Kevin McKernan est un spécialiste du séquençage génétique. Il donne ici une entrevue à quelques personnes aux Pays-Bas qui semblent connaître très bien le domaine également. Le niveau de langue est très technique mais néanmoins l’entrevue permet de mettre en lumière de façon flagrante le degré d’improvisation qui a marqué la création du protocole de détection du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2) à l’aide du test RT-PCR. Il a été fabriqué à la hâte, en précipitation. Ce protocole a été établi par une équipe de chercheurs qui a publié ses résultats dans un article scientifique, auquel on réfère en anglais sous le vocable de Corman-Drosten paper, dans la revue Eurosurveillance en janvier 2020. Les chercheurs ont manqué de rigueur à plusieurs égards, ce qui fait en sorte que le protocole de détection que l’on utilise pour diagnostiquer le SARS-CoV-2 a peu de crédibilité. Une autre équipe de chercheurs, celle-là composée de Kevin McKernan et plusieurs autres, l’a passé en revue, étudié et analysé. Les scientifiques ont noté plusieurs erreurs et manquements importants et ont publié leurs observations dans un article.
Ils font valoir qu’il y a dix erreurs fondamentales dans le protocole de l’équipe Corman-Drosten. Vous pourrez les voir dans le détail en consultat le document que j’ai mis en référence. Voici cependant les points essentiels que je retiens:
-Le protocole Corman-Drosten ne contient pas de test de validation ni de test de contrôle positif ou négatif;
-La revue par les pairs pour cet article n’a pas été faite, puisqu’il s’est écoulé seulement 24 heures entre sa soumission (21 janvier 2020) et son acceptation (22 janvier 2020); l’Organisation Mondiale de la Santé s’est même permis de publier une version préliminaire du protocole le 13 janvier 2020, avant même sa publication sur Eurosurveillance le 23 janvier 2020;
-Les chercheurs n’ont pas indiqué leurs conflits d’intérêts;
-Le protocole a été élaboré à partir d’une séquence génétique théorique fournie par un laboratoire basé en Chine. Le virus SARS-CoV-2, actif ou inactif, ou son ARN isolé, n’étaient pas disponibles aux chercheurs;
-Les chercheurs ont assumé que le SARS-CoV-2 était à toute fin pratique très similaire au premier SARS-CoV; ils ont également assumé qu’il n’y avait pas d’autres virus similaires au premier SARS pouvant causer une infection;
-Une Procédure Opérationnelle Standard n’est pas disponible. Des données importantes comme le nombre de cycles d’amplification du test PCR à effectuer, le cycle précis par lequel on détermine la positivité de l’échantillon (Ct threshold) ne sont pas spécifiés, etc;
-Le protocole ne fait pas de distinction entre des virus entiers et des fragments; etc.
L’équipe de chercheurs de Kevin McKernan et al. en conclut donc que le protocole Corman-Drosten est tellement truffé d’erreurs et fallacieux qu’il rend ainsi le test PCR pour détecter le SARS-CoV-2 complètement inutile.
Detection of 2019 novel coronavirus (2019-nCoV) by real-time RT-PCR
External peer review of the RTPCR test to detect SARS-CoV-2