Le Gouvernement du Canada dirigé par les Conservateurs est en voie d’abolir l’enregistrement obligatoire des armes à feu longues. L’enregistrement des armes de poing, ainsi que celles à utilisation restreinte va cependant demeurer. Les utilisateurs d’armes à feu devront toujours également obtenir un permis de possession et d’acquisition. Cette entrevue de Benoit Dutrizac avec le député Conservateur Maxime Bernier permet d’illustrer assez bien la lutte idéologique qui se déroule présentement au pays entre le vieux Canada multiculturaliste, trudeauiste, gagné aux idées de go-gauche de l’après-Deuxième Guerre Mondiale et le nouveau Canada qui est en train d’émerger. Ce nouveau Canada, qui n’en a rien à foutre ni de Pierre Elliott Trudeau ni du multiculturalisme, a commencé à se délester petit à petit du manteau gauchiste que l’on nous a imposé, pour adopter plutôt des valeurs et des positions plus centrées, plus réalistes, plus concrètes. Les rêveries des fumeurs de pot marxistes-léninistes des années soixante ne nous intéressent plus. Nous avons compris qu’un pays, ça se gouverne avec des politiques qui tiennent la route sur le plancher des vaches.
Le registre que le Gouvernement Conservateur s’apprête à abolir a été adopté en 1995, puis progressivement implanté pour être finalement inauguré dans sa phase finale en 2001. Il se voulait une réponse au massacre de l’École Polytechnique, alors que l’arme de Marc Lépine était dûment enregistrée, comme celle du Caporal Lortie auparavant d’ailleurs. Par la suite, les armes utilisées respectivement par Valery Fabrikant et Kimveer Gill seront, elles aussi, dûment enregistrées. Il est donc tout à fait logique que l’on abolisse ce registre inutile, puisqu’il ne remplit pas la fonction pour laquelle il a été créé. Mais pourquoi alors y a-t-il autant de levées de bouclier pour le maintenir? Il y a deux sources principales d’opposition à l’abolition du registre: les policiers d’une part et, d’autre part, toute une série de groupes et personnalités dans lesquels on retrouve des gauchistes, des hommes féminisés, des femmes victimes de violence conjugale, des regroupements de victimes d’actes criminels, des proches de victimes de tueurs en série, etc. Les uns militent pour son maintien parce que c’est un outil de travail, et les autres parce qu’ils laissent leurs émotions prendre le dessus, alors que c’est une question méritant une très grande attention, ainsi que concentration et objectivité. Continuer la lecture