L’odyssée du référendum de 2005 sur la constitution européenne

Quelqu’un dans l’entourage de l’Union Populaire Républicaine a réalisé un montage, plutôt humoristique souvent, des déclarations et réactions au référendum de 2005. C’est à se tordre de rire parfois, mais en même temps, cela dit tout de la nature réelle de cette construction politique qui n’est pas autre chose qu’une dictature. Or, à notre plus grande stupéfaction, comme on peut le voir ici, l’ironie a voulu que les déclarations les plus sensées furent prononcées…par des communistes. Eh oui, c’est une bien curieuse Europe que nous avons là.

Conférence de presse de lancement de la campagne NON au TAFTA

Marine Le Pen, Philippe Murer, Eric Richermoz et Gaëtan Dussausaye, du Front National et du Collectif Nouvelle Écologie, joignent leurs voix pour dénoncer le traité de libre-échange transatlantique (en anglais TAFTA) en cours de négociation entre l’Union Européenne et les États-Unis. Ce traité de libre-échange, comme tous les autres avant lui, viendra mettre en péril la souveraineté des états signataires de façon importante, tout en prétendant créer une zone de croissance économique phénoménale avec des emplois en abondance. Un traité similaire est en négociation en Asie, le TPP (Trans-Pacific Partnership). Ceux vivant en Amérique du Nord ont l’expérience de ce genre de traité. Nous avons assisté à la signature du traité de libre-échange Canada-États-Unis dans les années 1980, puis ensuite à l’entrée du Mexique dans l’entente, sous le nom de l’ALENA quelques années plus tard. À chaque fois, on nous sert le même discours. « Ce traité va nous amener des emplois, de la croissance, etc, etc ». Si quelques emplois ont pu être créés effectivement, le citoyen moyen d’Amérique du Nord a surtout été témoin de la fuite des capitaux et des usines vers les marchés dits « émergents », de la Chine, de l’Inde, du Bangladesh, etc. Ainsi, les ententes de type « libre-échange » apparaissent souvent comme des manœuvres par lesquelles on échange des emplois en les exportant à l’étranger pour récupérer des chômeurs de l’étranger par le biais de l’immigration, que l’on fera vivre ici avec le salaire de ceux qui ont encore un emploi. Dans d’autres cas, les emplois créés ici dans nos pays par le libre-échange se voient offerts à des travailleurs étrangers en priorité, ce qui est encore plus choquant et contredit les promesses de ceux qui nous avaient vendu ces ententes. Voilà la réalité concrète du « libre-échange ».

C’est pourquoi je ne suis pas très chaud à l’idée que le TAFTA soit imposé aux Européens. Je me dis que c’est encore un autre traité qui viendra amoindrir la possibilité pour les Européens de protéger leurs emplois et de faire leurs propres choix en matière de santé, d’alimentation, de pratique sanitaires, etc. Les intervenants prenant la parole autour de Marine Le Pen affirment ici leurs inquiétudes, notamment dans les domaines de l’agriculture, du lait, de l’exploitation des gaz de schiste, de l’usage de produits chimiques comme le bisphénol A, etc. Selon les termes de l’entente, les conflits commerciaux qui vont éclater seront soumis à des tribunaux d’arbitrage, privés, donc constitués de gens qui ne répondent à personnes sauf à leurs bailleurs de fonds. Marine Le Pen craint la chypriotisation de l’Europe et de la France si cette entente devait être signée.

De façon plus générale, je crois que l’on peut dire que nous ne sommes plus en démocratie. Nos leaders politiques négocient des contrats commerciaux souvent en secret, loin des regards indiscrets des médias, des citoyens et des électeurs. Un des panélistes fait remarquer que ceux ayant la possibilité de regarder les documents de négociation du TAFTA n’étaient pas autorisés à prendre de notes ni de photos. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Des exemples célèbres viennent en tête pour décrire ce genre de comportement. L’exemple le plus flagrant demeure la rencontre secrète entre plusieurs grands magnats de l’industrie, de la finance et des banques américaines (représentant en fait plusieurs grandes familles américaines) sur l’Île de Jekyll dans les jours suivant le 22 novembre 1910, afin de jeter les bases de ce qui allait devenir le Réserve Fédérale américaine, une banque privée. Comme on le sait, c’est cette banque qui contrôle la monnaie aux États-Unis, c’est elle qui imprime la devise. Normalement, ce rôle devrait revenir à la banque d’état de ce pays et non pas à une institution privée contrôlée par les gens les plus riches du pays. La création de la banque a été officialisée le 23 décembre 1913 par une loi du Congrès américain. La loi fut facile à passer puisque beaucoup de représentants avaient déjà quitté pour le congé des fêtes de Noël. Dans le même ordre d’idées, on se souviendra que la privatisation de la banque d’état française s’est faite le 3 janvier 1973. On peut penser que tous les députés n’étaient pas nécessairement présents à l’Assemblée Nationale au lendemain de la fête du Jour de l’An.

