Imaginez un instant que vous vous dirigiez en voiture vers une station-service pour y faire le plein. Mais, au lieu d’y trouver comme d’habitude une série de pompes offrant toutes le même produit, du pétrole, on y trouverait plusieurs produits différents. Par exemple, on pourrait imaginer une pompe offrant de l’éthanol, une autre du méthanol, une troisième de l’huile à friture usagée, une quatrième du gaz naturel, une autre du pétrole, etc. L’idée qui est à comprendre ici est que l’on ne pourra jamais briser le monopole de l’OPEP sans s’attaquer à ce qui les fait vivre, c’est-à-dire leurs revenus. Il faut les vaincre dans le porte-feuille. Ce n’est qu’en instaurant de la compétition face au pétrole, en proposant d’autres types de combustibles au consommateur, qu’on pourra réduire leur marge bénéficiaire, qui est énorme. On se fait voler. Ça, c’est ce qui concerne l’offre. Le deuxième élément nécessaire à la mise en place de cette stratégie concerne les caractéristiques techniques des moteurs de nos voitures. Le processus de combustion doit prévoir une multitudes de carburants différents, mélangeables à souhait, donc flexible au choix du consommateur et aux fluctuations du marché. Les compagnies américaines dont déjà commencé à produire des véhicules pour le marché brésilien où ce type de stratégie est déjà en cours. Ironiquement, la législation américaine interdit aux citoyens de ce pays de modifier leur véhicule pour les rendre flexibles à de multiples carburants. Hollander et l’équipe de la Fuel Freedom Foundation, dont il est le co-fondateur, ont réalisé un documentaire intitulé « Pump » sur ce sujet. Le voici en entrevue avec Frank Gaffney.