La campagne de boycott antisioniste sur la rue St-Denis à Montréal: Une inquisition anti-Québécois et une opération nazie/fasciste

Introduction

Le présent article est le résultat de plusieurs mois de luttes contre le groupe PAJU qui harcèle certains commerçants de la rue St-Denis à Montréal depuis octobre 2010. Je vais donc essayer ici de rassembler les pièces du dossier comme le ferait n’importe enquêteur de police ou d’un autre service. Et je dois dire d’emblée que cet article se révèle à la fois être un résumé, un répertoire, un bottin, le premier d’une série de plusieurs articles ou même l’introduction d’un livre, tant la quantité des liens et des connections est importante à connaître. Tout au long de ces interminables mois durant lesquels je me suis rendu manifester contre le groupe PAJU pour essayer de contrecarrer leurs efforts envers les boutiques Le Marcheur et Naot, et ce parce qu’ils auraient commis l’odieux crime de vendre des souliers fabriqués en Israël selon les dires du PAJU, j’ai toujours eu l’impression que nous n’avions pas les bonnes clés d’interprétation pour comprendre le conflit et, ce faisant, ne nous pouvions alors adopter la bonne stratégie pour gagner la bataille. J’avais l’impression que ce qui se passait dépassait largement les cadres de l’antisémitisme et des dérives de la gauche. Comme pour vaincre une maladie il faut d’abord faire le bon diagnostic, l’honnêteté par rapport aux faits est essentielle. Cette campagne a toutes les allures d’une opération de renseignement de très haut niveau. J’adore les opérations de renseignement, les analyser, les décortiquer…sauf quand elles font paraître mon peuple comme une bande d’idiots ou d’antisémites, ce qui est le cas présentement. J’ai donc décidé de retourner aux sources afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble, dans le but de tuer dans l’oeuf ce qui m’apparaît comme une véritable voie de fait contre le peuple québécois. Ce n’est qu’en leur remettant le nez dedans, eux les ingénieurs de cette opération, qu’on pourra la désamorcer. 

J’en profite pour clarifier que je ne reprendrai pas l’argumentaire présenté par Pierre K. Malouf dans son merveilleux livre Les faces cachées d’Amir Khadir (Éditions Accent Grave, 2012, 280 pages). Ce serait inutile. Dans une formule tout à fait appropriée, Malouf a affirmé que Françoise David et Amir Khadir représentait « la vitrine présentable de Québec Solidaire ». En ce qui me concerne, partant de là, je vais plutôt m’attarder sur ce qui se trouve à l’intérieur de la boutique de l’extrême-gauche québécoise, pour ne pas dire dans l’arrière-boutique et peut-être même dans la ruelle, si c’est possible. Je m’intéresse aux conditions sociales, politiques, historiques, idéologiques et financières qui ont rendu possible cette campagne de boycott sur la rue St-Denis pour commencer. Aussi, je veux mentionner que je ne prétends pas que tous les liens présentés ici sont nécessairement fondés et pertinents à notre investigation. Tout enquêteur sérieux et compétent est parfois amené à s’intéresser à de fausses pistes et à de fausses connexions, sans le vouloir. Que voulez-vous, ça fait parti du métier et toutes les hypothèses doivent être regardées systématiquement pour en venir à isoler la plus plausible. Néanmoins, les découvertes que j’ai faites lors de cette enquête sont suffisamment troublantes pour mériter que je vous les présente dans cet article. Mais pour permettre à ceux qui ne seraient pas familiers avec la manifestation du PAJU sur la rue St-Denis d’en connaître les grandes lignes, voici une entrevue de Pierre K. Malouf accordée à l’émission En Direct De Nulle Part.

