L’intimidation dans les écoles du Québec: « Il va falloir faire en sorte »…

Cette entrevue de Chantale Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d’établissements d’enseignement, avec Benoit Dutrizac du 98,5 FM est fort révélatrice. Nous pouvons bien dire ce que nous voulons, le Québec reste une société matriarcale, féminine, gauchiste et molle. C’est la réalité. En écoutant cette entrevue, vous aurez l’occasion de sentir toute l’exaspération de l’animateur radio qui n’en peut plus d’entendre toujours les mêmes arguments bidon, les mêmes formules creuses, les mêmes rationalisations de caniveau. On peut tous les résumer par la formule suivante, qui était utilisée ad nauseam voilà quelques années. Il est vrai qu’on l’entend moins depuis un certain temps mais elle demeure fort pertinente pour décrire la mentalité des Québécois en matière de gestion de problèmes: « Il va falloir faire en sorte ». Dans le fond, elle pourrait très bien remplacer le « Je me souviens », puisqu’on ne se souvient de rien de toute façon. Lorsqu’on dit « il va falloir faire en sorte », au fond, on dit quoi? On dit qu’il serait bon que quelqu’un s’occupe de ce problème. Or, ce quelqu’un, c’est personne car il n’y pas âme qui vive qui fera quoi que ce soit pour s’en occuper, puisque personne n’est responsable. Chantale Longpré n’utilise pas cette formule durant cette entrevue, mais elle est sous-entendue et partie intégrante de la culture fonctionnariste et bureaucratique où Madame Longpré évolue, qui est celui du monde de l’enseignement.

Voyez-vous, les réformes de la Révolution Tranquille ont permis au Québec de se moderniser, d’arriver enfin au vingtième siècle et ce avec beaucoup de retard il faut le dire. Elles ont permis de mettre l’Église Catholique en marge de la société, alors que celle-ci prenait beaucoup trop de place et qu’elle empêchait l’épanouissement des citoyens dans la liberté. Elles ont aussi mis un terme à un régime politique qui n’était pas démocratique, le duplessisme, mis en place par feu Maurice Duplessis. Le nouveau régime a créé des programmes sociaux et de nouvelles institutions afin de mieux répondre aux besoins de la population qui était assoiffée de pouvoir enfin s’épanouir dans le monde moderne avec tout ce qu’il comporte. Continuer la lecture

Serie d’entrevues au 98,5 FM sur l’industrie de la construction

Je vous propose une série d’entrevues ici sur l’industrie de la construction. Cela serait trop long et inutile de les commenter toutes. Je vous laisse le soin de les écouter. Je me permets cependant de mentionner celle avec Normand Lester qui a offert à Paul Houde une lecture des événements très authentique, animée, sentie, vraie, sur cette « Commission », si on peut l’appeler ainsi, sur l’industrie de la construction. Il y a également celle avec Marc Bellemare qui vaut le détour. Dans son cas, j’ai l’impression qu’à long terme, il sera un de ceux qui sortira grand gagnant de l’exercice. Cette « Commission », de par le cirque pitoyable auquel elle fera place, ne fera que rappeler à la population du Québec que Jean Charest a bel et bien offert Marc Bellemare en pâture aux lions lors de la Commission Bastarache, et cela deviendra clair pour tous.

Le Barreau du Québec critique la Commission Charbonneau

Paul Sauvé, Président de L.M. Sauvé

Sylvain Simard du PQ, sur l’Ilôt Voyageur

Le commentaire de Normand Lester

Le commentaire de Marc Bellemare

La déséducation à la française ou comment ce qui fut jadis la plus magnifique culture du monde s’est transformée en numéro de cirque

Ce documentaire sur l’état du système d’éducation français est accablant. Il montre de façon éclatante la situation lamentable qui s’y est installée depuis quelques années, suite à de nombreuses « réformes » dans l’enseignement de langue, notamment, similaires à ce que l’on a pu voir ici au Québec. La déconfiture des deux systèmes d’éducation est étonnamment semblable. Je ne sais trop pourquoi mais depuis les années soixante, les gouvernements occidentaux ont adopté des politiques d’éducation totalement ridicules qui vont nécessairement former des générations d’idiots. Ce serait-ce le but inavoué? Je ne sais pas. Le documentaire présente certains manuels qui étaient utilisés dans les années cinquante et des copies d’étudiants. On peut voir que ces manuels étaient bien faits, qu’ils utilisaient des méthodes logiques et cohérentes, contrairement au charabia de fonctionnaires et bureaucrates que l’on y trouve aujourd’hui. Les copies d’étudiants étaient bien écrites, bien mieux qu’aujourd’hui. Nos élites essayeraient-elles de faire baisser le niveau intellectuel, de compréhension et de compétence des générations qui les ont suivies jusqu’à aujourd’hui? La question est légitime.


