Entrevue avec Bernard Lugan sur l’histoire de la Libye et réflexions sur l’Afrique

En première partie de l’émission, les animateurs nous présentent d’abord un survol de la guerre sino-japonaise, ainsi qu’une rétrospective du destin qui s’abattit sur les membres de la collaboration française du régime de Vichy réunis au château de Sigmaringen dans les derniers mois de la guerre. L’entrevue avec Bernard Lugan débute vers les 32:00 minutes. Je vous propose aussi un épisode de l’émission Bistro-Libertés où Lugan était l’invité. Résumons en gros les propos de Lugan sur l’Afrique. Il insiste sur la nécessité de partir du réel pour bien comprendre le continent. Les africanistes français ne partent malheureusement pas du réel dans leurs travaux mais plutôt de valeurs égalitaristes, universalistes et individualistes. Or, comme la culture africaine fonctionne sur un modèle communautaire, on ne peut pas plaquer un modèle individualiste sur les sociétés africaines. Ces sociétés sont organisées de façon ethnique et tribale. Les modèles universaliste et égalitariste sont donc non seulement inopérants pour organiser les sociétés africaines mais ils ont tendance plutôt à favoriser l’anarchie, la violence et la désintégration. Les travaux de Bernard Lugan ont une grande valeur scientifique que tous auraient intérêt à prendre connaissance.

La France sous occupation…

Le film intitulé Collaborations permet de jeter un regard perçant et précis sur ce qu’a été la collaboration de la France avec l’Allemagne nazie. Cette collaboration s’est effectuée à tous les niveaux, politique, financier, militaire, etc. Mais elle s’est fait surtout à sens unique car c’était toujours les Allemands qui en bénéficiaient et les Français qui devaient en payer la note. La collaboration a été rendue possible grâce à la volonté active de deux hommes, le Maréchal Pétain et Pierre Laval. Se sont eux qui ont décidé de se plier à la volonté de l’occupant en demandant toujours de plus en plus de sacrifices aux Français. Collaborations est un excellent film, critique et bien ficelé, réalisé semble-t-il avec des images d’archives colorés. C’est à s’y tromper tellement c’est bien fait. Or, ce qui me préoccupe surtout dans ce film, n’est pas tant le regard qu’il pose sur l’occupation nazie de la France mais plutôt celui qu’il pose sur la situation actuelle. C’est absolument incroyable comment la situation de la France aujourd’hui ressemble à celle de l’occupation.

En visionnant le film, je dois vous avouer que j’ai eu beaucoup de peine à ne pas reconnaître dans les actions de Pétain et de Laval beaucoup des compromissions et des tergiversations des Président et Premier Ministre actuel, François Hollande et Manuel Valls. Et on pourrait en dire tout autant de leurs prédécesseurs récents, il faut l’avouer. La France d’aujourd’hui est pressurée de toutes parts. Non seulement l’Union Européenne réclame de plus en plus d’austérité budgétaire, en plus des paiements à effectuer pour renflouer les pays en faillite mais aussi, les diverses allocations sociales à verser à tous les réfugiés et immigrants qui débarquent en France pèsent de plus en plus lourd sur le budget de la France. La France se fait saigner à blanc. Dans le film, certains passages sont très révélateurs. « Tout doit être fait pour favoriser la désunion de la France et par là même sa faiblesse afin d’influencer l’évolution sa vie politique et assurer notre domination », écrivait Otto Abetz à Hitler en août 1940 (vers environ 19:00 minutes). Hermann Göring et Joseph Goebbels envisageaient littéralement un écrasement définitif et le pillage des richesses de la France. « Piller tout, jusqu’à ce qu’ils n’en puissent plus » écrivait Göring (vers environ 20:00 minutes). Le film passe en revue la constitution de différents mouvements politiques qui ont vu le jour durant cette période, comme le Rassemblement National Populaire, et aussi surtout la création d’une police secrète, le Service d’Ordre, ayant comme tâche de débusquer les Juifs et les communistes. La présence d’islamistes présentement sur le territoire européen à cet égard est particulièrement suspecte, puisqu’ils abhorrent eux aussi les Juifs et les communistes et que le fichage des citoyens est devenu maintenant un jeu d’enfants avec internet. L’État français va même jusqu’à financer la construction de nouvelles mosquées, ce qui n’est pas peu dire.

Au-delà de tout ceci, je ne peux m’empêcher de penser que la collaboration n’est jamais une solution. Pétain et Laval se sont trompés. Bien sûr, la collaboration apporte certains avantages à court terme mais de graves conséquences à moyen et à long terme, alors que la résistance fait cruellement souffrir à court terme mais avec la possibilité d’une victoire éclatante à moyen ou à long terme. En d’autres termes, il vaut mieux souffrir tout de suite que de souffrir plus tard et mourir. Le Conseil National de la Résistance avait raison. La collaboration ne sera jamais un voie acceptable pour les Français. Alors que les politiques du Président Obama favorisent l’installation du chaos, de conflits et de troubles partout sur la planète, nos leaders politiques doivent réaliser que, parfois, il est bon de désobéir. Si la désobéissance est un choix, elle devient un devoir dans certaines circonstances. Les hommes politiques français sont à la croisée des chemins. Une décision doit être prise et vite. Il est impératif que Youtube garde en ligne ce très important document qui restera longtemps une référence en ce qui concerne le suicide d’un société.