Note: Je vais commencer à me servir de la plateforme de ce blogue pour publier des textes plus littéraires dans leur forme. Disons que c’est moins compliqué que de trouver un éditeur à notre époque, nous qui vivons dans la grandeur noirceur…
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Beaucoup de salive a été dépensée dans les semaines et mois qui ont suivi la chute du Mur de Berlin. Beaucoup se sont réjouis de voir ainsi le Bloc de l’Est s’effondrer. Du moins, c’est que l’on disait à l’époque et il se trouvait peu de voix discordantes durant l’euphorie de ce grand moment historique. Or, quelque vingt ans plus tard, d’immenses craques ont fissuré le mur de notre incompréhension et surtout, celui de notre naïveté. De croire que l’on pouvait vaincre quelque chose d’aussi insidieux et crapuleux que le communisme, et ce parce qu’une simple pièce d’immobilier avait été démolie a fait la démonstration de l’immaturité et de l’infantilisme de notre société occidentale. Les choses ne sont jamais aussi simples. Les idées sont de loin les forces les plus déterminantes dans la culture humaine. L’argent et le pouvoir politique ne font que suivre ce que les hommes pensent dans leur tête.
Pendant des années j’ai fréquenté des cafés où je me rendais pour lire ou pour fuir la cacophonie insalubre de immeubles montréalais où l’on vit entassé comme des sardines. Au fil du temps, je me suis rendu compte d’une chose: les gens ne discutent plus dans les cafés. Chacun est dans son coin, naviguant sur internet, lisant le journal, un livre quelconque ou faisant des travaux scolaires. Mais les gens ne parlent plus entre eux, sauf peut-être pour échanger quelques paroles superficielles à la sauvette, comme s’ils avaient peur de quelque chose. De quoi? Il faut dire qu’au niveau local, le Québec a un passé catholique qui fut douloureux à plusieurs égards. Tout ceux qui ne pensaient pas comme le clergé devaient faire attention à ce qu’ils disaient et les livres mis «à l’index» se promenaient d’un individu à l’autre, sous le manteau, ou se trouvaient en-dessous du comptoir chez le libraire, pour ne pas se faire pincer par la police secrète de l’Église Catholique. Notre passé à nous, les Québécois, ressemble en tout points à celui des Russes ayant vécu les années du régime soviétique. La censure est une chape de plomb qui étouffe la liberté. Qu’un régime soit religieux, politique ou athée n’y change rien. Les totalitaires mangent tous de la même avoine, i.e. le contrôle. Sachant au fond d’eux-mêmes qu’ils représentent et dirigent un système illégitime et mensonger, ils cherchent à déterminer de fond en comble la vie de leurs semblables, à commencer par ce qu’ils pensent, pour ne pas qu’ils réalisent l’imposture de ce qu’ils subissent.
Pourquoi donc les gens ne discutent-ils plus dans les cafés? Parce que la censure est de retour. Ah oui? Et comment? Tout simplement parce que, en fait, le «mur» de Berlin était non pas un mur qui empêchait les citoyens du Bloc de l’Est de fuir vers l’Occident mais plutôt une digue retenant les eaux morbides et le pus Rouge-Vert du communisme de se déverser sur nous. Le «mur» nous protégeait. Le 9 novembre 1989, cette digue a cédé, et le tsunami nauséabond du totalitarisme de gauche a déferlé sur l’Occident. Le 9 novembre en Allemagne est la grande fête de la gauche, importante à la fois pour le socialisme/communisme mais aussi pour le nazisme. Notons que le nazisme n’étant qu’un système d’extrême-gauche déguisé en système fasciste mussolinien, il n’y a pas là de grande contradiction. Rapidement après la «chute» du mur, on a vu une augmentation spectaculaire du terrorisme, dont le premier attentat sur le Word Trade Center en 1993, jusqu’au deuxième attentat de 2001 et les nombreux autres qui ont suivi. Alors que la fin du communisme était censée nous libérer, nous avait-on clamé haut et fort, nous sommes en fait plus esclaves et plus menacés que jamais.