Aussi, tout d’abord, il faut savoir que certains des manifestants du groupe PAJU (Palestians and Jews Unity) seraient des Juifs anglophones issus de la communauté juive anglophone de Montréal. Selon leurs dires, Bruce Katz qui est le directeur du PAJU, William Sloan et Sabine Freisinger sont Juifs. Or, il faut expliquer ici que les Juifs anglophones ont tendance à être d’origine ashkenaze, i.e. d’Europe de l’Est, alors que les Juifs francophones que l’on appelle marannes, comme ceux qui vivent ici à Montréal, sont plutôt originaires d’Espagne et de France. Ces deux communautés ne semblent partager ni les mêmes valeurs ni la même vision du monde. Ainsi, pour donner un exemple du genre d’activisme politique que certains de ces Juifs anglophones s’adonnent, nous pouvons donner l’exemple de Sabine Freisinger. Freisinger a étudié à l’Université Concordia de Montréal, milité dans l’association étudiante, la CSU, ainsi que travaillé pour la télé étudiante, CUTV. À ce que je sache, elle y travaille toujours. Or, CUTV a joué un rôle de premier plan dans la couverture des manifestations étudiantes du printemps passé, présentant des reportages pour le moins biaisés dans lesquels la chaîne étudiante dépeignait les policiers du SPVM comme des brutes sanguinaires ou presque. Et pour ce qui est de l’implication de Freisinger dans l’association étudiante de Concordia, c’est elle qui en était la présidente au moment où il y a eu l’émeute contre la venue de Benjamin Netanyahu en 2002 à Concordia. L’Université Concordia m’apparaissant comme le point d’attache de plusieurs des activistes du PAJU et de leurs alliés, je me suis dit qu’une petite visite sur les lieux, en ayant en tête ces connexions, pourrait s’avérer fort utile. Et les découvertes que j’y ai faites sont tout à fait incroyables.

Le campus de Loyola de l’Université de Concordia: Une vision du monde à ciel ouvert

Je me suis donc rendus au campus Loyola de l’Université Concordia, situé à Montréal-Ouest. J’y allais en quête d’une étrange étoile que j’avais remarquée lors d’un passage antérieur. L’étoile à huit branches, que l’on peut voir ici, se trouve au niveau du rez-de-chaussée du pavillon principal, sous l’accueil administratif. Elle diffère de l’étoile à cinq pointes que l’on aperçoit sur plusieurs drapeaux nationaux et sur nombre de produits de consommation, qui est l’étoile de Vénus, de l’étoile de David à six pointes, ainsi que de celle que l’on retrouve au quartier général de la CIA, qui a seize pointes. Dans la mythologie et la religion, la signification de l’étoile à huit pointes est variable, allant de la déesse de l’amour Ishtar (que l’on retrouve dans plusieurs sociétés anciennes du Moyen-Orient comme Sumer, Babylone, la Phénicie, la Syrie et même chez les Israélites) au soleil, à l’étoile de Bethléem, etc. Fait intéressant dans le dossier, le Dôme du Rocher à Jérusalem, appelé aussi la Mosquée Al-Aqsa, serait construit sur un plan octogonal. J’ai donc continué ma tournée sur le campus et c’est là que j’ai eu ma première surprise.

Il y a un genre de place centrale en plein air au campus Loyola. Lorsque l’on passe le bâtiment principal, on se retrouve face à des pavillons plus récents, dont le pavillon des sciences notamment sur la gauche. Et là, sur la droite, on aperçoit une statue représentant deux personnages amérindiens Iroquois. La plaque commémorative nous explique que le terrain sur lequel est bâti le campus Loyola a appartenu pendant des générations aux Iroquois, puis à une famille canadienne-française, les Décary, avant de devenir le Collège jésuite Loyola, une institution anglophone (l’italique est de Lys d’Or). La sculpture, un don de Power Corporation (souvenons-nous ici des liens étroits qui unissent Power Corporation, le clan Desmarais et Jean Charest), représente une mère de clan offrant une ceinture au nouveau chef de tribu. D’ailleurs, l’oeuvre, de l’artiste Dave McGary, est intitulée The Emergence of the Chief, l’émergence du chef. Étant donné qu’elle se trouve sur le terrain d’une institution moderne et supposément séculière, on se demande de quel genre de chef il peut bien s’agir. Mais on voit déjà qu’il existe un lien avec l’étoile à huit pointes, symbole d’Ishtar ou déesse de l’amour, puisque c’est la mère de clan qui y est représentée couronnant le chef de la tribu.

