L’éducation et le décrochage scolaire au Québec: du Ritalin…à l’éducation

Encore une fois l’éducation est revenu sur la sellette cette semaine au Québec. Je vous propose deux entrevues entendues au 98,5 FM. La première avec Joël Monzée, docteur en neuroscience à l’Université de Sherbrooke, porte sur l’utilisation abusive du Ritalin pour rendre plus dociles les enfants du Québec. Vous verrez, les chiffres sont effarants. La seconde avec Égide Royer, psychologue et professeur titulaire en adaptation scolaire à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, porte sur le décrochage scolaire, notamment celui des garçons.

Je vous les présente pour une raison: nous devons prendre conscience que l’école n’est pas une garderie ni une prison, ni un camp de concentration ni autre chose. L’école est un lieu de formation. Donner du Ritalin à des enfants parce qu’ils bougent trop, c’est un peu comme donner un somnifère à un chien parce qu’il jappe ou mettre un bandeau à un chat parce qu’il est trop curieux. Si l’on ne veut pas d’un animal qui est vivant, il s’agit de ne pas en avoir, un point c’est tout. Un enfant ou un adolescent va nécessairement bouger. C’est naturel. Les droguer pour les rendre plus dociles est suicidaire comme société. Ce n’est pas étonnant qu’il y ait autant de décrochage chez les garçons. Les deux phénomènes sont reliés, qu’on le veuille ou non. Plus notre société cherche à contrôler, policer le comportement des garçons, plus ils développent des symptômes pour compenser. Il est certainement plus facile de droguer les enfants que de les éduquer. Comme on ne les éduque pas, ils deviennent tout croche et c’est là que la « solution » arrive, les droguer pour les rendre tranquilles et dociles. Franchement, c’est un beau gâchis.

Joel Monzée

Égide Royer

Au pays de la jérémiade socialisto-féministe, encore une fois un homme sensé est attaqué

Toute une série de chialeux s’en sont pris au professeur Égide Royer dernièrement, parce qu’il a osé dire que le système d’éducation québécois aurait grand besoin de davantage d’hommes pour s’occuper adéquatement des jeunes garçons. On a qu’à penser à Chantal Locat de la CSQ ou enocore à des blogueurs comme David Gendron. En effet, ce qui est une évidence pour les plus lucides semble être un sacrilège pour les habitués de la jérémiade, qu’ils soient féministes, gauchistes, anarchistes, socialistes, revendiqueux de « droits » en tous genres, « égalitaires » invétérés, etc. Écoutez bien ces deux entrevues et vous verrez qu’il n’y a rien de bien choquant au discours de Royer. Ce qu’il dit est plein de sens, quand on est honnête intellectuellement. La deuxième entrevue est réalisée par Richard Martineau qui a déjà connu des jours meilleurs. Il ne semble plus que l’ombre de lui-même, comparé à ses bonnes années avec Les Francs-Tireurs. Dommage.

Encore une autre fatigante, prise 2: lorsque la ségrégation des hommes a bon ton

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Bon, ça y est…encore une autre fatigante. On est a pas assez de toutes ces hystériques qui réclament que les jupes soient plus longues, que les décolletés soient moins plongeants, que les bas soient moins sexy, etc, etc, etc, qu’il faut en plus se faire achaler par des pro-égalité? Et oui. Les grandes tenantes du féminisme, cette idéologie prônant « l’égalité » i.e. donner des avantages et des traitements de faveur aux femmes quand cela fait leur affaire, eh bien ces tenantes n’en démordent pas: il n’est pas question que les hommes dans l’enseignement puissent avoir leur chance, non! Écoutez ici Chantal Locat, responsable du comité de la condition des femmes à la CSQ. Soit dit en passant, comme l’a fait remarquer Dutrizac lors de son entrevue avec Locat, il n’y en a pas de comité de la condition des hommes à la CSQ, parce que les hommes au Québec, ce n’est pas important.

Toujours est-il que dans une lettre publiée dans La Presse du 29 mars 2011, Madame Locat s’en prend à Égide Royer, spécialiste en éducation. Pourtant, s’il y a quelqu’un de sensible, d’intelligent, de posé et de mature dans ses réflexions sur l’éducation, c’est bien Égide Royer. Mais…voyez-vous…Royer a un défaut: il essai d’aider les hommes. Et ça, c’est un péché au Québec. Cette Belle Province, qui est la deuxième plage la plus dorée du féminisme après la Norvège, est un paradis artificiel dans lequel les féministes s’enivrent jusqu’à l’inconscience depuis plus de quarante ans. Le féminisme est une idéologie totalitaire qu’il faut combattre comme toutes les autres idéologies. Et le Québec, malheureusement, a été noyauté et neutralisé par cette mafia féministe qui n’en a rien à foutre du bien-être des hommes et nous en avons un cas clair ici.

Je dois dire que, en tant que lecteur et écrivain, je trouve la lettre de Locat difficile à suivre et plutôt mal écrite. Il y a trop d’idées qui se bousculent et on suit mal sa pensée. Ensuite, elle nous livre des statistiques qu’elle sort d’on ne sait où et, évidemment, elle ne mentionne pas les statistiques qui pourraient contredire son propos. Son attaque contre Égide Royer est déplacée et manque de jugement mais tout à fait révélatrice du fond inconscient féministe: les hommes sont des salopards qu’il faut mater et ceux qui osent parler devront être ramenés à l’ordre. Malheureusement pour Royer, on dirait que madame Locat a décidé d’en faire un « exemple ».

C’est drôle. Les féministes ont prôné la discrimination positive pour aider les femmes à faire des « gains » sociaux. Mais le retour d’ascenseur ne se fait pas. Lorsque Royer propose d’appliquer le principe de discrimination positive pour aider des hommes à accéder à l’enseignement, alors là, ça ne marche plus. Quel autre signe avez-vous besoin pour comprendre que le féminisme est une idéologie? Cela ne peut pas être plus clair. Même la ministre Beauchamp lors de l’entrevue avec Dutrizac, que vous trouverez ici en deuxième place, a hésité à appuyer l’idée de la discrimination positive favorisant les hommes en enseignement en disant qu’elle préférerait « avoir les personnes les plus compétentes en avant ». C’est curieux, quand il était question de faire de la discrimination positive en faveur des femmes, est-ce que l’on s’en souciait d’avoir les personnes les plus compétentes? On dirait que non, soit dit en passant, si je regarde par exemple l’efficacité des forces policières depuis que les femmes y ont fait leur entrée en masse. Et il y a d’autres exemples.

Au fond, le féminisme est une idéologie suprémaciste. Les féministes combattent l’idée que les hommes sont supérieurs parce qu’elles croient que ce sont les femmes qui sont supérieures. Vous vous souvenez de la consigne traditionnelle d’évacuer les femmes et les enfants d’abord lors d’un naufrage? Et avez-vous déjà vu des manifestations, des « marches », pour protester contre cette « discrimination », ce « sexisme » en faveur des femmes et contre les hommes? Eh bien, vous n’en verrez pas. Les féministes prônent « l’égalité » quand les femmes n’ont pas le haut du pavé dans telle situation mais elles sont tout à fait capables de négocier avec des cas clairs de discrimination lorsque cela avantage ces dernières. Je vous offre la lettre de Locat, ainsi que les entrevues de Locat, Beauchamp ainsi que la tribune téléphonique qui a suivi. Je vous en supplie, ne mordez pas dans la pomme tentatrice du féminisme.

Lettre de Chantal Locat

Chantal Locat

Line Beauchamp

Tribune téléphonique