Racket de protection 101 et antisémitisme: Une étude comparative entre les Nazis et le PAJU

Le boycott

Pierre K. Malouf vient de pondre un excellent livre, Les faces cachées d’Amir Khadir, dans lequel, en plus d’analyser le parcours politique et les actions d’Amir Khadir, il raconte méthodiquement l’historique de la manifestation BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions) qui a eu et qui a toujours lieu sur la rue St-Denis à Montréal contre des boutiques vendant des produits israéliens. Ce merveilleux livre de Malouf a révélé plusieurs faces cachées d’Amir Khadir et il en reste probablement beaucoup d’autres à découvrir. Dans cet article, je voudrais attirer votre attention sur les similitudes qui existent entre les méthodes employées par les Nazis dans les années trente et celles employées aujourd’hui par le PAJU, le groupe organisant la campagne de BDS à laquelle Amir Khadir s’est associé, ainsi qu’entre l’Allemagne des années trente et le Québec d’aujourd’hui.

D’entrée de jeu, on doit réaliser que les Nazis ont commencé à répandre l’idéologie antisémite de façon graduelle en ciblant tout d’abord les commerces juifs d’Allemagne. Comme en fait foi cette photo ci-dessous, les Nazis encourageaient le boycott des commerces juifs. Ils disaient: « N’achetez pas les Juifs ».

Le PAJU, de son côté, nous dit: « N’achetez pas de produits faits en Israël ». Dans cette vidéo, on peut voir le groupe exhiber leur banderole sur la rue St-Denis, en face de la boutique Naot qui vend exclusivement des produits fabriqués en Israël. Rappelons que le PAJU ne manifeste plus en face de la boutique Le Marcheur depuis juin 2011 suite à une légère altercation survenue entre Amir Khadir, qui passait là « par hasard » en voiture lors de la manifestation, et les contre-manifestants.

Aussi, comme en fait foi cette seconde photo, les Nazis pouvaient chanter lors de leurs campagnes de boycott. Que chantaient-ils? Je ne sais trop mais sûrement rien d’élogieux envers les Juifs, la tradition ou la religion judaïque.

Dans la vidéo suivante, nous pouvons reconnaître à partir de la gauche Chadi Marouf, Sabine Freisinger et William Sloan, incontestablement les principaux ténors du PAJU, chanter une « chanson à répondre » sur un air de folklore canadien-français mais cette fois-ci agrémentée à l’aide de la propagande antisioniste du PAJU. Entre autres, on peut y entendre: « À Naot on propose de boycotter « .

Là où je veux en venir est bien simple. On sait que le PAJU et Amir Khadir lui-même ont contacté, par téléphone, courriel ou autre moyen, les propriétaires de la boutique Le Marcheur, Ginette Auger et Yves Archambault, pour essayer de les dissuader de vendre des produits israéliens. Entre les lignes, le message était le suivant: arrêtez de vendre des produits israéliens et on ne vous achale plus, persistez à en vendre et on va continuer à encourager la population à boycotter vos produits et votre boutique. Disons qu’à proprement parler, techniquement, il ne s’agit pas de racket de protection, comme tel. Par contre, il en s’agit bel et bien au second degré, si l’on veut. Le prix qui est demandé n’est pas en espèces sonnantes et trébuchantes mais plutôt en termes de capacité à vendre des produits pour lesquels on va en obtenir. Dans le fond, c’est brillant. Un bandit qui voudrait établir un racket de la sorte, sans que personne ne s’en aperçoive, n’aurait tout simplement qu’à faire cela. Comme il n’y a pas de montant d’argent demandé directement, personne n’y voit rien.

La prestidigidation

C’est ce qui m’amène à parler d’un phénomène extrêmement important dans le dossier des systèmes totalitaires, à savoir la prestidigitation. S’il est vrai que les systèmes totalitaires peuvent recourir à des activités criminelles pour financer leurs activités, le contraire est aussi vrai. Si on recule dans l’histoire, on note que les magiciens des sociétés primitives et antiques ont souvent eu recours à ce truc. C’est vieux comme le monde. Il consiste à attirer l’attention du public ou d’un individu ailleurs, ce qui permet au magicien de faire autre chose dans un autre endroit sans que ceux-ci s’en aperçoivent où le voient. Ainsi, il est sûrement tentant pour des groupes criminels de mettre en place un discours totalitaire prôné par certains groupes, puisque ceux-ci, de par le côté spectaculaire de leurs actions, attirent l’attention ailleurs, ce qui permet aux organisations criminelles d’étendre leur influence sans personne n’y voit que du feu. Lorsque les citoyens passent sur la rue St-Denis à Montréal, comme ils le faisaient dans les rues d’Allemagne dans les années trente, ils ne voient qu’une propagande anti-israélienne proposant un boycott, ne voyant que l’apparence extérieure d’autre chose. Ils n’essaient même pas d’analyser plus en profondeur ce qui se passe et continuent leur chemin.

