Ce discours de Nicolas Sarkozy est absolument insupportable. Pourquoi me direz-vous? Parce qu’il est insignifiant, faux, hypocrite, mensonger, électoraliste, publicitaire, ennuyeux, pas sincère, etc, etc. J’exagère? Je ne crois pas. Écoutez-le vous-mêmes et vous verrez. J’avais l’intention de le regarder d’un bout à l’autre mais comme à 42 ans je suis passablement moins patient avec le baratin que lorsque j’en avais 20, j’ai sauté d’une section à l’autre pour écouter des bribes ici et là. Pour tout vous dire, c’est douloureux de l’écouter. Ce discours est lancinant et interminable tellement il sonne faux et qu’il est bidon. À regarder Sarkozy le prononcer, on a l’impression d’avoir affaire à un pantin articulé depuis les coulisses que l’on fait entrer en synchronisation avec des messages enregistrés. Car ce discours, il est bel et bien composé à partir des thèmes, expressions et mots qu’utilise régulièrement Marine Le Pen dans ses discours. Ce qu’il y a de merveilleux avec cette dernière, c’est qu’elle est sincère lorsqu’elle les utilisent. Pas Sarkozy. Monsieur le Président de la République essaie tout simplement de récupérer les électeurs de Marine Le Pen, comme il avait récupéré une partie des électeurs de Jean-Marie Le Pen son père en 2007, pour se glisser au second tour. Durant son quinquennat, Nicolas Sarkozy s’est complètement foutu de l’immigration, de l’emploi, des chômeurs, des PME, du coûts des prestations sociales, du communautarisme, de la nation, de la patrie, de la France elle-même et maintenant il se présenterait en chevalier défenseur de toutes ces choses? Franchement, ce n’est pas sérieux.
Ceci m’amène à un constat troublant. Nous savons tous que Nicolas Sarkozy est un « poulin » de Paul Desmarais de la firme Power Corporation. Sarkozy lui-même a admis publiquement être en dette envers l’homme d’affaires pour ce qui est de son ascension en politique. Or, un autre poulin de Paul Desmarais, Jean Charest, le Premier Ministre du Québec actuel, a dérobé une élection par le passé en volant littéralement le slogan et les thèmes de campagne à un autre candidat. En effet, on se souviendra que lors de l’élection provinciale québécoise de 2003, Jean Charest s’était approprié le matériel de campagne de Mario Dumont, chef de l’Action Démocratique du Québec, pour gagner l’élection dans le dernier droit. Et quand on regarde de près les performances respectives de ces deux « poulins », on se rend compte qu’ils incarnent la quintessence même du rien-faire, du laisser-aller et de la négligence. Que ce soit dans le cas de Sarkozy en France ou de Charest au Québec, ces deux « hommes d’état » n’ont absolument aucune réalisation à montrer à leurs électeurs respectifs. Ils n’ont rien fait pour faire avancer leur peuple et leur nation à l’un et à l’autre. Non. Ils sont restés tranquillement assis sur leurs pouces, mais en profitant bien sûr de tous les avantages qui venaient avec leur fonction. C’est pourquoi ils n’ont d’autre choix que de piller dans le matériel des autres candidats, ceux qui ont des idées et de l’inspiration. À défaut d’en avoir eux-mêmes, ils dérobent chez le voisin. Voilà le genre de politiciens « libéraux » que nous avons aujourd’hui. Des gens qui n’ont aucune idée, aucun projet, aucune valeur mais qui savent, quand ça compte, au moment venu, dire les bons mots et les bonnes phrases pour enfumer les électeurs.