Lorsque l’on regarde de près les événements de la campagne de Boycott-Désinvestissement-Sanctions qui a lieu sur la rue St-Denis, d’ailleurs si brillamment présentée et expliquée par Pierre K. Malouf dans son livre Les faces cachées d’Amir Khadir que nous avons mentionné tout à l’heure, on voit tout de suite que cette statue cache quelque chose qui sent mauvais. En effet, Malouf a de façon pertinente rappelé aux lecteurs que le 15 mai 2011, Amir Khadir, co-porte-parole de Québec Solidaire, s’était associé à des Mohawks (rappelons que ces derniers sont Iroquois) lors d’une manifestation pro-palestinienne « anti-apartheid » et anti-israélienne à la Place Gérald-Godin du métro Mont-Royal. Aussi, il faut se souvenir que les réserves mohawks de la région de Montréal sont aux prises avec un important problème de criminalité. En effet, l’organisation des Warriors contrôle les activités criminelles sur ces réserves et les membres de ces communautés parlent anglais, puisqu’elles ont été colonisées par les Britanniques et qu’elles ont hérité de leur mépris et de leur haine envers les Français. Donc, lors de ce discours que vous pourrez voir et entendre dans cet article précédent, en plus du compte rendu que Malouf en fait dans son livre (aux pages 118 et suivantes), Amir Khadir, qui est le grand manitou derrière le groupe PAJU si l’on peut dire, s’est associé à des activistes politiques Mohawks dont les allégeances sont peut-être discutables. Comme vous pourrez le constater dans la deuxième vidéo de la référence précédente, un des partisans présents lors de cet événement pro-palestinien cautionné par Amir Khadir avait en sa possession le drapeau des Warriors, et ce en face de la boutique Le Marcheur, alors que le groupe dégobillait des insanités en anglais contre cette boutique de souliers. Aussi, fait extrêmement intéressant, lors de ce discours du 15 mai 2011, Khadir a endossé les propos de l’orateur Mohawk qui avait parlé juste avant lui, pour dire que le peuple québécois pratiquait l’apartheid sur les Amérindiens, de la même façon qu’Israël pratiquerait l’apartheid sur les Palestiniens. De plus, ce même orateur a également mentionné que le français était « la langue de l’oppresseur ». Nous venons de voir dans le paragraphe précédent que le campus Loyola de l’Université Concordia possède une statue à l’effigie d’amérindiens Iroquois, où un « chef » est couronné, et que le campus, nous dit-on, est bâti sur une terre qui leur a longtemps appartenu. Amir Khadir dans ce discours, et ce appuyé par des représentants de ces communautés iroquoises, s’est donc approprié la signification symbolique de la statue, son message, ainsi que le but politique visé, à savoir que le peuple québécois occuperait illégalement la terre du Québec, que celle-ci appartient en fait aux Iroquois, et qu’en somme les Québécois devraient dégager pour laisser la place aux Iroquois parlant anglais.

Ouvrons une parenthèse ici pour signaler que la chef du Parti Québécois, Pauline Marois, a fait l’objet d’une tentative de putsch l’année dernière, en lien avec un projet de loi sur la construction d’un aréna de hockey dans la ville de Québec. Or, un des protagonistes de cette manoeuvre, parmi tant d’autres il faut le dire, Bernard Drainville, avait proposé une fusion entre le PQ et Québec Solidaire, dont le nouveau parti aurait eu Amir Khadir comme leader. Question: Était-ce une tentative de couronnement du Chef?

À cet effet, il est intéressant de noter que le fait de « devenir autochtone » est une tactique très courante d’agents actifs dans les réseaux fascistes internationaux, d’extrême-gauche ou d’extrême-droite. Comme l’a fait remarqué Dave Emory dans une série d’émissions intitulées Going Native, la cause autochtone, aborigène ou amérindienne sert souvent de couverture à des activistes politiques lorsqu’ils essaient d’amener des nations et des peuples non souverains à se soulever contre leurs maîtres et à réclamer leur indépendance. Une organisation comme l’Organisation des Nations et des Peuples Non-représentéscomme son nom l’indique, est un bel exemple d’organisation qui peut servir de couverture à ce genre d’efforts. Nul doute que la tentation est forte pour un individu comme Amir Khadir, qui n’a pas le pouvoir mais qui aimerait bien l’avoir, d’essayer de provoquer un soulèvement de la part de tribus iroquoises n’aimant pas les Québécois pour commencer et n’étant pas satisfaites de leur statut dans le Québec. L’idée générale de ce genre de manigances pour ces activistes est de toujours prendre la part de plus petites entités politiques à l’intérieur de plus grandes. Ainsi, le territoire du Québec pourrait être l’objet de telles tractations pour l’amener à se séparer du Canada, de la même manière que des réserves amérindiennes à l’intérieur du Québec pourraient l’être. Notons ici que certaines de ces réserves s’étaient prononcées en faveur de la sécession avec le Québec dans l’éventualité d’un référendum gagnant en 1995. 