Nous connaissons tous les conséquences qui ont découlé du régime nazi en Europe. Les Juifs ont vécu le pire génocide de leur histoire, tous leurs biens ont été saisis, des millions de chrétiens ont tout perdu, vu leurs vies être brisées et sont parfois morts eux aussi dans les affres de la guerre. Si on retrace les diverses étapes de l’ascension du régime nazi, on découvre les faits suivants:

Les étapes vers les camps de la mort

1-Hitler a tenté en Bavière un coup d’état en 1923, raté, qui lui a valu la prison. C’est en prison qu’il écrivit Mein Kampf.

2-Les Nazis ont continué néanmoins de militer, de s’organiser. Les campagnes de boycott contre les commerces juifs ont commencé dans les années trente.

3-Hitler a pris le pouvoir en 1933 grâce à certaines manigances parlementaires.

4-Un registre d’armes à feu a été mis en place en 1938, ce qui a permis de désarmer la population.

5-Les pogroms contre les Juifs ont continué, désormais facilités par le registre de contrôle d’armes à feu, pour aboutir dans l’apothéose de la Nuit de Cristal du 9 novembre 1938, date anniversaire très importante en Allemagne pour les patriotes et nationalistes, durant laquelle des milliers de commerces juifs et synagogues ont vu leurs vitrines être fracassées et vandalisées. Quantité de méfaits ont été commis en toute impunité.

6-Lorsque la guerre a débuté, alors a commencé la déportation des Juifs, motivée au fond par la volonté de s’approprier leurs richesses.

7-Lorsque tous les biens des Juifs eurent été confisqués, et ne pouvant les retourner chez eux, ils ne restaient plus qu’à s’en débarrasser pour de bon, puisqu’ils ne valaient plus rien.

La situation au Québec

De notre côté maintenant, dans notre beau Québec, il y a une atmosphère de République de Weimar qui plane au-dessus de nos têtes et particulièrement sur le Plateau-Mont-Royal. On dirait que nous sommes dans les stades préliminaires de l’avènement d’un régime d’extrême-gauche ou d’extrême-droite, dépendant du vocabulaire utilisé car il s’agit en fait de la même chose. Si on regarde de plus près les étapes menant aux camps de la mort et qu’on les compare à notre situation, on remarque les faits suivants:

1-Le Québec a vécu dans son histoire récente trois coups d’état, tous ratés, depuis quelques décennies. Le premier coup s’est produit en octobre 1970 et mettait en vedette le FLQ; le deuxième s’est produit lors de la crise d’Oka et mettait en vedette les Warriors Mohawks; et finalement, la dernière tentative en date vient tout juste de se produire avec la crise étudiante, et mettait en vedette la CLASSE, Québec Solidaire, Amir Khadir, les syndicats et divers autres intervenants de gauche.

2-Le boycott de produits juifs a commencé en octobre 2010. Il ciblait la boutique Le Marcheur. Depuis juin 2011, il cible désormais la boutique Naot.

3-Aucun leader de gauche n’a réussi à ce jour à prendre le pouvoir mais ils demeurent déterminés à réussir leur entreprise. Amir Khadir, étant donné qu’il est élu à l’Assemblée Nationale, est de loin celui en meilleure position pour y parvenir.

