Cette semaine, suite à un reportage dans le journal La Presse concernant l’état des garderies en milieu familial au Québec, Benoit Dutrizac a abordé la question lors de son émission quotidienne au 98,5 FM. Après avoir interviewé le pédiatre Gilles Lupien, Dutrizac a ouvert les lignes téléphoniques pour sonder l’opinion publique. Or, cela n’a pas pris bien longtemps avant qu’une dame, Anne, appelle pour dire qu’il y avait eu de l’abus sexuel dans la « garderie » où elle avait confié sa petite fille. D’autres appelants ont fait des remarques d’ordre général sur l’organisation des lieux, des services, etc, qui sont venues corroborer les différents éléments présentés dans le reportage de La Presse. Une autre intervenante, Édith, a raconté à Dutrizac comment le conjoint de la propriétaire de sa garderie se promenait nu-pieds continuellement. Édith n’appréciait pas.
Un autre reportage de La Presse publié le lendemain rapporte certains faits relatifs à une garderie de Pierrefonds où le conjoint de la propriétaire, encore une fois, est soupçonné d’avoir commis de l’attouchement sexuel sur les enfants. Sans être psychologue, je crois que j’ai compris « comment ça marche ». Dans la vie, tout est une question de motifs et d’intérêts. Les humains ne font rien sans eux. Question: Qu’est-ce qui peut bien pousser ou motiver des conjoints à transformer leur maison ou leur appartement en garderie en milieu familial ou en famille d’accueil? La réponse est bien simple, elle tombe sous le sens mais, encore une fois, je ne suis pas sûr que ma société soit prête à l’entendre. Grosso modo, la situation semble être la suivante: Une femme peu intéressée par le sexe cherche ainsi à fournir « de la viande » à un conjoint pédophile… Je sais que ça fait mal, mais ça ressemble à cela.
Vous trouvez que je délire? Que je dérape, je déraille? Réfléchissons ensemble un instant. Un couple hétérosexuel épanoui a une vie sexuelle qui ressemble en gros à ceci: L’homme a hâte de finir sa journée de travail pour aller rejoindre sa conjointe le plus vite possible. Il sait qu’aussitôt que les enfants seront couchés, il pourra baiser sa femme et s’endormir ensuite. La femme, elle, a hâte aussi de finir sa journée de travail pour aller chercher les enfants à la garderie ou à l’école. Elle pourra parler avec son conjoint pendant le repas du soir et lui conter tous ses tracas de la journée. Quand les enfants seront couchés, elle sait que son conjoint aura envie de coucher avec elle, et elle sait aussi que s’il n’a pas fait de gaffe majeure, elle va consentir. En d’autres termes, et le mari et la femme en ont bien assez des enfants qu’ils ont déjà. Comme leurs propres enfants grugent déjà une quantité de temps et d’énergie importante, ils n’iront pas prendre les enfants des autres, à moins que… Visiblement, ceux qui se portent « volontaires » pour accueillir les enfants des autres contre rémunération ne sont pas « normaux ». D’autres motivations les poussent à le faire et je soupçonne fortement que la possibilité d’avoir à sa disposition des petits êtres vulnérables et sans défense que le conjoint pourra abuser à sa guise, permettant ainsi à la conjointe de s’éloigner d’une vie sexuelle dont elle a le dégoût sans doute, demeure définitivement une source de motivation importante.
Vous pensez toujours que je délire? C’est possible. Mais je demeure convaincu que lorsque l’on aime vraiment ses enfants, on s’organise pour les éduquer soi-même à la maison, loin des prédateurs, jusqu’à ce qu’ils aient atteint l’âge scolaire, au lieu de les promener comme des sacs de vidange comme la dernière intervenante de la tribune téléphonique, Sabrina, l’évoque dans son témoignage. Non. Les enfants ne sont pas des sacs de vidange. Comme l’a si bien dit Wilhelm Reich avant moi, les enfants représentent notre futur. Le futur de la race humaine sera aussi beau que la façon dont on les traite. Si on les traite bien, ils seront accueillants, gentils, heureux, doux, compréhensifs et épanouis, et si on les traite mal, ils seront fermés sur eux-mêmes, hostiles, sombres, cruels et bornés. C’est à nous de faire le bon choix.