L'Éducation Capitaliste, un système... par GlobZOsiris

Le Dr Gaetan Barette: 30 millions de dollars pourraient régler le problème des urgences… Ah ben tab…

Écoutez cette entrevue avec le Docteur Gaëtan Barette, président de la FMSQ. Selon lui, 30 millions de dollars seraient suffisants pour régler le problème d’engorgement dans les urgences. Ce problème existe depuis plus de dix ans, il est connu du Ministère qui sait exactement le nombre de lits manquants dans le système. Toujours selon Gaëtan Barette, les gens au pouvoir à Québec se servent de la « crise » dans les urgences, qui est artificielle en fait, pour s’amuser à des jeux politiques et à des stratégies à saveur électorale. S’ils le voulaient, ils pourraient régler cette situation rapidement et à faible coût, si on considère le budget total du Ministère de la Santé, qui est d’environ trente milliards.

Ah ben tab… Je savais que nos politiciens étaient incompétents et parfois malhonnêtes mais là… Je pense que la blague a assez duré. Allez-vous, chers leaders politiques, vous sortir les doigts dedans le nez et le régler, le maudit problème? Je ne peux pas croire que vous preniez en otage la population comme cela! Comme tous les autres citoyens, je me disais: « Il n’y a pas assez de médecins et d’infirmières, les coûts dans le domaine de la santé ont explosé » et autres rationalisations du genre. Mais…voyez-vous…après avoir entendu cette entrevue…c’est encore pire que je pensais. Non seulement le Québec est un état corrompu mais en plus, des solutions simples, faciles et peu coûteuses ne sont pas mises en place tout simplement par mesquinerie politique. Franchement, je pense que vous devriez avoir honte de votre comportement. Le Gouvernement Libéral est indigne. Il devrait démissionner et demander au Parti Québécois de former le nouveau gouvernement. Il n’a plus la légitimité de gouverner.

Gaetan Barette avec Benoit Dutrizac

Encore une fois les Québécois vont se faire fourrer, prise 5

Lisez cet excellent dossier de La Presse sur les dépassements de coûts au niveau du projet de train de banlieue dit « Train de l’Est ». Selon l’analyse faite par le quotidien, le tracé du train aurait été établi pour accommoder des entrepreneurs en construction immobilière, pour stimuler le marché du condominium. En effet, le nouveau train passera dans des zones faiblement peuplées, ce qui est illogique, à moins que ce ne soit précisément pour favoriser le développement de nouveaux quartiers. Je vous pose la question: Êtes-vous surpris?

Le projet du train de l’Est

Les pertes financières au Mouvement Desjardins, prise 2

Dans un article précédent, j’alertais votre attention sur une perte de 1,2 milliard de dollars qui aurait été encourue chez Desjardins en raison de fonds de placement qui n’auraient pas donné le rendement espéré. Dans une entrevue récente, Michel Girard, chroniqueur économique à La Presse, s’entretient avec Benoit Dutrizac concernant un déficit de solvabilité de 2,2 milliards de dollars dans la caisse de retraite du Mouvement Desjardins. Je ne sais pas si je suis le seul mais je commence à me poser de sérieuses questions sur la façon dont l’entreprise est gérée, dont on prend les décisions, etc. En bout de ligne, ceux qui dirigent Desjardins jouent avec nos épargnes et à ce titre, nous sommes en droit de demander des comptes. Je commence aussi à douter que cela vaille réellement la peine de cotiser à des régimes de la sorte, puisqu’au bout du compte, il risque de ne plus rester d’argent de toute façon. Que ce soit par les effets de la crise économique qui s’annonce, par la dévaluation des monnaies, par l’effondrement du système bancaire ou carrément en raison du vol pur et simple de nos fonds de pension, il ne restera rien alors que l’on aura payé toute notre vie.

Michel Girard sur la caisse de retraite de Desjardins