Cette histoire est révélatrice de notre beau Québec. C’est drôle, nous voulons être souverains mais nous ne sommes même pas capables de faire les choses les plus simples. Dans le cas qui nous concerne ici, Chantal Longpré, Présidente de la Fédération québécoise des directions d’établissements d’enseignement, est vraisemblablement la cible de tentatives d’intimidation et de censure de la part de la Commission scolaire des Affluents. Son Président, Yves St-Denis, parle plutôt de mesures « administratives » que de tentatives de censure et d’intimidation, ce qui a rendu Paul Arcand plutôt impatient lors d’une entrevue cette semaine, que vous retrouverez plus bas. Voyez-vous, c’est justement le genre d’attitudes qui me fait suer chez notre peuple. Comment voulez-vous avancer lorsque des individus font preuve de mauvaise foi aussi flagrante comme Yves St-Denis de la Commission scolaire des Affluents? Paul Arcand a eu de la misère à ne pas l’envoyer promener tellement c’est évident que ce sont des manœuvres pour bâillonner Chantal Longpré. Rappelons, pour ceux qui ne seraient pas au courant, que Madame Longpré s’est prononcée en faveur de l’abolition ou de la réduction de l’organigramme bureaucratique des commissions scolaires, afin de pouvoir mettre davantage de ressources dans les écoles en services directs aux élèves, ce qui fait beaucoup de sens.
Dans le fond, je ne suis pas vraiment surpris de l’attitude de la Commission scolaire des Affluents. J’ai vu cela à je ne sais combien de reprises durant ma vie. Pour avancer comme peuple, la première condition, c’est de pouvoir reconnaître nos erreurs, nos points faibles à améliorer, les changements qui sont nécessaires à apporter pour s’adapter à l’évolution rapide du monde occidental, etc, etc. Si on ne peut même pas faire ça, cela ne donne rien de rêver à l’Indépendance. Le cas qui nous occupe ici met en scène, d’un côté, une femme qui essaie d’amener un changement qui serait certainement bénéfique pour le Québec, et de l’autre, un groupe d’individus pensant à leurs intérêts personnels à court terme avec un total mépris des intérêts supérieurs du Québec et de notre peuple. Vous savez quoi? La compagnie Kraft a eu raison d’appeler son fromage le « P’tit Québec ». De la manière dont on se comporte, on le mérite. Le jour où l’on se comportera de façon souveraine, royale, Kraft n’aura d’autre choix que de rebaptiser ce fromage le « Grand Québec ». Tout d’abord donc, Benoit Dutrizac en compagnie de Chantal Longpré, puis Yves St-Denis sur les ondes de l’émission de Paul Arcand.