Cette entrevue de Paul Houde avec Normand Lester sur les ondes du 98,5 FM nous rappelle la fragilité extrême de ce que nous appelons la démocratie. Voilà exactement vingt ans, l’Union soviétique tombait et tous les espoirs étaient permis de voir naître en Russie une société libre. Or, cette démocratie se fait toujours attendre alors que le pays lutte pour ne pas sombrer dans l’anarchie. Le crime organisé est puissant et le gouvernement ressemble davantage à une dictature fasciste qu’à un gouvernement réellement libéral. Il faut bien avouer qu’il n’est pas si facile de mettre sur pied une démocratie. Des peuples qui ont vécu des siècles dans des régimes autoritaires ne peuvent pas du jour au lendemain assumer les responsabilités qui viennent avec les différentes libertés données par le style de vie occidental. On le voit au Maghreb présentement. Aussitôt que les populations ont obtenu la possibilité d’instaurer des régimes démocratiques, elles sont allées se réfugier dans les bras du système totalitaire de l’islam, sans doute parce que c’est plus simple comme cela. Auparavant, c’était le dictateur qui leur disait quoi faire et quoi penser, maintenant, ce sera l’imam.
La situation de la Russie est moins prononcée que celle du Maghreb mais il y a des ressemblances. C’est bien beau de mettre à la porte le communisme mais encore faut-il assumer la démocratie et ça, c’est une autre paire de manches. Le fait que les communistes en Russie soit la deuxième force politique du pays montre bien la difficulté à franchir cette étape dans le développement d’un peuple. Car, s’il est facile de sortir un peuple du totalitarisme, c’est autre chose de sortir le totalitarisme de ce même peuple. En passant, si vous voulez voir un documentaire sur le dernier jour de l’URSS, vous pouvez consulter cette article précédent.