4-Le gouvernement Libéral fédéral a mis en place un registre d’armes à feu en 1995. Se servant du prétexte du massacre de l’École Polytechnique, il pouvait viser à désarmer la population du Québec pour la rendre vulnérable et sans défense en cas de conflit armé avec le reste du Canada si un référendum victorieux avait lieu. Et il pouvait également servir à désarmer la population canadienne dans l’ensemble pour la rendre vulnérable à toute forme de changement de régime. Or, nous savons que le Parti Conservateur a aboli le registre d’armes à feu que les Libéraux avait créé. Le seul gouvernement au Canada qui s’est opposé avec vigueur à cette abolition est le gouvernement du Québec. En tête de liste, le ministre de la justice, Jean-Marc Fournier, a fait montre d’énormément de zèle à vouloir s’assurer que le registre ne disparaisse pas, et surtout, les données, en d’autres termes les informations personnelles permettant de retracer tous les possesseurs d’armes avec nom, adresse, lieu de travail, etc. À cet effet, on est en droit de se demander ce qui peut bien motiver l’obsession manifeste du ministre Fournier en ce qui concerne le registre d’armes. De leur côté, les corps policiers québécois eux aussi ont exprimé leur volonté de voir le registre être conservé, prétextant son utilité. On pourrait rétorquer à cela que les corps policiers québécois étaient tout à fait capables de faire leur travail avant 1995, avant la création du registre. On ne comprend donc pas très bien où il veulent en venir avec cette position.

5-Pour le moment, il n’y a pas de pogroms contre les Juifs mais beaucoup de vitrines ont été fracassées lors des manifestations étudiantes, lors de certaines émeutes comme celle de la Coupe Stanley en 1993 et autres événements. Les vitrines appartenaient à des commerces. Or, on sait que les doctrines nazie et antisémite contiennent souvent une rhétorique où on lie ensemble la judaïté à l’activité économique et bancaire et au capitalisme en général. Ainsi, les médias québécois ont rapporté à plusieurs reprises que durant les récentes manifestations étudiantes, les vitrines de certaines banques du centre-ville ont été brisées.

6-Il n’y a pas eu de déportation à ce jour (depuis octobre 1970).

7-Il n’y a pas eu d’extermination de masse à ce jour (depuis octobre 1970).

Les régimes d’extrême-droite ou d’extrême-gauche sont des racket de protection érigés en système politique. Leur différence essentielle réside dans le fait que dans un régime d’extrême-droite les corporations participent volontairement au régime, alors que dans un régime d’extrême-gauche elles y ont été contraintes ou leurs actifs ont été saisis. En définitive, ils se révèlent être des couvertures et écrans de fumée remarquables permettant à de beaux messieurs et belles madames tout à fait respectables de cacher leur antisémitisme et leur totalitarisme de façon hypocrite, et surtout, de faire faire leur sale besogne par des fiers-à-bras à l’allure repoussante. À cet effet, il est absolument curieux que les partis Libéral et Québécois semblent entretenir des relations si étroites avec la Bavière. Tout dernièrement encore, en lien avec le projet du Plan Nord, Jean Charest a signé une entente de coopération avec le ministre-président de la Bavière, Horst Seehofer. Jusqu’où va cette « coopération » reste à déterminer. La Bavière, je le rappelle, est la région d’Allemagne qui a vu naître le nazisme. C’est là qu’Hitler a tenté son putsch raté de 1923. Il est à se demander si nos leaders politiques et économiques ne jouent pas un jeu dangereux avec notre avenir. Le totalitarisme n’apporte que destruction, génocide et pillage. Le passé étant garant de l’avenir, on ne peut se faire d’illusion sur cette campagne de boycott antisémite et antisioniste qui a lieu sur la rue St-Denis. Si l’on ne veut pas que cette horreur totalitaire s’abatte sur nous, les Québécois, nous devons nous lever et résister de toutes nos forces.

2 réflexions sur « Racket de protection 101 et antisémitisme: Une étude comparative entre les Nazis et le PAJU »

  1. De cette Étude comparative, et du fait des manifs populaires étudiantes et kasserolles, quel est le sens du port du carré rouge écarlate qu’arborent les Pauline-Marois, le membership du PQ et de la CAQ ? Y a-t-il quelque chose à comparer ? Chose certaine, comme l’écrit Pierre K. (in Facebook Les Amis Québécois d’Israël), il y a de quoi s’inquiéter ! Bravo chalom Lys d’Or pour cette étude ! – 2 juillet 2012 / 12 tammouz 5772 –

  2. La campagne politique «Boycott, désinvestissement et sanctions» «vise à créer et renforcer des pressions extérieures sur le gouvernement israélien pour l’amener à choisir la voie d’une solution négociée au conflit avec les Palestiniens.» [1] Elle n’a rien d’antisémite, contrairement à ce que vous sous-entendez du début à la fin de votre article.

    Sylvain Bérubé, Sherbrooke

    Source :
    [1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Boycott,_d%C3%A9sinvestissement_et_sanctions

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