Retrouvez ici l’excellent Doc Mailloux dans une entrevue faite par des étudiants sur la schizophrénie. En gros, voici les points importants de ses propos. La schizophrénie est une maladie génétique. Les conflits intra-familiaux peuvent nuire ou ralentir son traitement. Les personnes souffrant de schizophrénie sont imprévisibles et dangereuses. Lorsqu’elles sont en crise, elles peuvent ne ressentir aucune douleur même si elles se blessent gravement. 10% d’entre elles se suicident et 30% font une tentative. C’est la maladie la plus coûteuse au Canada. Certaines drogues, comme le PCP, la cocaïne, les amphétamines, l’ecstasy, peuvent déclencher de façon prématurée le début de la maladie et les premiers symptômes. Montréal ne prend pas bien soin de ses schizophrènes, on le voit par le nombre important d’itinérants qui parlent tout seul ou délirent.
Les psychiatres de l’Université de Montréal ne veulent rien savoir de Pierre Mailloux, puisqu’ils ont une approche des maladies mentales totalement opposée. Ils souffrent probablement d’envie professionnelle, selon Mailloux. En effet, ce dernier a réussi à obtenir des résultats éloquents là où des myriades de pseudo-experts provenant des universités ont lamentablement échoué. Le type de traitement qu’il prône est le suivant: ne pas maintenir les patients à l’hôpital, les faire sortir mais en s’occupant d’eux convenablement, en les traitant et en les suivant. La désinstitutionnalisation commencée en 1958 et qui a atteint son apogée lors de la « réforme » Rochon, représente une catastrophe puisqu’elle a fait sortir les malades psychiatriques des hôpitaux pour les abandonner ensuite sans traitement. Le Doc conclut l’entrevue en disant que les psychiatres québécois sont de mauvais cliniciens…
Je suis d’accord à 100% avec tout ce que le Doc Mailloux affirme ici. Je n’ai donc pas d’autres commentaires. Je vous laisse écouter l’entrevue en quatre parties. Je vous propose aussi une entrevue réalisée par Benoit Dutrizac avec Ghislain Rousseau, co-propriétaire de la boutique Fétiche Armada située dans le quartier gay de Montréal. Il dénonce lui aussi que les itinérants qui déambulent dans le quartier semblent souvent aux prises avec des problèmes de santé mentale et qu’ils ne sont visiblement pas traités.