Colonialisme 2.0 ou comment se faire fourrer au Québec à l’ère de la mondialisation

Franchement, rien ne change dans cette Belle Province. Nous avons eu quelques bons moments dans les années soixante et soixante-dix, poussés par le désir d’avancer,  d’évoluer et de moderniser la province. Mais plus maintenant. Les politiciens sont devenus des petits affairistes qui chient dans leur froc aussitôt que surgit la moindre controverse, intrigue ou le moindre problème. Pas étonnant que le crime organisé les mène par le bout du nez. Ils n’ont même plus la force de s’affirmer, d’énoncer des règles et de poser des conditions. Toujours est-il que dans cette atmosphère morbide, démoralisante et lourde, nous voyons poindre une nouvelle forme de colonialisme. Non pas celle qui a fait en sorte que nous soyons à genoux devant l’empire britannique ou les compagnies canadiennes-anglaises mais plutôt la version 2.0, celle où l’on est à genoux plutôt devant les multinationales étrangères, comme si on avait le fusil sur la tempe pour négocier. Pas étonnant que Jean Charest et les Libéraux soient des fédéralistes. De la manière dont ils négocient avec les compagnies, ils ne pourraient même pas être souverains de la cour arrière d’une ferme. Le Plan Nord va permettre à des multinationales qui se foutent des Québécois de venir siphonner notre sous-sol, pour partir ensuite en coup de vent après avoir saccagé l’environnement. On n’obtiendra rien qui vaille en retour de nos ressources. Niet.

La Souveraineté commence par l’affirmation. Si on ne peut même pas s’affirmer dans les petites choses, comment pourra-t-on s’affirmer dans les grandes? Le Gouvernement du Québec s’apprête à construire des routes et des infrastructures pour permettre aux compagnies étrangères de vider le sous-sol québécois. Les redevances actuelles sont minables et de même pour le partage des profits, quand la formule existe. Une attitude souveraine suggère plutôt d’exiger des redevances convenables, ainsi qu’une part importante des profits. Les compagnies devraient construire à leurs frais les infrastructures dont elles ont besoin. Jacques Parizeau a suggéré un système où l’on échange de l’investissement de l’état dans les infrastructures contre des actions. Je n’ai pas de problème. Ce qui compte, c’est que nous changions d’attitude. Quand on s’assoit avec les compagnies, on doit leur montrer que nous contrôlons l’agenda et non le contraire. On se présente et on dit: « Voici les conditions à partir desquelles nous serions prêts à accepter que vous veniez sur notre territoire exploiter nos ressources. Nous sommes en train d’explorer différentes possibilités. Le cas échéant, si nous ne trouvons aucun partenaire adéquat, nos procéderons nous-mêmes à l’exploitation des ressources en créant des sociétés d’état. Prenez le temps d’étudier l’offre et revenez-nous avec votre décision ». Vous voyez? Ce n’est pas si dur. Cela prend seulement un peu de leadership… Continuer la lecture

Serie d’entrevues au 98,5 FM sur l’industrie de la construction

Je vous propose une série d’entrevues ici sur l’industrie de la construction. Cela serait trop long et inutile de les commenter toutes. Je vous laisse le soin de les écouter. Je me permets cependant de mentionner celle avec Normand Lester qui a offert à Paul Houde une lecture des événements très authentique, animée, sentie, vraie, sur cette « Commission », si on peut l’appeler ainsi, sur l’industrie de la construction. Il y a également celle avec Marc Bellemare qui vaut le détour. Dans son cas, j’ai l’impression qu’à long terme, il sera un de ceux qui sortira grand gagnant de l’exercice. Cette « Commission », de par le cirque pitoyable auquel elle fera place, ne fera que rappeler à la population du Québec que Jean Charest a bel et bien offert Marc Bellemare en pâture aux lions lors de la Commission Bastarache, et cela deviendra clair pour tous.