Deuxièmement, fait extrêmement important, le campus de Loyola de l’Université Concordia, comme nous avons vu, est en fait l’ancien Collège jésuite Loyola fondé en 1896, une institution anglophone, nous dit la plaque commémoratrice de la statue. Selon une autre source, avant de se trouver à Montréal-Ouest, le Collège Loyola se trouvait au 1240 Drummond, de 1898 et 1916, tout près du Collège Sir-George-Williams. En 1974, le Collège Loyola et le Collège Sir-Georges-Williams ont fusionné pour donner l’Université Concordia, c’est pourquoi l’université a deux campus, le campus Loyola et le campus Sir-Georges-Williams. Cependant, on peut se questionner sur l’indépendance de l’université par rapport aux anciens propriétaires des lieux du campus Loyola, les Jésuites. Comme en fait foi cette photo, les Jésuites sont toujours présents à l’Université. Elle a été prise tout près de la statue iroquoise. Une inscription se trouve sur le mur extérieur d’un passage menant au Pavillon des Sciences. On peut y lire « Centre des congrès des Jésuites de Loyola ». Pourquoi les Jésuites ont-ils leur centre de congrès à l’Université Concordia, alors que les bâtiments, en principe, ne leur appartiennent plus? Je ne sais pas.

Le saint héritage des Jésuites

Ce que je sais cependant, c’est que la réputation des Jésuites en lien avec le maintien de relations sociales harmonieuses est pour le moins discutable. D’une part, on a qu’à se souvenir seulement du fameux épisode de leur présence en Asie et en Chine, notamment. De nombreux cas avaient été rapportés à l’époque de syncrétisme (mélanges de divers cultes), créant la controverse que l’on appellera la Querelle des rites. En gros, les Jésuites essayaient d’adapter l’enseignement de la religion catholique aux cultes locaux des sociétés dans lesquelles ils prédiquaient. Une série d’interdictions papales vinrent en application pour encadrer ces pratiques, jusqu’à ce qu’une interdiction « définitive » soit prononcée en quelque sorte en 1742, pour n’être que levée qu’en 1939, l’année où a commencé la Deuxième Guerre Mondiale. En 1773 le pape avait supprimé la Compagnie de Jésus. Elle ne sera restaurée qu’en 1814, à peine deux ans après la guerre anglo-américaine et la campagne de Russie de Napoléon.

En somme ici, ce que les Jésuites essayaient peut-être de faire en fait, était de jeter les bases d’une religion universelle créée à partir de la fusion des grandes religions existantes. À cet effet, on notera que la chapelle du Campus Loyola, curieusement inaugurée en 1933, soit la même année ou Hitler a accédé au pouvoir, est dite de « Multi-Faith Chaplaincy », multi-confessionnelle… Les publicités que la chapelle présente dans les journaux étudiants de Concordia arborent les logos des grandes religions. Or, les expériences de syncrétisme ne font souvent que nier les différences fondamentales existant entre les religions, qui sont basées sur l’histoire, la langue, les traditions, etc. Ces tentatives mènent la plupart du temps à de l’instabilité et des conflits, comme la démontré l’épisode de la Querelle des rites. Notons en passant que le nazisme est en soi une forme de syncrétisme, puisqu’il cumule une série d’éléments empruntés au bouddhisme tibétain, au protestantisme, à la religion nordique, à l’occultisme et à la hiérarchie catholique, tout ça baignant dans une sauce de capitalisme sauvage. Donc les peuples ne sont pas respectés dans leur identité nationale et individuelle car on leur impose une autre identité qui elle, serait « universelle ». Et comme le terme « catholique » signifie « universel », on peut se demander au fond si ces expériences ne sont pas motivées par le désir secret de ramener la population de la planète au catholicisme. Ainsi, pour ceux sachant voir au-delà des premières apparences, les Jésuites semblent, malgré les prétentions du contraire, avoir continué la tâche de mener à travers le monde l’Inquisition contre les infidèles, les apostats et les Protestants. En plus de plusieurs autres exemples qu’on pourrait donner montrant comment les Jésuites ont souvent été mêlés à toutes sortes de désordres sociaux partout sur la planète, nous nous devons de mentionner un document se trouvant dans les archives du 62ème Congrès Américain, 3ème session. Il s’agit d’un serment secret que les élèves Jésuites auraient à prendre pour être admis dans l’ordre. Voici quelques extraits qui devraient se montrer révélateurs:

