Étienne Pinte et Mgr Jacques Turck dénoncent le vote Front National: Attention, les souffleurs de verre contre-attaquent…

Étienne Pinte, député UMP des Yvelines et Mgr Jacques Turck, Prélat d’Honneur et curé de Saint-Étienne – Saint-Bruno à Issy-les-Moulineaux, viennent de publier un livre intitulé Extrême-droite. Pourquoi les chrétiens ne peuvent pas se taire, dans lequel ils s’inquiètent de la montée des intentions de vote du Front National chez les pratiquants catholiques. Les auteurs y détaillent les propositions du Front pour ensuite s’efforcer de démontrer leur supposée « incompatibilité » avec les valeurs « chrétiennes et évangéliques ». Leur argumentaire s’articule autour de notions que l’on entend souvent de la part des détracteurs de ce parti politique, à savoir le « rejet de l’étranger », la « fermeture des frontières », le « rejet de la diversité, etc. Je vous propose deux débats qui ont eu lieu récemment. Le premier, présenté lors de l’émission « Ça vous regarde » sur la chaîne LCP, opposait Pinte et Turck à Louis Aliot, vice-président du Front National. Antoine D’Abbundo, rédacteur en chef du magazine Pèlerin, était aussi présent afin de donner un éclairage sur la question qui se voulait non partisan. Le deuxième, présenté sur les ondes de Radio Notre-Dame dans le cadre de l’émission « La voix est libre », opposait ces deux mêmes catholiques à Bruno Gollnisch, député français au Parlement européen et président du groupe Front National au Conseil régional Rhône-Alpes.

Avant de vous laisser le plaisir (mais je crois surtout le déplaisir) de visionner et d’écouter ces deux débats, laissez-moi vous faire part de mes observations. Tout d’abord, en tant qu’ancien Grand Séminariste qui a quitté la vénérable institution du Grand Séminaire en claquant la porte, et en tant que théologien, je dois dire que je suis profondément écœuré par tous ces prélats, monseigneurs, mouettes de sacristie, bedeaux fanatiques et autres catholiques convaincus qui n’ont de chrétien que le nom. Depuis ce jour béni où j’ai quitté le Grand Séminaire, je n’ai cessé de constater à quel point les chrétiens catholiques, et spécialement les hommes d’église, ne vivent pas dans la réalité. Ils soufflent du verre. À les entendre parler, on a toujours l’impression qu’ils parlent d’un monde qui n’existent pas. Ainsi, ils passent leurs journées à faire la leçon à tout le monde alors qu’ils ne touchent souvent en aucune façon aux peines qui affligent les citoyens ordinaires. Par exemple, on les entend faire la morale aux femmes qui se font avorter alors que comme hommes ils ne seront jamais aux prises avec une grossesse, prêcher au peuple d’adopter certains comportements de « générosité » et d « ouverture » envers les autres alors qu’eux-mêmes vivent dans des tours d’ivoire protégées et à l’écart de la société civile, suggérer aux gens de payer toujours de plus en plus de taxes et d’impôts pour accueillir toujours de plus en plus d’étrangers, alors qu’eux-mêmes ne travaillent pas de leurs mains pour gagner leur pain et qu’ils vivent plutôt aux crochets des autres, par le biais de la « charité », de la dîme et de la quête dominicale…

Oui, je suis écœuré de ces gens qui font la morale aux autres en utilisant des arguments  supposément « chrétiens » et « évangéliques ». Ils font référence au Christ mais je suis sûr que le Christ, s’il était parmi nous, n’en aurait absolument rien à foutre de ces rationalisations de pacotille. Le texte de l’Évangile, qui a été compilé dans sa version finale au quatrième siècle, nous montre le Christ faisant la promotion de « l’amour du prochain ». La formule est très intéressante dans ce débat car ce que Pinte et Turck proposent, c’est littéralement de favoriser l’étranger au détriment du prochain, ce qui en opposition avec l’enseignement du Christ… C’est dommage que les animateurs respectifs de ces deux émissions n’aient pas relevé ça. Enfin. Aider son prochain pour un Français, ça veut dire aider ses compatriotes, ses frères nationaux, ses voisins, ses amis, ses parents, les gens qu’il côtoie, à trouver du travail, un logement, à mieux vivre, et c’est justement ça que le Front National et Marine Le Pen essaient de faire. Charité bien ordonnée commence par soi-même, dit le proverbe. Mais il faut croire que pour nos amis Pinte et Turck, il vaut mieux aider les lointains que son prochain. Il vaut mieux aider ceux qui viennent d’ailleurs alors qu’ils n’ont jamais payé d’impôts ni travaillé pour construire le pays, au détriment de ceux qui vivent en France depuis des siècles et qui ont tout fait, de la construction des villes, des routes, à la transformation des forêts en champs cultivables en passant par la guerre, bien sûr, dans lesquelles beaucoup sont morts pour défendre leurs terres, leurs enfants, leur pays.

D’ailleurs, notez que « catholique » veut dire universel. Il est donc tout à fait normal que l’Église Catholique, de part son désir de domination universelle, s’entende comme larrons en foire avec les tenants de la mondialisation et de l’Union Européenne. L’Église Catholique, dite Romaine, s’est toujours mieux accommodée avec les régimes impériaux ou globalistes qu’avec le nationalisme, à quelques exceptions près, comme l’Italie de Mussolini. Voyez-vous, l’Église Catholique ne représente ni n’annonce plus l’Évangile. C’est maintenant la gauche qu’elle proclame depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, sous le couvert d’une religion. À écouter parler Pinte et Turck, les Français devraient dérouler le tapis rouge, le bon vin et les milliards d’Euro pour les étrangers, tout simplement parce que c’est évangélique de le faire. Le problème, c’est que le message évangélique auquel Pinte et Turck font référence a été complètement défiguré et transformé par des siècles de distance et par les multiples traductions et réinterprétations qui ont eu lieu. Si Jésus a dit qu’il fallait aimer les pauvres, comment cela se fait-il que Pinte et Turck soient plus sensibles aux pauvres d’ailleurs qu’aux pauvres de France? Les pauvres d’ailleurs seraient-ils plus dignes de notre amour? Comme vous voyez, leur discours n’a aucun sens et n’est qu’une ridicule caricature qu’il faut dénoncer. Ils viennent de publier un bouquin de propagande contre le Front National qui est tout à fait malhonnête et j’invite tous les patriotes qui aiment la France à ne pas laisser passer pareille grossièreté.

Bruno Gollnisch du FN, Étienne Pinte et Jacques Turck en débat sur Radio Notre-Dame

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