Photo d’époque de 1937 de William Lyon Mackenzie King lors d’une visite officielle en Allemagne nazie

Ceci est une photo datant de 1937 tirée d’un journal de l’époque. On peut y apercevoir au centre William Lyon Mackenzie King, Premier Ministre du Canada, en visite officielle en Allemagne nazie. L’ouvrage de Normand Lester, Le livre noir du Canada-Anglais, Tome I, permet de jeter un regard explicatif à la fois sur cette photo et aussi sur cette période trouble de notre histoire. Les informations qui suivent, à moins d’indications contraires, sont tirées de ce livre, pages 267-272. Selon les recherches effectuées par Normand Lester, Mackenzie King avait un caractère trouble, crédule et irrationnel, à la frontière de pathologies psychiatriques, ce qui en faisait un candidat de choix pour des activités comme le spiritisme, dont il était un fervent adepte. Mais il était également un antisémite convaincu, à une époque où le monde entier s’embrasait dans cette vision haineuse du peuple juif. Mackenzie King vouait une admiration non seulement pour le régime nazi mais également pour Hitler lui-même, au point où il croyait que ce dernier pourrait devenir un sauver du monde, comme il l’écrivit dans son journal personnel, cité par Lester à partir de l’ouvrage None is Too Many de Irving ABELLA et Harold TROPER. Lors de cette visite officielle, Mackenzie King prend contact avec l’Allemagne antisémite et nazie dont les symboles sont affichés partout dans Berlin. Les Juifs sont exclus de plusieurs professions et endroits de la ville…comme c’est le cas également en Ontario, note Lester. Mackenzie King n’est donc nullement choqué de cet état de choses puisque c’est devenu la norme un peu partout dans le monde occidental durant les années trente. En fait, il semble même l’approuver, comme l’indique d’autres passages de son journal intime cité dans Le livre noir. En gros, Mackenzie King semble avoir été un antisémite ayant des sympathies nazies, quoiqu’il n’est pas clair jusqu’à quel point il adhérait à cette idéologie. Il demeurait néanmoins convaincu qu’Hitler et Mussolini étaient des « personnages de qualité ». À vous de juger.