Entrevue avec Olaf et Leila Qadr sur les véritables origines de l’islam

Ces deux chercheurs de grand talent nous présentent ici, dans un entretien accordé sur les ondes de Radio Courtoisie, leurs travaux d’exégèse et de théologie sur le coran et les origines historiques de l’islam. Ils s’appuient tous les deux sur les travaux du Père Edouard-Marie Gallez. Olaf a publié Le grand secret de l’islam, disponible en format Scribd, PDF ou en version publié que l’on peut commander. Leila Qadr a publié en compagnie de Arrun Amine Saad Edine Les trois visages du coran. Nous aurions tous intérêt à lire ces deux livres qui semblent tout à fait remarquables. D’entrée de jeu, je dois dire qu’il est plus qu’évident que cette entrevue, bien qu’excellente, ne rende pas justice à la complexité du sujet. Il s’agit véritablement de recherches universitaires poussées et techniques sur des textes anciens et le travail s’est certainement révélé aussi ardu que cela a pu l’être pour la Torah ou le Nouveau Testament. Le petit résumé que je vous présente ici a donc davantage pour fonction de vous mettre l’eau à la bouche plutôt que de prétendre faire le tour de la question. En gros, ces deux auteurs, inspirés du Père Edouard-Marie Gallez, ont refait le travail qui avait été fait par les exégètes par exemple des écoles historico-critique et de critique textuelle sur les textes du Nouveau Testament. Ils ont tenté d’identifier les différentes strates du texte, les différentes versions du coran, en appliquant les méthodes historique et philologique. De ces travaux s’est dégagé l’impression d’une imposture historique, alors que beaucoup d’éléments du coran ou d’événements qui y sont racontés semblent avoir été falsifiés sous l’impulsion de certains califes ou pour d’autres raisons. Pour donner quelques exemples concrets, les recherches tendent à démontrer qu’un nombre important de groupes religieux existaient dans les premiers siècles de notre ère et que ces groupes formaient une mosaïque impressionnante tranchant avec le simplisme avec lequel on nous présente les débuts du christianisme et de l’islam. Judéo-chrétiens, nazaréens, judéo-nazaréens, juifs chrétiens, sont autant de noms qui les désignent. Aussi, fait très intéressant, les deux chercheurs présentent Mahomet comme étant non pas l’envoyé d’une nouvelle loi mais plutôt comme un des nombreux prêcheurs de l’époque qui annonçaient le retour de Jésus, retour qui était supposé être imminent. L’idée de la supériorité des musulmans sur les non-musulmans serait donc une invention postérieure à l’époque contemporaine de Mahomet. Autre fait révélateur, selon les chercheurs la prière de l’époque était tournée vers Jérusalem, alors qu’aujourd’hui elle lui tourne le dos. Avant de vous laisser, je vous invite à consulter cet article précédent où vous pourrez écouter le blogueur Aldo Sterone vous expliquer ce qui est arrivé concrètement aux membres de la famille de Mahomet et à ses partisans. Je pense que l’on peut dire qu’il y a eu un genre de putsch pour mettre de côté l’enseignement originel des débuts de l’islam et ceux qui en faisaient la promotion. Et cela fait curieusement penser à ce qui est arrivé dans le christianisme, alors que le Vatican s’est constitué en autorité suprême, avec toutes les richesses, les pouvoirs et les avantages que cela comporte, mais bien loin des enseignements réels de Jésus. C’est curieux comment l’histoire se répète. Un entretien à écouter absolument.