L’agression physique et sexuelle de Caroline Sinz, cette reporter française, qui s’est produite en plein jour au Caire, sur la place Tahrir, en dit long sur le degré d’endormissement de nos élites. Il me semble que cela n’est pas la place d’une femme que d’être envoyée sur les lieux de guerres, de révolutions, de révoltes et d’émeutes où il y a du brasse-camarade en tout genre. Cela ne prend pas un doctorat en sécurité pour comprendre que ce genre de contexte place les femmes dans des situations vulnérables. Quand est-ce que les médias, gouvernements, armées, institutions et compagnies de l’Occident vont réaliser cela? En plus, l’Égypte est un pays musulman où la culture et la religion suggèrent aux hommes qu’une femme non voilée demande à être violée. Femmes voilées, femmes violées, l’un mène vers l’autre. Frustrés, portés par l’hystérie de la foule, gagnés par la rage révolutionnaire de type « Révolution Française », ces gens ne peuvent résister au viol d’une femme occidentale, blanche, blonde, française et chrétienne car pour eux, elle incarne le mal. En fait, ce genre d’événement ressemble beaucoup aux viols de certaines femmes au Moyen-Âge qu’on pensait être des sorcières. On les violait pour les tuer ensuite, puisqu’on considérait qu’elles ne valaient guère mieux qu’un animal. Franchement, notre société est vraiment idiote si elle pense que les femmes vont être bien traitées dans les pays musulmans, surtout ceux en révolution.
Femmes voilées, femmes violées: L’agression de Caroline Sinz en Égypte
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