La nostalgie de Jérusalem chez les Musulmans. Un bilan par Eliezer Cherki.

Écoutez cette présentation de Eliezer Cherki, orientaliste et islamologue, présentée dans le cadre du colloque L’avenir de Jérusalem, tenu le 13 mars dernier. Cette allocution, d’une qualité exceptionnelle, présente les raisons profondes expliquant la soudaine fascination que les Musulmans éprouvent pour Jérusalem, alors que le nom de la ville n’est même pas mentionné une seule fois dans le Coran. Cherki retrace l’histoire de l’Islam naissant, de son rapport avec Jérusalem et des transformations qu’il subit lors de la période de Médine. Pour vous donner les grandes lignes, au début de l’Islam, les Musulmans priaient en direction de Jérusalem mais cette coutume a été abandonnée à partir de la période de Médine. Dès ce moment, ils tournent plutôt le dos à Jérusalem. Au fil des siècles, les Musulmans ont montré plus ou moins d’indifférence envers Jérusalem, jusqu’au jour de la création d’Israel en 1948. Depuis cette date, ils ont démontré une passion pour Jérusalem qui ne peut s’expliquer autrement que par les raisons présentées par le professeur Cherki. À voir absolument.

3 - Eliezer Cherki from Raison Garder on Vimeo.

Une réflexion sur « La nostalgie de Jérusalem chez les Musulmans. Un bilan par Eliezer Cherki. »

  1. Depuis la destruction du Temple en l’an 73, Jérusalem n’a été la capitale que du royaume Croisé, et n’a jamais eu la moindre signification politique ou religieuse pour l’Islam, sauf une brève période: en 682 de notre ère, Abdallah ibn al-Zubayr se révolta contre les souverains islamiques de Damas, conquit La Mecque et empêcha les pèlerins d’effectuer le Hajj. Abd al-Malik, le Calife ‘Umayyade, avait besoin d’un lieu saint alternatif pour le pèlerinage et décida que ce serait Jérusalem, qui était sous son contrôle.
    Avant 1967, Jérusalem Est était une bourgade insignifiante vivotant du tourisme des dévôts chrétiens (les Juifs étant interdits d’accès en violation de l’accord de cessez le feu de Rhodes, et les Musulmans laissant ronces et mauvaises herbes envahir l’Esplanade). Ce n’est que la reprise de la ville par Israël que le monde musulman a découvert cette cause sacrée, motif supplémentaire pour ne jamais normaliser.
    Jérusalem ne figurait même pas dans la charte de l’OLP de 1964. Ce n’est qu’après la déculottée de 1967 que les Arabes s’avisèrent de leur lien éternel et de la sainteté de la ville.

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