Fethullah Gulen nous invite à souper: L’analyse de Marc Lebuis et de Louise Mailloux

(J’ai apporté, en date du 22-02-2012, certaines corrections et ajouté des liens et références supplémentaires à cet article depuis la publication originale.)

En janvier dernier a eu lieu à Montréal le « Souper Annuel du Dialogue et de l’Amitié » où l’on pouvait retrouver des personnalités du monde universitaire, politique et des médias québécois. Or, le souper en question mettait à l’honneur l’organisation de Fethullah Gulen, que bien peu de gens présents semblaient connaître en réalité. J’ai déjà eu l’occasion de présenter le personnage de Fethullah Gulen et son oeuvre dans un article précédent. Pour résumer rapidement l’affaire, Fethullah Gulen est un islamiste turc qui tente de recréer l’Empire Ottoman des siècles passés, lequel, comme on le sait, était sous le contrôle de la Turquie. Pour ce faire, il a construit un vaste réseau d’infiltration très puissant qui lui a permis de prendre le contrôle d’une bonne partie du gouvernement turc, de la police et des médias. Toujours dans l’article précédent, vous retrouvez des entrevues et des liens où vous pourrez apprendre, entre autres, que Gulen, en plus de ses activités islamistes, semble avoir des liens avec la CIA. Aussi, les fameuses écoles qu’il a fondées, les madrasas, se retrouvent un peu partout dans le monde et elles servent de lieu de formation et d’embrigadement idéologique. Aux États-Unis, on parle plutôt d’ « écoles à charte ».

Ce qui est troublant ici, et Marc Lebuis et Louise Mailloux y font référence, c’est le degré de naïveté, de légèreté, d’insouciance, d’irresponsabilité avec lequel les élus, chercheurs universitaires et autres invités québécois ont accepté de participer à cet événement. Selon Benoît Dutrizac, la police de Montréal y avait également un représentant. Durant son entrevue, Marc Lebuis du site Pointdebascule.ca illustre le côté conflictuel et dangereux de ce genre de situations en rappelant la controverse qui avait entouré un programme mis en place par la GRC, l’unité d’approche communautaire. Lors de sa création, il visait à rapprocher la GRC des communautés culturelles, ethniques et religieuses dans un monde post-11 septembre. Or, les rencontres organisées dans le cadre de ce programme ont mis en présence des agents de la GRC avec des membres de groupes radicaux, ce qui avait fait réagir le ministre Vic Toews en 2010 de façon assez cinglante. Il ne fait plus aucun doute que les islamistes de tout acabit cherchent à acheter de l’influence en Amérique et en Europe et Fethullah Gulen n’en est qu’un parmi tant d’autres. Le plus effrayant dans cette histoire, c’est que l’on en vient à se demander jusqu’à quel point certains islamistes, Frères musulmans ou Cheiks du pétrole n’ont tout simplement pas acheté, littéralement, des élus locaux et des membres des services policiers et de renseignement, ainsi que des chercheurs universitaires, les uns pour qu’ils ferment les yeux sur leurs agissements, les autres pour qu’ils puissent donner une caution morale et intellectuelle à leur propagande. Louise Mailloux à raison: Les peuples occidentaux sont actuellement en train d’être reprogrammés pour accepter l’islam, avec les conséquence terribles que cela entraînera. Dans ce contexte, on peut s’attendre à ce que la liberté d’expression et la démocratie comme telles n’existent plus dans quelques décennies. C’est à nous d’agir maintenant si l’on ne veut pas que ce futur cauchemardesque s’abatte sur nous. Voici les deux entrevues, de Marc Lebuis et de Louise Mailloux.

