Lorsque des ententes de libre-échange sont négociées au niveau international, à chaque fois on nous refait le même coup. On nous promet que des millions d’emplois seront créés, à tel point que l’on aura besoin de vestes de flottaison pour ne pas se noyer dans les emplois. Mais, comme cela a été démontré précédemment par d’autres ententes similaires au TPP, les résultats réels sont en fait beaucoup plus modestes que l’on voudrait nous le faire croire. Je partage les inquiétudes de l’animateur radio Frank Gaffney exprimées dans ces deux entrevues. Aussi, je rajouterais qu’il est évident que des efforts sont menés depuis des années pour essayer de réaliser le communisme au niveau planétaire, sous le couvert d’une nouvelle appellation, i.e. la mondialisation. Les efforts déployés pour signer des ententes de « libre-échange » me semblent des tentatives délibérées pour utiliser l’économie dans ce but précis. Aussi, je m’inquiète du sens critique de beaucoup d’élus de par le monde qui semblent prêts à signer n’importe lequel document négocié, du moment où le mot « libre-échange » apparaît sur la couverture. Une entente de libre-échange, c’est comme un contrat de vente ou d’assurance: il faut lire le texte. En ce sens, on doit s’inquiéter du fait que souvent les négociations de ces ententes se font derrière des portes closes, en catimini, et que les personnes désirant consulter les documents de la négociation ont beaucoup de difficultés à le faire. Également, il me semble évident que ces ententes ne font que déplacer des chômeurs de certains secteurs de l’économie vers d’autres. En effet, chaque pays signataire doit faire des concessions dans certains secteurs de son économie, en compensant les pertes par des gains dans d’autres secteurs. Par exemple, si un pays peut plus facilement exporter son beurre d’arachide à l’étranger, peut-être devra-t-il accepter que du lait étranger vienne plus facilement sur son territoire ou des pièces automobiles, etc. Donc, au final, il n’y a pas de réelle création d’emplois ou de richesses dans un système comme celui-là. On ne fait que répartir la richesse autrement, comme dans le bon vieux système marxiste, en changeant les chômeurs de place. Vous pourrez retrouver l’entrevue avec Gordon au dernier segment et celle avec Rick Manning au premier segment.