Le défilé des pleureuses du 6 décembre: Lorsque féminisation rime avec impuissance

Cet « anniversaire » du 6 décembre lors duquel on souligne avec tristesse le massacre de l’École Polytechnique de Montréal survenu en 1989, donne souvent lieu à un véritable cirque. Tour à tour, des pleureuses professionnelles font leur apparition, accompagnées par toute une série d’intervenants syndicaux, féministes, de la go-gauche toute-puissante et de personnalités médiatiques. Tous, évidemment, s’en donnent à cœur joie pour réclamer un resserrement du contrôle des armes à feu. Or, les statistiques démontrent une augmentation spectaculaire des agressions et des meurtres commis avec des armes blanches. Et nous savons que les homicides sont reliés principalement au trafic de la drogue et aux relations passionnelles. S’il est plus difficile de se procurer une arme à feu pour X raison, les gens vont tout simplement utiliser autre chose. Ceux qui ont l’intention de commettre un meurtre n’abandonnent pas leur projet parce qu’il existe une loi sur le contrôle des armes. Ils prennent un autre moyen, tout simplement. De toute manière, les criminels ayant des armes non-enregistrées, les lois n’ont aucune influence sur eux.

Ce « défilé » morbide dans lequel notre société se vautre tous les 6 décembre ressemble malheureusement aux défilés du Vendredi Saint. Une communauté se réunit pour « célébrer » la mort de quelques personnes dans des circonstances tragiques mais, ce faisant, elle renforce en fait la blessure qui l’afflige. Ces démonstrations de « solidarité » avec les femmes décédées à l’École Polytechnique contribuent en fait à confirmer leur statut de « victimes ». C’est donc la communauté elle-même dans son ensemble qui s’installe dans la victimisation au lieu de prendre en main son développement. « Laissez les morts enterrer leurs morts », disait Jésus. On ne peut rien faire pour ramener à la vie les femmes qui sont décédées ce jour-là. Se lamenter sur la place publique et réclamer la mise sur pied de contrôles à n’en plus finir sur les armes à feu ne règle rien. Des meurtres sont commis avec des armes blanches, des poisons, des automobiles, du sabotage industriel et des dizaines d’autres moyens…et on n’y peut rien. Le jour où l’on sera capable de tourner la page, vraiment, là on montrera qu’on est capable de se comporter de façon adulte et mature.

L’abolition du registre des armes à feu: Ne jamais déposer les armes aux pieds de l’adversaire…

Le Gouvernement du Canada dirigé par les Conservateurs est en voie d’abolir l’enregistrement obligatoire des armes à feu longues. L’enregistrement des armes de poing, ainsi que celles à utilisation restreinte va cependant demeurer. Les utilisateurs d’armes à feu devront toujours également obtenir un permis de possession et d’acquisition. Cette entrevue de Benoit Dutrizac avec le député Conservateur Maxime Bernier permet d’illustrer assez bien la lutte idéologique qui se déroule présentement au pays entre le vieux Canada multiculturaliste, trudeauiste, gagné aux idées de go-gauche de l’après-Deuxième Guerre Mondiale et le nouveau Canada qui est en train d’émerger. Ce nouveau Canada, qui n’en a rien à foutre ni de Pierre Elliott Trudeau ni du multiculturalisme, a commencé à se délester petit à petit du manteau gauchiste que l’on nous a imposé, pour adopter plutôt des valeurs et des positions plus centrées, plus réalistes, plus concrètes. Les rêveries des fumeurs de pot marxistes-léninistes des années soixante ne nous intéressent plus. Nous avons compris qu’un pays, ça se gouverne avec des politiques qui tiennent la route sur le plancher des vaches.

Le registre que le Gouvernement Conservateur s’apprête à abolir a été adopté en 1995, puis progressivement implanté pour être finalement inauguré dans sa phase finale en 2001. Il se voulait une réponse au massacre de l’École Polytechnique, alors que l’arme de Marc Lépine était dûment enregistrée, comme celle du Caporal Lortie auparavant d’ailleurs. Par la suite, les armes utilisées respectivement par Valery Fabrikant et Kimveer Gill seront, elles aussi, dûment enregistrées. Il est donc tout à fait logique que l’on abolisse ce registre inutile, puisqu’il ne remplit pas la fonction pour laquelle il a été créé. Mais pourquoi alors y a-t-il autant de levées de bouclier pour le maintenir? Il y a deux sources principales d’opposition à l’abolition du registre: les policiers d’une part et, d’autre part, toute une série de groupes et personnalités dans lesquels on retrouve des gauchistes, des hommes féminisés, des femmes victimes de violence conjugale, des regroupements de victimes d’actes criminels, des proches de victimes de tueurs en série, etc. Les uns militent pour son maintien parce que c’est un outil de travail, et les autres parce qu’ils laissent leurs émotions prendre le dessus, alors que c’est une question méritant une très grande attention, ainsi que concentration et objectivité. Continuer la lecture