You have been taught to plant insidiously the seeds of jealousy and hatred between communities, provinces, states that were at peace, and to incite them to deeds of blood, involving them in war with each other, and to create revolutions and civil wars in countries that were independent and prosperous, cultivating the arts and the sciences and enjoying the blessings of peace; to take sides with the combatants and to act secretly with your brother Jesuit, who might be engaged on the other side, but openly opposed to that with which you might be connected, only that the Church might be the gainer in the end, in the conditions fixed in the treaties for peace and that the end justifies the means. You have been taught your duty as a spy, to gather all statistics, facts and information in your power from every source; to ingratiate yourself into the confidence of the family circle of Protestants and heretics of every class and character, as well as that of the merchant, the banker, the lawyer, among the schools and universities, in parliaments and legislatures, and the judiciaries and councils of state, and to be all things to all men, for the Pope’s sake, whose servants we are unto death.

I do further promise and declare that I will, when opportunity presents, make and wage relentless war, secretly and openly, against all heretics, Protestants and Masons, as I am directed to do, to extirpate them from the face of the whole earth; and that I will spare neither age, sex nor condition, and that will hang, burn, waste, boil, flay, strangle, and bury alive these infamous heretics; rip up the stomachs and wombs of their women, and crush their infants’ heads against the walls in order to annihilate their execrable race. That when the same cannot be done openly I will secretly use the poisonous cup, the strangulation cord, the steel of the poniard, or the leaden bullet, regardless of the honour, rank, dignity or authority of the persons, whatever may be their condition in life, either public or private, as I at any time may be directed so to do by any agents of the Pope or Superior of the Brotherhood of the Holy Father of the Society of Jesus.

« Planter les germes de la haine et de la jalousie, faire une guerre incessante contre les hérétiques, les Protestants et les Maçons »… On comprend donc mieux pourquoi, en prenant bien sûr pour acquis que le document est authentique, qu’avec un tel programme, l’Université Concordia semble générer autant de problèmes et de perturbations. Cette université montréalaise ne serait-elle que le manteau moderne des Jésuites au Québec, leur permettant de continuer l’Inquisition contre les infidèles Québécois sans que cela paraisse trop? La question de pose. Mais pourquoi donc, se demanderont certains. Tout simplement parce que le Québec a pris un virage séculier dans les années soixante avec la Révolution Tranquille. On a envoyé promener l’Église Catholique, ce qui a fait de nous des ennemis à abattre. Comme il est dit dans l’introduction du serment secret, « IUSTUM NECAR REGES IMPIUS, it is just to exterminate or annihilate impious or heretical Kings, Governments, or Rulers « , il est juste d’exterminer ou annihiler les rois, gouvernements ou gouvernants impies ou hérétiques. Et comme les Québécois ne sont plus soumis ni à l’Église Catholique ni à leurs maîtres Canadiens-Anglais, ceux-ci essaient de nous faire la peau. Mais, modernité oblige, pas directement, plutôt de façon hypocrite, par en-dessous.

Et pour ce qui est plus spécifiquement de l’inquisition envers les Protestants, on doit noter un fait indéniable. L’Université Concordia accueille un nombre assez élevé d’étudiants de couleur, provenant de tous les pays du monde. Certains sont citoyens Canadiens, d’autres sont étudiants étrangers et en soi, ce n’est pas un problème. Or, la population protestante demeure fortement de race blanche en très grande majorité. Ainsi, il peut être tentant pour une organisation comme les Jésuites, ou pour d’autres ayant le même but, de continuer l’Inquisition contre les Protestants en utilisant ces populations de couleur, provenant souvent de pays ayant connu la colonisation européenne blanche. Au surplus, comme ces populations de couleur sont aussi assez souvent de religion musulmane, elles ne se sentent pas gênées non plus de persécuter les Juifs et les Québécois « infidèles » et apostats, ce qui vient compléter le tableau. La présence musulmane est très importante à l’Université Concordia — on a qu’à penser à l’importance du rôle joué par l’association étudiante musulmane, la Muslim Student Association, qui est une organisation internationale très structurée et bien organisée — ce qui nous ramène à l’étoile à huit pointes que nous avons vu au début de notre parcours. Cette étoile posséderait-elle huit pointes pour rappeler la construction de la Mosquée Al-Aqsa sur la base du chiffre 8? Bonne question.