Les lois antitrust
Retournons en arrière. Au début du vingtième siècle, F.D. Roosevelt s’était montré favorable aux lois interdisant les cartels et monopoles sur le territoire des États-Unis, comme la Loi Sherman entre autres. Ces lois mirent en furie les grands industrialistes, financiers et capitalistes du pays, qui voyaient en Roosevelt un agent communiste, ce qui était peut-être le cas si l’on en croit les recherches de Diana West sur l’Administration Roosevelt (1933-1945) ultérieure qu’elle vient tout juste de publier dans son plus récent livre, American Betrayal. Un complot pour faire assassiner le Président avait même été orchestré en 1934 par des représentants de ces groupes d’intérêts, raté grâce à l’intervention du général Smedley Butler. Aussi, tel que révélé par les travaux de John Loftus, enquêteur au Département de la Justice des États-Unis pendant de nombreuses années et auteur de plusieurs ouvrages sur le renseignement, les industrialistes et financiers américains ont réagi à ces lois antitrust en investissant massivement leur argent notamment en Allemagne et dans le Parti Nazi d’Adolf Hitler, puisque de telles lois n’existaient pas dans ce pays. Avec Hitler, ils pourraient librement mettre en place leurs cartels et ainsi maximiser les profits, ce qu’ils ne pouvaient pas faire sous Roosevelt. On connaît tous la fin de l’histoire. Le nazisme a produit l’holocauste et orchestré le pillage organisé des peuples européens pour ne laisser qu’une Europe dévastée, pressurée et lessivée, en mille miettes à la fin de la guerre.
La Guerre Froide et la Chine
Par ailleurs, on nous a ressassé pendant des décennies que la Guerre Froide était un conflit basé sur l’idéologie. Cependant, peu de gens ont réalisé un fait très important à considérer. C’est que, sauf exception, les grandes corporations occidentales ne pouvaient construire leurs usines et centres de service sur le territoire du Bloc de l’Est. Ces corporations devaient donc se résigner à garder leurs usines en sol occidental et accepter de payer les salaires, probablement trop élevés à leur goût, au tarif de l’Occident. L’Union Soviétique était décrite comme l’ «Empire du Mal» et la propagande occidentale n’en finissait plus de la diaboliser. Or, depuis quelques années déjà, un autre pays communiste est en fulgurante ascension, la Chine. Nous pourrions refaire son histoire et noter toutes les différences qu’elle manifeste avec l’Union Soviétique mais là n’est pas la question. Un fait capital tranche complètement avec la situation précédente: cette fois-ci, les corporations occidentales peuvent y établir leurs usines, comme elles le font d’ailleurs aussi en Inde, au Bengladesh et en Afrique du Nord. Et alors que les corporations vomissaient leur dégoût envers l’Union Soviétique autrefois, aujourd’hui, elles n’ont que de bons mots pour la Chine! Curieusement, le communisme qui était honni et considéré comme un blasphème jadis est désormais devenu chic…alors que les Apple, Ford, Dell, HP, IBM et autres corporations peuvent y faire des affaires. Tiens tiens… Plus personne ne se plaint du communisme dans les hautes sphères de la finance et de l’industrie, puisque maintenant le communisme, c’est payant. Déménager ses usines en Chine et dans des pays similaires permet à la fois de contourner les lois sur le salaire minimum, le Code du Travail, les lois environnementales et celles interdisant l’esclavage et les cartels. Loin des yeux, loin du cœur. Si les Chinois réduisent leur population à l’esclavage, en les soumettant à des horaires et des conditions impossibles, en les exposant à des produits dangereux sans protection, etc, c’est leur problème à eux dans le fond, n’est-ce pas? Tant que l’on peut faire résonner la caisse enregistreuse ici, le reste, on s’en fout. En définitive, les Occidentaux sont en train de refaire la même erreur qu’ils ont commise avec l’Allemagne nazie. Comme les mêmes causes entraînent les mêmes effets, il y a de fortes chances que cela finisse de la même façon.