Le Barreau du Québec critique la Commission Charbonneau

Paul Sauvé, Président de L.M. Sauvé

Sylvain Simard du PQ, sur l’Ilôt Voyageur

Le commentaire de Normand Lester

Le commentaire de Marc Bellemare

Luc Ferrandez, baron du Plateau-Mont-Royal: Lorsque la haine de la voiture rime avec décroissance économique

© Yobidaba | Dreamstime.com

Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais depuis que Luc Ferrandez est arrivé à la mairie d’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, on dirait que rien ne va plus dans le quartier. Je suis arrivé à Montréal en 1993. Spontanément et sans le savoir, j’ai loué un appartement sur le Plateau, à l’époque où il y avait presque autant de logements disponibles que d’habitants et où les prix étaient encore abordables. En fait, le quartier était assez pauvre. Ça, c’était avant qu’il ne s’embourgeoise. Aujourd’hui, les logements locatifs sont devenus rares et très dispendieux et pas seulement sur le Plateau. Aussitôt que j’ai emménagé, j’ai noté que le Plateau était animé d’une vie palpitante, excitante. Les citoyens de tous les quartiers et d’ailleurs aimaient venir s’y retrouver. La circulation automobile, cycliste et en patins était abondante et les jours d’été, des milliers de passants venaient agrémenter les trottoirs et terrasses. Lorsque le quartier s’est embourgeoisé vers la fin des années 1990, je n’ai pas noté de baisse d’achalandage de la circulation, ni de l’activité commerciale ou autre. C’est seulement la clientèle qui a changé. La classe moyenne s’est installée et l’on a vu la classe des travailleurs, dont j’étais, et les pauvres, être chassés vers la périphérie. Le condominium a alors envahi le marché de l’immobilier, ne laissant plus que des banlieusards-toujours-en-ville pour peupler le quartier. En passant, pour voir les effets de l’embourgeoisement d’une population, voir cet article précédent.

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L’agenda caché de François Legault: Vendre Hydro-Québec et remettre la province sur un plateau d’argent au secteur privé?

Il est extrêmement rare que je sois d’accord avec Jean Charest. C’est pourquoi vous feriez mieux d’encercler cette date sur votre calendrier car elle risque de passer à l’histoire. Comme l’évoque Jean Charest dans cet article publié sur le site web du 98,5 FM, François Legault a apparemment un agenda caché qui serait, selon mes sources, celui de vendre Hydro-Québec, entre autres choses. Je me le suis fait dire par des gens qui sont à l’intérieur du Parti Québécois. L’argumentaire est que vendre Hydro-Québec nous permettrait de payer la dette accumulée. Monsieur Legault oublie cependant qu’Hydro-Québec rapporte plus de trois milliards de dollars par année au gouvernement, selon les chiffres officiel de 2009. Si Hydro-Québec est vendu ces revenus vont nécessairement disparaître, ce qui entraînera la nécessité de hausser les impôts pour compenser. Je m’adresse ici au lecteur: Si vous perdiez votre emploi, la solution serait-elle que vous vendiez vos meubles ou votre automobile, et non pas trouver un autre emploi?

Plus précisément, je crois deviner que François Legault se sentirait peut-être attiré par le modèle qu’a développé Mussolini pour l’Italie et qu’on appelle l’État corporatiste. Il s’agit d’un modèle économique de droite où les activités économiques sont données au secteur privé, organisées sous le modèle de cartels ou monopoles. Un monopole se produit lorsque toute l’activité d’un secteur de l’économie est contrôlée par un acteur unique. Dans les cas d’Hydro-Québec, de la SAQ, de Loto-Québec, etc, se sont des monopoles mais contrôlés par l’État du Québec, donc qui rapportent de l’argent à tous les citoyens et contribuent ainsi à alléger leur fardeau fiscal et à financer les programmes sociaux. Si nos sociétés d’État sont vendues, nos impôts vont nécessairement augmenter…et je crois vous entendre dire ici que l’on en paie déjà assez comme cela. Aussi, et même si notre dette est payée, on devra réemprunter pour financer de nouveaux projets, puisque nos revenus seront inférieurs de façon récurrente à tous les ans.