Le printemps érable, socialiste ou national-socialiste?

Ce qui nous amène à ce qu’on a appelé le « Printemps érable », c’est à dire la série de manifestations étudiantes organisées pour contester la hausse des frais scolaires proposée par le gouvernement Charest. Or, parmi les nombreux phénomènes que nous avons pu remarquer lors de ces manifestations, un beau jour, le salut nazi a fait son apparition, comme vous pouvez le voir dans ces articles. Il me semble ici que ce salut s’inscrit dans la même logique que la manifestation de BDS sur la rue St-Denis. Car il faut bien se dire une chose. Si nous, qui sommes sur le terrain, sommes en mesure de comprendre les nuances pouvant s’exprimer dans des manifestations, et ça demeure difficile de toute manière, il n’en est pas de même pour ceux de l’étranger. Dans leur cas, il ne voit que des images ou des photos commentées par des gens qui sont loin de l’action, avec tous les risques d’interprétations tronquées, de propagande, de désinformation, d’incompréhension que ce la comporte. En clair, voici: De la même manière que la campagne de BDS fait apparaître les Québécois sur la scène internationale comme des antisémites, le salut nazi les fait paraître comme des nazis. Le téléspectateur étranger ne comprend pas qu’il s’agit de dérision, comme il ne comprend pas non plus que la campagne de BDS est menée par des gens qui ne sont pas des Québécois francophones ou des Canadiens-Français sur le plan ethnique mais plutôt des gens qui se disent Juifs et qui font parti de la communauté anglophone de Montréal. On peut parier que des infiltrateurs à l’intérieur des rangs des manifestants étudiants ont initié ce salut, en savant pertinemment le dommage que cela causerait au Québec sur la scène internationale.

L’héritage d’Adolf Hitler

Dans son discours du 19 juillet 1940 à Berlin, Adolf Hitler a annoncé son désir de créer un état socialiste. Ceci devrait, encore une fois, nous faire réaliser qu’il n’y a pas une si grande différence entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche. Quelques détails sont différents mais au fond, c’est le même projet. Le spectre politique n’est pas un ligne droite mais plutôt un oval ou un cercle dans lequel les extrêmes se rejoignent. Dans le vidéo en référence, on peut voir que la banderole du Parti Nazi est rouge écarlate, la même couleur que celle adoptée par les « carrés rouges », ceux qui ont manifesté dans les rues de Montréal ce printemps pour contester la hausse des frais scolaires. Le socialisme, dans ces diverses expressions, demeure toujours le même et il ne peut s’empêcher de montrer ses couleurs. Notons en passant que les bannières des Parti Libéral du Québec et du Canada sont elles aussi rouge écarlate, comme l’était le drapeau nazi, celui de l’URSS, de la Chine communiste, etc. J’ai déjà parlé de ces choses et des manifestations étudiantes dans une vidéo ainsi que dans un article. Et aussi,  à l’évidence, il est clair que le chef du Parti Libéral du Québec, Jean Charest, a manipulé la crise étudiante pour des raisons électoralistes. Diviser pour mieux régner est un des plus vieux trucs dans le livre de la politique. À moins qu’entre socialistes, ou si vous voulez entre rouge écarlate, on doit bien s’entraider un peu…

Aussi, fait intriguant, à 02:26 dans son discours, Adolf Hitler prétend que beaucoup de profiteurs de la Deuxième Guerre Mondiale ont trouvé dans le Canada un endroit pour y envoyer leurs enfants et leur argent. Ah… On ne me l’a pas appris celle-là dans mon cours d’histoire au secondaire… Mais, étant donné que le drapeau canadien est lui aussi rouge écarlate, comme d’ailleurs l’uniforme original de la Police Montée, la GRC de l’époque, peut-être que cela explique pourquoi. J’en viens à la conclusion que le Canada, qui est un jeune pays après tout, a été fondé sur des principes socialistes et c’est justement contre ça que Stephen Harper et les Conservateurs se battent. Que voulez-vous, il faudra bien changer la couleur de ce foutu drapeau un jour ou l’autre.

