Syriza qui a gagné les dernières élections. Mais ce n’est pas bien grave, ce qui compte, c’est la substance de l’analyse. Le journaliste économique fait ici le bilan d’un voyage en Grèce qu’il a effectué récemment et il témoigne comment celui-ci lui a donné le sens de la réalité des choses. Les travailleurs grecs ont vu leur salaire être coupés de 30%, ce qui, dans les faits, se traduit aussi par une baisse de la puissance économique du pays dans les mêmes proportions. Les conséquences sont catastrophiques alors que le chômage atteint des proportions record, que les entreprises peinent à faire leur frais et que les fleurons locaux de l’économie sont rachetés depuis l’étranger. Jovanovic lance aussi l’avertissement que ce qui se passe en Grèce aujourd’hui va se passer dans d’autres pays européens très bientôt, y compris la France, puisque ce sont les mêmes indicateurs qui sont au rouge. Les mesures d’austérité aggravent la crise qu’elles sont sensées régler. Pour lui, la Grèce est un laboratoire permettant à l’élite financière européenne et mondiale de voir les réactions de l’effondrement total d’une société européenne. Les États-Unis surveillent la situation de près puisque la construction européenne et l’euro servent leurs intérêts économiques et politiques. Parmi les principaux conseils qu’il donne pour se protéger de la crise mondiale qui s’annonce, avec l’effondrement des systèmes bancaire et monétaire, il y a, évidemment, le fait de ne pas laisser d’argent dans les banques et de plutôt acheter de l’or ou de l’argent. Plusieurs autres sujets sont abordés. À voir.