Dans un article récent publié dans le Journal de Montréal, le journaliste Marc-André Lemieux attire notre attention sur un bizarre phénomène qui affecte l’industrie des médias au Québec. Une tendance est observée aux États-Unis depuis quelques mois où l’on voit, dans les vidéoclips musicaux, les postérieurs féminins être mis bien en évidence. Les fesses sont à la mode au sud de la frontière, paraît-il. L’été 2014 aurait été qualifié de « summer of butts ». Or, dans son article, Lemieux nous apprend que les vedettes américaines qui ont recours à cette stratégie de marketing pour vendre leur musique seraient boudées au Québec par les médias musicaux. Le journaliste donne les exemples de Rythme FM, Rouge, Virgin, Musique Plus, NRJ et CKOI qui auraient tous montré des réticences à faire jouer ce type de pièces musicales. « CKOI ne diffuse pas les artistes qui sentent le besoin d’en montrer plus pour prouver qu’ils ont du talent », citant le directeur musical de CKOI, Guy Brouillard. Tout d’abord, je dois dire que personnellement, je trouve qu’en général le matériel musical que l’on fait jouer dans les stations de radio commerciales est absolument médiocre. Ainsi, le fait d’invoquer (comme le font certains) que les chansons de ces artistes ne sont pas de qualité n’est pas un argument valable puisqu’elles sont en tous points comparables à bon nombre d’autres pièces que l’on entend régulièrement. Mais, plus fondamentalement, j’ai l’impression que l’on a affaire ici à un retour larvé de la bigoterie catholique. Serait-ce le résultat de l’influence de Québec Solidaire et ses idées de gauche, ou des islamistes ou de d’autres groupes favorisant le retour de ces tendances à la censure et à l’intégrisme que l’on croyait disparues au Québec? Il faudrait voir. Il est incroyable de constater qu’une pièce musicale est censurée des ondes au Québec simplement parce la ou les chanteuses montrent leurs fesses ou leurs cuisses. On dirait le retour du joug des curés d’antan, ceux qui disaient aux femmes d’avoir vingt enfants… Mais c’est comme cela que le totalitarisme commence, par la censure des mœurs sexuelles, alors ce n’est quand même pas banal. En cette fin de semaine de l’Action de Grâce, ce jour ou l’on remercie la divinité pour les bontés accordées et reçues, j’ai le goût de me faire plaisir et de vous faire plaisir. C’est pourquoi j’aimerais vous offrir quelques-uns de ces vidéos « brûlants » et « dignes du châtiment éternel », ceux qui ne passent pas dans nos bonnes stations de radio chastes et pures. Je vous les offre pour accompagner votre réflexion et votre méditation en ce dimanche, jour du soleil…