Si vous le voulez bien, continuons notre tournée du campus Loyola de l’Université Concordia. Nous étions rendus au mur extérieur sur lequel on peut voir l’inscription du Centre des congrès des Jésuites. Si on passe les portes du passage menant vers le pavillon des sciences, on accède alors à la cour arrière du pavillon où on peut apercevoir sur la droite les résidences étudiantes. Le visiteur, ou le pèlerin devrais-je dire, peut alors apercevoir une autre oeuvre d’art. C’est un symbole dont je ne connais pas la signification mais que j’ai déjà vu, ou à tout le moins une approximation, dans une vidéo clip du groupe Within Temptation, dont la musique a été réalisée pour le jeu vidéo en ligne The Chronicles of Spellborn. Je n’ai jamais joué à ce jeu en ligne mais on peut imaginer que cette structure se retrouve dans le déroulement à quelque part. On aperçoit donc ce curieux objet sous plusieurs angles entre 1:57 et 2:04 dans la vidéo, entre autres moments. Le thème de ce jeu est relié à la guerre et dans la chanson de Within Temptation, on peut entendre dans le refrain, « when we start killing » à plusieurs reprises. On est un peu loin de la concorde… Revenons justement à Concordia. Un examen plus attentif de l’oeuvre permet de découvrir tout d’abord le nom de l’artiste. La pièce est signée « Fuhrer ». Quoi? Si on se déplace à droite du côté de la plaque commémorative, que voici, on découvre que l’artiste s’appelle, si c’est son vrai nom, Walter Fuhrer, et que l’oeuvre s’intitule « Transcendence ». Transcendence de quoi, on ne le sait pas. La plaque nous apprend que l’oeuvre a été commanditée par Expo 67 sous les auspices de la Maison Seagram, qu’elle a été exposée avant d’être léguée à Concordia. Concordia l’a restaurée en 2002, donc après le 11 septembre 2001. Autre fait d’intérêt, en jetant un coup d’oeil sur les images que fournit Google d’Expo 67, on ne peut que constater le caractère socialiste des installations de Terre des Hommes (ou Terre sans Dieu?). En effet, tant par les couleurs, les formes, l’architecture, le style, l’ensemble de l’oeuvre nous donne l’impression que l’on se trouve dans un décor de film qui aurait été conçu pour tourner une adaptation du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley ou de 1984 de George Orwell. Jugez par vous-mêmes.

La famille Bronfman

Continuons notre enquête. On nous dit que l’oeuvre « Transcendence » de Walter Fuhrer a été réalisée sous les auspices de la Maison Seagram, le Siège Social ou quartier général de la compagnie Seagram qui fabrique des whisky de grandes marques. En 1924, Samuel Bronfman avait fondé la Corporation des distilleurs de Montréal, avant de fusionner avec la compagnie Seagram and Son de l’Ontario, pour devenir la compagnie Seagram. La famille Bronfman a pu bénéficier positivement de la prohibition et tant mieux pour elle. Ce qui est particulièrement curieux cependant ici ne sont pas les activités professionnelles de la famille Bronfman mais plutôt leurs choix politiques si l’on peut dire, ou à tout le moins ceux qui ont découlé de leur présence et de leur héritage. Samuel Bronfman a été président du Congrès Juif de 1939 à 1962. Donc il en était président durant la guerre. Plusieurs pavillons universitaires portent son nom au Québec, dont un qui retient mon attention. L’édifice Samuel Bronfman (voir complètement en bas de cette référence), aujourd’hui intégré depuis 1999 à l’Université Concordia, a été inaugurée en 1970 comme siège du Congrès juif canadien et de ses archives. Mais alors que Concordia utilise présentement l’édifice pour abriter des modules d’enseignement et de recherche…les archives du Congrès juif canadien y sont encore!!!

Question: Qu’est-ce que les archives du Congrès juif canadien font encore à l’Université Concordia alors qu’il s’agit de toute évidence d’une institution qui voit en son sein le développement exponentiel de courants antisémites assez forts, comme en a fait foi l’émeute de 2002 lors de venue de Netanyahu? Je ne sais pas.