Les États-Unis comme instrument du communisme mondial
Les États-Unis ne sont plus une démocratie. Ils se sont effondrés en même temps que le «mur». Le dernier Président américain a sans doute été Ronald Reagan. À partir de George H.W. Bush, les Présidents américains n’ont cessé de prendre des décisions favorables au mondialisme et défavorables aux États-Unis et autres pays occidentaux et surtout à l’Europe. Ils sont devenus des tsars de la version planétaire du communisme, celui que l’on essaie de nous imposer hypocritement à travers divers moyens comme les traités de libre-échange, les institutions mondialistes comme le FMI, la Banque Mondiale, l’ONU et l’OMS, la taxe sur le carbone, la théorie sur le réchauffement climatique et autres lubies. Mais alors pourquoi avoir combattu le communisme en Europe de l’Est, si ce n’est que pour mieux l’imposer ensuite partout sur la planète? Comme dit le proverbe, on prend une décision et ensuite ou trouve les raisons. La Russie et l’Occident ne s’entendaient pas sur le genre de communisme qu’il fallait mettre en place… Sans doute les Russes voulaient-ils imposer une version nationale du communisme alors qu’à l’Ouest, on en imaginait plutôt une version mondiale. Toujours est-il que tout ce l’on a pu voir depuis la fin de la Présidence de Ronald Reagan est une série de décisions qui n’ont fait que favoriser l’avènement d’un système politique et économique mondial intégré, dont la création de l’Union Européenne est l’exemple parfait et symptômatique. Les États-Unis ont prêté leur puissance économique et militaire afin d’être l’instrument de l’avènement d’une gouvernance mondiale. Après tout, New York n’est-il pas déjà le Siège des Nations Unies?
Le rouleau compresseur du mondialisme: L’immigration et les islamistes
Les systèmes totalitaires sont tous illégitimes. Pour compenser cet état de fait et faire rentrer dans le rang les populations locales, une armée de chemises brunes est nécessaire. Deux types de guerriers sont sollicités pour se faire: les immigrants et les islamistes. Les premiers favorisent la dégradation, déconstruction, déstabilisation des communautés nationales au profit d’une culture mondialisée dominée par les standards anglo-saxons. Grisés par les promesses de prestations sociales et médicales sans fin et par la possibilité de hausser leur niveau de vie, ils assaillent les communautés nationales de mille et une requêtes identitaires et communautaristes, au nom de la diversité, de la tolérance, de l’accommodation et autres éléments de rectitude politique et de culpabilisation. Une certaine dose d’agressivité de leur part peut même servir à faire sentir les nationaux comme étant des étrangers dans leur propre pays, ce qui est le cas de toute façon dans une planète mondialisée. Les seconds servent à intimider, harceler, menacer les patriotes et nationalistes, en définitive tous ceux qui peuvent faire quelque chose pour leur pays. Ainsi, lorsqu’un individu est identifié comme pouvant potentiellement combattre pour la liberté et contre la tyrannie, tout ce que le système mondialiste a à faire est de mettre les islamistes sur son dos. Hacker son ordinateur et sa ligne téléphonique, traquer ses moindres mouvements, l’étudier sous toutes ses coutures afin de tenter de trouver une faille à exploiter pour le discréditer, à la limite voler ou emprunter son identité afin de l’incriminer avec des délits commis par d’autres, et même, dans certains cas, l’agresser ou carrément le tuer, tel est le genre de traitement que notre élite socialiste/communiste réserve aux dangereux «mésadaptés sociaux» et autres «psychopathes» qui menacent son Empire, ceux qui aiment leur pays et rejettent la mondialisation communisante, en se cachant hypocritement derrière les gens de couleur et les islamistes.
Le nouveau goulag: L’isolement
En Union Soviétique, lorsqu’un individu était considéré comme une menace ou un ennemi de l’État, on le mettait au goulag. On l’emprisonnait, ce qui impliquait que l’État devait désormais payer pour le nourrir et le loger pendant que ce citoyen ne contribuerait plus à sa société. Mais ceci peut-il être considéré «rentable» pour des Européens de l’Ouest et Nord-Américains, nous qui sommes si «libres»? Eh bien non. C’est pourquoi nos dirigeants ont inventé une nouvelle forme de goulag qui permet de ne pas avoir à payer les charges de l’emprisonnement des dissidents politiques. Car en définitive, si un «mésadapté» de la mondialisation ne rapporte plus à l’État, il ne sert plus à rien en fait. Le nouveau goulag consiste donc à couper l’individu de toute relation professionnelle significative (ce qui fait en sorte qu’il ne pourra plus rien réaliser de concret) mais tout en le laissant vivre chez lui en appartement ou à la maison, sous surveillance plus ou moins discrète selon le cas. Comme pour payer le loyer et les charges l’individu doit nécessairement avoir un emploi, cela permet à l’État de continuer à taxer son salaire et sa consommation. Génial, n’est-ce pas? Le goulag à domicile ou l’assignation à résidence… Et je ne parle même pas ici de cas plus particuliers on l’on s’acharnera avec un zèle religieux à détruire la réputation de certains dissidents, à invoquer un quelconque scandale pour les discréditer, à faire peser sur eux toutes sortes de méfiances et de doutes pour les neutraliser sur le plan politique, en somme pour s’assurer qu’ils ne puissent rien faire contre ce nouveau totalitarisme.
