La présentation de cette excellente conférence de François Asselineau tombe à pic au lendemain de la victoire du camp du Brexit, qui fera bientôt du Royaume-Uni un pays de nouveau libre et indépendant. La conférence a pour objectif de démontrer les origines cachées de la construction européenne. Images, extraits de discours et documents à l’appui, le Président de l’Union Populaire Républicaine démontre que l’Europe de Bruxelles, avec ses institutions que sont l’Union Européenne, la Commission Européenne, l’Euro, etc, n’est pas autre chose que la réalisation concrète du projet qui avait été mis en chantier par l’Allemagne hitlérienne. La propagande incessante à laquelle nous avons été soumis depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale nous a amené à croire que le projet de l’Allemagne nazi pour l’Europe se résumait à l’extermination des Juifs et à la glorification du nationalisme. Or, la situation est bien différente. Le projet nazi était d’abord de nature économique et politique, puisqu’il visait l’intégration des pays européens dans une seule entité politique et économique au profit de grands cartels financiers et d’une oligarchie toute-puissante et dictatoriale. Les slogans qui sont balancés par les ténors de l’Union Européenne d’aujourd’hui sont les mêmes que ceux qui étaient utilisés par les ténors et les collabos du nazisme: « Ensemble, on est plus forts », « Nous sommes trop petits », « l’Europe des nations, c’est ringard », etc.
François Asselineau mentionne d’autres influences dans la genèse de l’idée de l’Europe unifiée qui circulaient déjà avant l’éclatement de la guerre, comme celle du projet paneuropéen de Richard Coudenhove-Kalergi. Cet homme politique imaginait une Europe du futur, unie, dont la population blanche aurait été remplacée par une race métissée faite d’asiatiques et d’Africains. Il rappelle également les idées politiques de Victor Hugo et de Roland Freisler pour l’Europe, le rôle joué par certains cartels comme ceux de l’acier, de la chimie et des banques, ainsi que le souvenir de l’empire de Charlemagne. Vers 1h15 minutes, on peut voir des affiches de propagande de l’époque et des banderoles présentant le concept de la « France Européenne ». Vers 1h18minutes, on peut en voir une datant de 1941 montrant la disparition des frontières entre les pays d’Europe. Aussi, le conférencier présente certains personnages de l’Allemagne hitlérienne qui ont été recyclés par les différents services américains après la guerre. L’ensemble des indices et des documents présentés par François Asselineau donnent à penser que certains stratèges américains ont pu chercher à récupérer le projet de la Grande Europe nazie pour le compte des États-Unis après 1945. À cet effet, vers 2h48minutes, on peut voir une photo nous montrant le maréchal Pétain en conversation avec l’Amiral William Leahy, qui était ambassadeur des États-Unis auprès du régime de Vichy, ce qui porte à croire que les États-Unis préféraient discuter avec le régime de Vichy plutôt qu’avec le Conseil National de la Résistance et de Gaulle. Le Président de l’UPR rappelle le rôle joué par ce dernier dans l’organisation d’une résistance à l’intégration forcée de l’Europe que les européens subissent toujours jusqu’à aujourd’hui. François Asselineau termine sa conférence en présentant des éléments du programme du Conseil National de la Résistance et ce que sont pour lui les leçons de la Libération.
Ce ne sont ici que quelques bribes de cette conférence monumentale. Son visionnement est absolument obligatoire pour la suite des choses en Europe. Les peuples d’Europe devront choisir entre la tyrannie et la liberté, il n’y a pas de demi-mesure possible. La bonne nouvelle, c’est que c’est si facile. Tout ce que les peuples ont à faire pour recouvrer leur liberté est d’évoquer l’article 50 du Traité sur l’Union Européenne, prévoyant les modalités de sortie, lors d’une rencontre formelle des instances de l’Union Européenne. Un délai de deux ans suit cette notification. Si après deux ans aucune entente n’est survenue durant les négociations sur les modalités de sortie, le pays recouvre alors automatiquement sa liberté de toute façon. La conférence dure plus de quatre heures. Je vous suggère de séparer son visionnement en segments d’une heure chacun, plus facilement digestibles. Pour la chronique, notons que le jour du scrutin du Brexit s’est tenu la veille de la Fête Nationale des Québécois, la Saint-Jean-Baptiste, et de la sortie de la suite du film américain Independence Day. Avec le décalage horaire, ça tombe pile. Les astres étaient donc alignés pour une victoire des forces de l’indépendance contre celles de la tyrannie. Servons-nous de cette victoire pour rassembler nos forces et faire avancer la liberté et la démocratie. Plus jamais nous ne devrons nous laisser intimider par des despotes.
Vous me permettrez de commenter mon propre article. Deux précisions s’imposent, c’est pourquoi je désire les ajouter à l’ensemble des informations déjà présentées. D’abord une question: Pourquoi avoir attendu toutes ces années avant de mettre sur pied l’Union Européenne? Sans remettre en question la qualité de la recherche présentée par François Asselineau ici, il est curieux que les idéologues de l’Europe intégrée aient attendu la chute du Mur de Berlin et celle de l’Union Soviétique pour mettre en place leur système. Pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt? Certains diront que c’était le cas avec la Communauté Économique Européenne mais disons que cette structure n’avait rien à voir, en termes bureaucratiques et politiques, avec ce que nous connaissons aujourd’hui sous la forme de l’Union Européenne. Que celle-ci se soit formée au moment où l’Union Soviétique venait de s’effondrer est hautement suspect, ce qui amène à croire que, en plus d’être d’origine nazie, l’Union Européenne est également d’origine socialiste et communiste. Certains pourraient dire par exemple que l’Union Européenne a été créée pour servir de contrepoids à la Russie en Europe. Mais alors, pourquoi avoir attendu que l’Union Soviétique s’effondre? N’aurait-il pas été plus urgent de le faire durant les années 1950 ou 1960?
Ensuite, le parti politique créé par François Asselineau, l’Union populaire Républicaine, propose dans son programme de sortir de l’Union Européenne, d’abandonner l’Euro et de sortir de l’OTAN. Sortir de l’Union Européenne permet de retrouver sa souveraineté politique, abandonner l’Euro permet de retrouver une monnaie nationale adaptée à son économie et sortir de l’OTAN permet, selon l’UPR, de sortir du jeu des alliances automatiques en cas de guerre. Or, ce jeu des « alliances automatiques » n’a pas empêché Jacques Chirac de refuser d’envoyer des troupes en Irak en 2003. Ça s’appelle dire non et cela se fait. C’est pourquoi je ne suis pas d’accord avec le conférencier sur ce point. Je suis d’accord que les peuples européens doivent sortir de l’Union Européenne et qu’ils doivent abandonner l’Euro mais sortir de l’OTAN, en ce moment, serait très périlleux compte tenu de la situation sécuritaire et géopolitique dans le monde. N’oublions pas que les armées des pays européens ont été réduites à des peaux de chagrin. Présentement, sans la protection des États-Unis, les pays d’Europe sont très vulnérables. Je souhaite donc plutôt que ceux-ci, après avoir récupéré leur souveraineté politique et monétaire, restent pour le moment dans l’OTAN pour s’entraider en cas de conflit armé en Europe ou au niveau planétaire. C’est moins glorieux mais c’est plus sage.