Fils d’un imam, Fethullah Gulen fait sa première prêche à l’âge de 14 ans en Turquie. Alors qu’il n’a pas terminé ses études primaires, il commence son oeuvre d’islamisation dans les années soixante. En 1998, il immigre aux États-Unis et s’installe dans l’État de Pennsylvanie. Un procès lui est intenté en Turquie in absentia en 2000 pour des propos tenus exprimant le désir de renverser la société séculière de Turquie. Il est acquitté en 2006. Gulen est très proche du Premier Ministre actuel de Turquie, Recep Tayyip Erdogan. Ensemble, ils semblent avoir concocté le projet de faire de la Turquie un état plus proche de l’Islam. Gulen a mis sur pied un réseau de plus de 2000 écoles dont plusieurs se trouvent en Asie centrale, au Pakistan et dans le Caucase, les Madrasas, ainsi qu’aux États-Unis, des « écoles à charte » qu’on dénombre à plus de 119 et liées à de nombreux organismes à but non lucratif, rassemblant de 6 à 8 millions d’étudiants et de gens sous son influence à travers le monde. Au total, son organisation vaudrait au minimum plusieurs milliards de dollars, 20 milliards et plus au moins selon l’ex-agente du FBI, Sibel Edmonds. Afin d’accélérer le virage de la Turquie vers l’Islam, Gulen a planifié l’infiltration de diverses institutions du pays comme l’armée, la police, le gouvernement, etc, en plus de nombreux autres composants de la société civile qu’il contrôle maintenant, comme le syndicat patronal Tuskon, et des entreprises médiatiques, tels que des journaux et des stations de télévision. Gulen soutient les « réformes » qui ont lieu en Turquie depuis quelques années, puisqu’elles permettent d’islamiser doucement, progressivement mais sûrement le pays. Le parti politique du Premier Ministre Erdogan, l’AKP, serait rempli de ses partisans.
Le système religieux de Gulen est un mélange de nationalisme et d’Islam. Il rêve en fait de faire renaître l’Empire Ottoman, dont la Turquie fut le centre politique et stratégique. Il ne croit pas en la science. Selon Aland Mizell, spécialiste de la Turquie, Gulen entretient des liens étroits avec la CIA. En Asie centrale, par le biais des écoles de Gulen, l’agence de renseignement américaine aurait oeuvré sous le nom d’un groupe nommé les « American Teachers teaching English », notamment au Kirghizistan et en Ouzbékistan. Ces enseignants américains travaillant en Asie centrale auraient même bénéficié de passeports diplomatiques des États-Unis. Dans les années quatre-vingt-dix, plus de 130 agents de la CIA auraient été hébergés dans les écoles de son réseau. Depuis ce temps, la Russie a banni les écoles de Gulen et a déporté certains de ses adhérents. L’Ouzbékistan les a fermées et le Turkménistan les a placées sous haute surveillance. Je vous présente donc tout d’abord un reportage de l’émission « Dimanche+ », en français, donnant une idée générale du mouvement de Fethullah Gulen. Ensuite, je vous propose une entrevue radio avec Aland Mizell, que j’ai mentionné plus haut, réalisée par Sibel Edmonds et Peter B. Collins dans le cadre de leur podcast radio, les Boiling Frogs, en anglais. Monsieur Mizell, qui est Kurde, a un accent assez fort. Cela rend l’entrevue assez pénible à écouter mais cela vaut la peine tout de même. Je joins également des articles de Sibel Edmonds qu’elle a publiés antérieurement sur le site web des Boiling Frogs à propos de Fethullah Gulen.
http://blogs.mediapart.fr/blog/le-courrier-turc/250212/le-mouvement-gulen-est-un-mouvement-base-sur-le-commerce-et-l-educ
Bon, voila que la propagande de la Turquie de l’islamiste d’Erdogan, ce pantin du Fetullah Gulen, s’en mêle en renvoyant à un lien de foutaises écrites pour jeter de la poudre aux yeux du premier gogo venu… Les islamofascistes prennent réellement les gens pour des idiots… mais ils se trompent gravement : leur jeu sournois et malhonnête est de plus en plus perceptible.