Marc Lebuis analyse Fethullah Gulen

Louise Mailloux sur Fethullah Gulen

L’esclavage des Européens par les Arabes d’Afrique du Nord: le symbole de plus de 14 siècles de djihad islamique

Le documentaire de production européenne en trois parties « Esclaves blancs Maîtres musulmans » nous présente tout un pan de notre histoire qui a été oublié, occulté, nié mais qui est très réel. Durant la période 1500-1830, c’est plus d’un million d’Européens qui ont été réduits à l’esclavage par les pirates ou corsaires arabo-musulmans d’Afrique du Nord. À partir de certaines cités de cette partie de l’empire arabo-musulman contrôlé par les Turcs à cette époque, que sont la région du Maroc et les villes d’Alger, Tripoli et Tunis, les corsaires, payés par leurs gouvernements locaux, terrorisent les populations de la Méditerranée en attaquant les navires ainsi que les côtes de toute l’Europe, jusqu’en Islande et au Danemark. Ces pirates, souvent d’anciens marins européens capturés, réduits à l’esclavage et convertis à l’islam, sont appelés des « renégats ». Lorsqu’ils prennent le contrôle d’un navire, ils font prisonniers tous ceux qui n’ont pas été tués, les amènent en Afrique du Nord pour y être vendus au marché d’esclaves, ou encore pour y être retenus prisonniers en attendant que leurs familles en Europe paient la rançon exigée pour leur libération. Et lorsqu’ils attaquent les côtes européennes, ils brûlent systématiquement les maisons, pillent tout ce qu’ils trouvent et font prisonniers les habitants, femmes, hommes et enfants confondus. Le documentaire mentionne que durant la période 1540-1650, plus de 600 000 esclaves européens sont passés par la ville d’Alger, dont le célèbre écrivain Espagnol Cervantès. Il y a vécu pendant cinq ans avant de recouvrer sa liberté et de pouvoir retourner en Espagne.

En visionnant ce document, je ne pouvais que réfléchir à la situation actuelle du monde européen et occidental face à l’Islam. Décidément, l’histoire se répète ou se perpétue plutôt. Ces populations arabo-musulmanes d’Afrique du Nord ont toujours vécu sous un régime dictatorial marqué par la barbarie, la cruauté, le pillage, le viol, l’esclavage, bref dans une culture perpétuant les moeurs de l’Antiquité. Les Arabes à l’époque de Cervantès vivaient encore comme on le faisait dans le monde entier à l’époque des Romains. Contrairement aux Juifs et aux Chrétiens, ils n’ont fait aucune évolution substantielle pouvant nous permettre de croire qu’ils sont maintenant des modernes. Continuer la lecture

Le réseau scolaire de Fethullah Gulen: Lorsque les opérations de renseignement et l’islamisation vont de pair

Fils d’un imam, Fethullah Gulen fait sa première prêche à l’âge de 14 ans en Turquie. Alors qu’il n’a pas terminé ses études primaires, il commence son oeuvre d’islamisation dans les années soixante. En 1998, il immigre aux États-Unis et s’installe dans l’État de Pennsylvanie. Un procès lui est intenté en Turquie in absentia en 2000 pour des propos tenus exprimant le désir de renverser la société séculière de Turquie. Il est acquitté en 2006. Gulen est très proche du Premier Ministre actuel de Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Ensemble, ils semblent avoir concocté le projet de faire de la Turquie un état plus proche de l’Islam. Gulen a mis sur pied un réseau de plus de 2000 écoles dont plusieurs se trouvent en Asie centrale, au Pakistan et dans le Caucase, les Madrasas, ainsi qu’aux États-Unis, des « écoles à charte » qu’on dénombre à plus de 119 et liées à de nombreux organismes à but non lucratif, rassemblant de 6 à 8 millions d’étudiants et de gens sous son influence à travers le monde. Au total, son organisation vaudrait au minimum plusieurs milliards de dollars, 20 milliards et plus au moins selon l’ex-agente du FBI, Sibel Edmonds. Afin d’accélérer le virage de la Turquie vers l’Islam, Gulen a planifié l’infiltration de diverses institutions du pays comme l’armée, la police, le gouvernement, etc, en plus de nombreux autres composants de la société civile qu’il contrôle maintenant, comme le syndicat patronal Tuskon, et des entreprises médiatiques, tels que des journaux et des stations de télévision. Gulen soutient les « réformes » qui ont lieu en Turquie depuis quelques années, puisqu’elles permettent d’islamiser doucement, progressivement mais sûrement le pays. Le parti politique du Premier Ministre Erdogan, l’AKP, serait rempli de ses partisans.

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