Ce qu’Alexandre Cormier-Denis décrit ici n’est que l’aboutissement logique du changement de nom qu’a subi notre peuple dans les années soixante. Les gauchistes, socialistes ou communistes, appelez-les comme vous voulez, qui ont fait la Révolution Tranquille, ont voulu effacer nos origines françaises. Nous sommes les descendants des colons français qui sont venus ici à partir de 1534. De «Canadiens-français» nous sommes devenus des «Québécois», c’est-à-dire les résidents ou citoyens de la Province de Québec. Les gauchistes auraient pu décider de garder le nom de «Canadiens» mais politiquement, c’était impossible. En effet, il fallait bien qu’ils signalent leur désir de ne plus se considérer comme des «Canadiens». Rappelons que c’est ce nom qui était utilisé autrefois avant que le terme de «français» ne soit rajouté pour nous différencier des descendants des colons anglais. Cette décision de faire disparaître donc le caractère français de notre peuple a eu comme conséquence directe ce que nous voyons en ce moment. Comme l’identité québécoise se résume maintenant à résider au Québec, comme les composantes génétique, ethnique et historique ont été balayées, pourquoi s’ennuyer à vanter les mérites de la nation canadienne-française avec son drapeau, son histoire, ses héros, sa culture, etc? Notre peuple, les Français d’Amérique, va continuer à errer sans fin tant qu’il n’assumera pas ses origines, le fait que nous sommes les descendants des colons français. Notre père fondateur, ce n’est pas Jean Lesage, Félix Leclerc ou je ne sais qui, c’est Jacques Cartier, n’en déplaise à une certaine élite bien-pensante.