Si François Legault a en tête de vendre Hydro-Québec et les autres sociétés d’État, qu’est-ce qui l’empêchera ensuite de remettre au secteur privé l’ensemble de nos outils collectifs, comme les systèmes de santé et d’éducation, la Caisse de dépôt et placement, etc? Le problème des Québécois, et ils ne sont pas les seuls dans le monde à cet effet, est qu’ils ont perdu confiance dans leurs politiciens appartenant au Centre du spectre politique, Libéraux comme Péquistes. Ils préfèrent prêter oreille aux sirènes trompeuses et mensongères de la gauche et de la droite, au grand plaisir des Québec Solidaires, François Legault et autres. Si les Québécois élisent l’une ou l’autre de ces options, nous sommes fichus. Un appauvrissement massif et une décroissance spectaculaire s’en suivront, ce qui entraînera encore plus de mesures menant au totalitarisme et la fin de la démocratie au Québec. J’appelle tous les Québécois à ne pas succomber à ces messagers du suicide économique collectif et à rester solidaire de l’idéal et de l’esprit démocratique.

Charest craint l’initiative de Legault

Encore une fois les Québécois vont se faire fourrer, prise 3

J’ai pensé qu’il serait de mise de ramener un autre épisode de cette série dans le contexte de la présentation du Plan Nord si cher à Jean Charest. Ce Plan Nord est une vraie catastrophe qui va littéralement donner le nord du Québec à des compagnies privées. Que faut-il donc faire pour convaincre la gagne Libérale que les Québécois ne veulent plus se faire traiter en colonisés, en inférieurs, en aborigènes? On n’en veut plus de votre Québec-colonie-à-fourrures, est-ce que c’est clair? On en veut pour notre argent et on veut être « maîtres chez nous ». Je n’ai pas de problème avec le fait que des compagnies étrangères s’installent dans le nord du Québec et exploitent des ressources, à condition qu’elles paient des redevances substantielles et que l’on puisse récupérer une partie des profits. C’est simple mais Jean Charest ne semble pas le comprendre. Il est plutôt pressé d’offrir sur un plateau d’argent nos ressources naturelles à des étrangers, tout en faisant payer les Québécois pour les infrastructures routières et des subventions aux entreprises! Non mais, nous prendre pour des imbéciles à ce point, ça ne se dit pas. Jean Charest aura été le pire Premier Ministre du Québec de tous les temps.

Ugo Lapointe sur GoldCorp

Xavier Rolet on a sales pitch spree in Montreal…Don’t waste your energy, we don’t « buy » it

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The excellent National Post published on Thursday June the 16th a follow up to the still ongoing imbroglio surrounding LSE’s bid for TMX, versus the local bid presented by the Maple Group created out of several canadian banks and pension funds. Xavier Rolet, CEO of the LSE, and Thomas Kloet, chief executive of TMX Group Inc, paid a visit to corporate Quebec on last Wednesday in a Marriott Hotel ballroom. They went there basically to try wining over the opinion of Quebec’s financial elite who had nevertheless already presented a counter-offer through the Maple Group for the acquisition of TMX. As Premier Jean Charest does endorse Maple Group’s bid and that the Group includes many financial institutions based in Quebec, the task ahead was difficult.

First, we must all admit that Xavier Rolet does what he has to do: he gives his sales pitch like a professional. He presents arguments, elements of interest, etc, to try to win over a favorable opinion. As an example, he even said that Maple’s bid was based on « worry and fear ». Now, that’s a big statement but it misses the point. Those who back LSE’s bid think there is no problem with it, since Canada is an open market economy. O.K. But again, that’s not the point. TMX-LSE merger has been presented, from the start, as a « merger of equals » . I am not inventing it, these are their own words. But when you end up with only 45% of the shares, compared to 55% for the opposing merging company, that’s not a « merger of equals », it is an acquisition, a take-over in disguise. I am not an economist. I don’t even have an undergraduate degree in mathematics. But I know my numbers. 45 doesn’t equal 55. Period. Whatever way you want to put it, these two numbers will never equal. Are you taking us for fools? Continuer la lecture

Le câble de WikiLeaks sur Power Corporation, Robin Philpot et la « Province » du Canada

Le câble de WikiLeaks publié dans Le Devoir sur les relations entre les hommes politiques canadiens et québécois et Power Corporation a fait beaucoup jaser depuis hier. Envoyé à Washington en 2009 par le nouvel ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson, le document met en lumière le questionnement de l’ambassadeur quant au niveau d’influence réelle qu’exerce Power Corporation sur la vie politique canadienne et québécoise. Le câble mentionne également les investissements de Power dans une société pétrolière française, Total, ainsi que dans les sables bitumineux de l’Alberta. L’ambassadeur donne en exemple le comportement de Jean Charest lors du sommet environnemental de Copenhague, où  le Premier Ministre du Québec semble avoir adouci sa rhétorique contre le gouvernement Harper et ses politiques sur les gaz à effets de serre.