Le moyen du nouveau servage: L’endettement
Au Moyen-Âge, le travail était organisé entre autre sur le mode du servage. Dans le régime féodal, certains individus que l’on appelait des serfs devaient travailler sur les terres vassales d’un prince ou d’un évêque en échange de sa protection. Légalement rattachés à une terre, comme un manse ou un fief, leur statut était à mi-chemin entre l’esclave et le travailleur libre puisqu’ils bénéficiaient d’une reconnaissance comme personne juridique. Aussi, dans l’Antiquité, en Égypte ancienne par exemple, les citoyens devaient payer un impôt au Pharaon. Mais comme il n’y avait pas de monnaie courante, ils payaient cet impôt en temps de travail sur les chantiers des pyramides.
Aujourd’hui, les sociétés occidentales se targuent d’être «libres», puisque l’esclavage est nous dit-on, «chose du passé». Mais qu’en est-il vraiment? En fait, les données prouvent le contraire en quelque sorte. Le socialisme galopant des sociétés modernes a favorisé le développement anarchique de programmes sociaux de toutes sortes, de dépenses publiques débridées, ce qui a fait en sorte que les états modernes se sont endettés rapidement et de façon importante. Ils doivent donc rembourser aux banques. Mais où peuvent-ils bien prendre l’argent pour payer ces dettes? Dans les poches de leurs citoyens bien sûr, par le biais de la taxation et de l’impôt. Les citoyens «libres» de ce Meilleur des Mondes devront donc travailler toute leur vie pour aider l’État à rembourser des dettes qu’ils n’ont pas contractées eux-mêmes et auxquelles ils n’ont pas consenti. Rattachés à leur terre natale par la dette comme autrefois les serfs l’étaient à leur fief, les hommes «libres» d’Occident voient leur liberté s’amoindrir de génération en génération. Venant au monde dans un pays où chaque citoyen est réputé devoir quelque chose à l’État comme autrefois le citoyen égyptien devait payer un impôt au Pharaon dans une société sans monnaie courante, l’endettement devient le moyen par lequel le monde moderne, profondément socialiste et communisant dans sa nature, s’assure de la docilité et de la soumission des ses sujets.
Aussi, de façon à parfaire ce système, les banques, qui pensent à notre bien après tout, se sont affairées et efforcées de rendre le crédit facilement disponible pour tous les citoyens, allant même jusqu’à l’offrir à des étudiants ou à des travailleurs à bas salaire. À cet effet, les cartes de crédit sont distribuées comme des coupons-cadeaux, comme des bonbons aux enfants les jours de fêtes. Le summum de ce stratagème a été atteint en 2008 lors de la crise américaine des subprimes. Les banques américaines ont volontairement consenti à certains prêts hypothécaires alors qu’elles savaient fort bien que beaucoup de ménages ne pourraient rembourser, puisque la valeur de l’emprunt dans ce type de montage financier dépassait largement soit la capacité de payer de l’emprunteur soit la valeur de la propriété. Et ce qui devait arriver arriva. Beaucoup de familles ont fait faillite, ont perdu leur maison, ont été ruinées…ce qui a permit aux banques de récupérer la maison mais surtout la terre sur laquelle elle était construite. C’est la quadrature du cercle. L’esclavage ou le servage est inexorablement lié à la terre. Posséder la terre est donc essentiel lorsque l’on veut réduire la population qui y habite à du travail contraint sur la plan juridique.
Restez branchés sur lys-dor.com pour le deuxième chapitre…