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Entretien de François Asselineau sur Fréquence Evasion

Durant cet entretien, le président de l’Union Populaire Républicaine revient sur un thème important d’une de ses conférences. En effet, il nous rappelle à partir de 27:53 de cette vidéo que François Mitterrand, sur son lit de mort, avait fait des confessions étonnantes au journaliste George-Marc Benamou. On peut retrouver ses confessions dans un livre intitulé Le dernier Mitterrand. Entre autre, Mitterrand avait déclaré que « les Français ne le savent pas mais la France est en guerre. Les Américains veulent un pouvoir sans partage sur le monde. Ils sont voraces les Américains. C’est une guerre sans morts apparemment et pourtant une guerre à mort. » Cela donne un autre éclairage sur beaucoup de problèmes et de troubles que nous voyons apparaître un peu partout à la surface du globe depuis quelques années. Pour ceux désirant en apprendre plus sur cette guerre secrète, menée à travers des moyens économiques et financiers, que les Américains mèneraient contre la France et le reste du monde, je vous renvoie aussi à article précédent où vous pourrez retrouver une conférence justement de François Asselineau sur ce sujet précis.

Conférence de François Asselineau: L’Union Européenne et la mise en place d’une dictature…

Diviser pour mieux régner…c’est un truc politique vieux comme le monde. C’est ce à quoi s’appliquent les marchés financiers et les États-Unis afin de conquérir les peuples européens sans qu’ils ne s’en aperçoivent. « It’s not fascism when we dot it », rappelle une affiche circulant en Suède que le conférencier nous montre à un moment donné. Il nous rappelle aussi les paroles de François Mitterrand: « La France est en guerre et les Français ne le savent pas ». C’est bien vrai. On est en train de nous conquérir doucement, tranquillement, subtilement par en-dessous. Dans les environ de 1h 17 minutes, Asselineau revient sur le cas documenté de l’agent secret américain Isaac Andrews qui affirmait dans un rapport transmis au gouvernement américain en 1854 avoir utilisé toute une série de moyens pour favoriser soit l’annexion du Canada par les États-Unis soit la signature d’un traité de libre-échange entre les deux pays. Pour avoir plus de détails sur ce genre de stratégie, vous pouvez consulter cet article précédent où Asselineau en parle plus longuement. Les responsables politiques de l’Union Européenne seraient des « despotes éclairés »… C’est du moins ce qu’ils pensent, semble-t-il. Durant cette excellente conférence, François Asselineau passe en revue comment la dictature s’est installée en Europe.

La dernière partie de la présentation se concentre sur les solutions pour sortir de cette crise. Je suis d’accord sur tout sauf sur un point. Asselineau, en tant que chef de l’UPR, ne veut pas discuter de sujets qui divisent, c’est lui-même qui le dit. Il met l’immigration dans ces sujets. Or, l’immigration fait parti des stratégies qui sont mises en oeuvre pour conquérir les peuples européens. L’immigration permet justement de diviser pour mieux régner, puisqu’elle permet l’arrivée de populations hostiles aux nationaux de souche sur le territoire des pays européens. La question de l’immigration est indissociable de celles de l’Euro, des structures politiques européennes, du phénomène des euro-régions, des traités européens qui sont imposés aux peuples, etc. Je dirais que l’immigration est la version sociale et communautaire de ce que l’Euro représente au niveau économique, de ce que les institutions européennes représentent au niveau politique et de ce que les euro-régions représentent au niveau du territoire, pour ne mentionner que quelques exemples. Diviser pour mieux régner, divide and conquer... L’austérité, que je rebaptise volontiers austereich parce que ce terme décrit mieux la réalité se cachant derrière, n’est que la tactique de guerre que les États-Unis emploient avec des états qui sont déjà sous son influence. Cette tactique permet d’affaiblir les économies des pays qui en sont la cible sans que cela paraisse trop. La propagande belliqueuse et les attaques provoquées par des « rebelles », ça, ce sera pour les autres. En fin de compte, j’en viens à poser la question suivante, fondamentale: Peut-on faire confiance à un pays qui a une dette accumulée (en date d’aujoud’hui) de plus de 17 trilliards de dollars?