Je vous propose ici le vidéo d’une conférence que Robin Philpot, auteur du livre Derrière l’État Desmarais: Power a donné au siège de la Société St-Jean-Baptiste voilà quelques années suite à la parution de son livre, ainsi qu’une entrevue donnée sur un ton plus humouristique à l’animateur de radio Benoît Dutrizac du 98,5 FM. Dans le vidéo de la conférence, on y apprend entre autres qu’à peu près rien n’a été publié sur l’empire Desmarais ou Power Corporation à ce jour. Les bibliothèques sont vides, alors que dans n’importe quel autre pays du monde, des dizaines de livres seraient consacrés à une famille aussi importante. Aussi, il semble avoir un vide médiatique autour des Desmarais, comme si on ne pouvait pas parler de cette famille-là ni de leurs affaires. Philpot y fait le tour du parcours financier et monétaire de l’empire et présente comment il s’est constitué. La fortune de la famille a commencé à se matérialiser grâce à l’industrie de l’hydro-électricité, avant que l’État québécois ne la nationalise. Avec les années, plusieurs entreprises se sont ajoutées au holding Desmarais comme Great West, Investors, etc. En de nombreuses occasions, la famille Desmarais a bénéficié de l’aide de l’État québécois ou canadien pour faire l’acquisition d’entreprises ou pour en prendre le contrôle et voilà quelques décennies, de généreuses subventions gouvernementales lui ont été accordées afin de moderniser la machinerie de l’industrie forestière. Or, depuis 1989, l’empire Desmarais n’a pas réinvesti un seul sou dans l’économie québécoise, ce qui est vraiment troublant. Leurs capitaux ont plutôt été placés aux États-Unis, en Chine, etc. Continuer la lecture

Le Parti Libéral du Québec et la mafia: une campagne de salissage signée « la gauche »

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Pendant tout l’automne 2010, les médias québécois n’ont pas dérougi d’allégations, de rumeurs, d’accusations de toutes sortes de corruption concernant le Parti Libéral et l’industrie de la construction du Québec. Le syndicat représentant le monde de la construction, la FTQ, a été mêlé de force à toutes ces histoires. Les médias parlaient régulièrement d’ « enveloppes brunes » remises par des firmes d’ingénierie ou de construction à des collecteurs de fonds du Parti Libéral. Au fil des semaines, une véritable atmosphère d’inquisition, de suspicion et parfois même de paranoïa s’est emparée de l’Assemblée Nationale, alors que les différentes allégations nous rappelaient étrangement le scandale du Watergate aux États-Unis. Mais alors que l’ambiance se détériorait à l’Assemblée Nationale, bien peu se demandaient qui pouvait bien être le chef d’orchestre de toute cette opération de propagande. Car c’est bien de ça au fond qu’il s’agit ici: une campagne de salissage contre le Québec, dont on a fait du Parti Libéral la tête de Turc.

D’abord, réglons tout de suite un chose: tous les États, sans exception, entretiennent des liens avec la mafia. Comme on l’a vu lors de l’affaire Iran-Contra aux États-Unis, l’argent de la drogue peut servir parfois à financer la guérilla clandestine contre le communisme. Des relations existent donc bel et bien entre les États modernes occidentaux et le monde interlope, et le Québec ne fait pas exception à cette règle. Le fait de souligner ces liens alors qu’ils sont en fait la norme dans tous les pays du monde ne peut donc que servir un but de propagande, à savoir le salissage de la classe politique québécoise. Continuer la lecture

Vote unanime pour que le kirpan soit banni d’entrée dans l’édifice de l’Assemblée nationale

C’était le temps…Il me semble que c’est une évidence. Des fois, les politiciens sont lents à réagir. Ce qui est moins drôle, c’est que l’on aurait pu en profiter pour bannir les signes religieux de tout l’espace public, point à la ligne. Cela aurait permis de régler le problème des foulards islamiques et de toutes les autres sottises qui polluent nos sociétés démocratiques. Enfin, c’est un débout. Il faut bien commencer quelque part. Résistons citoyens! Aux armes intellectuelles, spirituelles et philosophiques!

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