Autre question: Y aurait-il une corrélation théologique, philosophique ou politique entre le couronnement du Chef iroquois, que l’on a vu représenté par l’oeuvre de Dave McGary, le concept du Messie dans le judaisme et le celui du « Fuhrer » dans l’Allemagne nazie?

Les organismes officiels chargés de défendre les droits des Juifs: le CIJA

Ceci nous ramène au début de notre périple. À maintes occasions depuis le début de notre résistance sur la rue St-Denis contre le PAJU, qui harcèlent des commerçants de la rue St-Denis vendant des produits faits en Israël, nous avons été témoins que des membres de la communauté juive de Montréal, anglophones souvent, ou des représentants officiels de celle-ci, ont essayé de pilonner, détruire, ralentir, distraire nos efforts. Ils ont tenté systématiquement de nous décourager, nous ont déconseillé de contre-manifester et ce alors qu’ils étaient sensés défendre les intérêts des Juifs et d’Israël contre l’antisémitisme. Aussi, en parallèle, des membres de notre groupe appartenant à la communauté juive nous ont fait de belles promesses qu’ils (la communauté) nous trouveraient un avocat pour déposer une plainte ou des procédures du genre. Tout ça est resté des paroles en l’air. J’ai la nette impression que l’on nous a trahi, peut-être pour protéger des intérêts matériels immédiats. Que voulez-vous, c’est l’argent qui domine le monde. 

Pour donner des exemples concrets, on peut citer le cas de David Ouellette, Directeur Associé pour la section Québec du CIJAle Center for Israel and Jewish Affairs, anciennement le Comité Québec-Israël, qui faisait parti de notre groupe de contre-manifestants lors des tout premiers mois de la compagne de BDS. Après certaines tentatives de se part de pilonner le groupe, notre leader, Daniel Laprès, a dû lui demander de rester chez lui et de ne plus venir contre-manifester afin de réduire son influence néfaste.

Il y a aussi le cas du Vice-Président du CIJA, section Québec, Luciano Del Negro. À ce sujet, le site Vigile.net a produit un article très intéressant sur ce curieux personnage. Je vous invite à le lire. Pour aller à l’essentiel, retenons quelques points. Tout d’abord, je crois qu’il est pertinent ici de mentionner que Del Negro aurait fait des études chez les Jésuites de 1969-1971, justement au Collège Loyola. Son père avait été, de l’aveu même de Del Negro, un des gardes du corps de Bénito Mussolini, ce qui aurait influencé grandement le fils, à tel point que ce dernier devint un admirateur d’Adolf Hitler durant sa jeunesse. Il lisait Mein Kampf et se promenait avec un exemplaire sous le bras. Curieusement, Del Negro connu un « changement » d’âme par la suite et décida de s’impliquer dans des mouvements marxistes-léninistes ou communistes, dont les Parti Communiste du Canada et Parti Communiste du Québec. Notons qu’il n’est pas rare dans les cercles totalitaires que l’on change d’allégeance comme on change de paires de souliers…à condition bien sûr qu’elles ne soient pas fabriquées en Israël. Incidemment, Mussolini lui-même pour lequel le père de Del Negro a travaillé, avait commencé sa carrière de politicien en tant que communiste avant de vendre ses fesses au plus offrant, à savoir aux financiers et magnats industriels qui désiraient amener un régime fasciste en Italie. Del Negro donc affiche ouvertement son antisionisme durant cette période. Plus tard, vers 1997, Del Negro et sa femme, Marlene Jenning, sont devenus des militants du Parti Libéral du Canada de Jean Chrétien. Mentionnons ici, car c’est important, que ce sont les Libéraux de Jean Chrétien qui ont mis en place le registre de contrôle des armes à feu en 1995, comme les Nazis l’avaient fait en Allemagne en 1938. Del Negro, un ancien (l’est-il toujours?) admirateur d’Adolf Hitler, fils d’un des gardes du corps du leader fasciste Mussolini, s’est découvert soudainement une « passion » pour le Parti Libéral du Canada, et ce après que le registre des armes à feu a été adopté. Rappelons que le registre des armes à feu nazi de 1938 a grandement facilité la déportation, le pillage et l’extermination des millions de Juifs qui ont abouti dans le camps de concentration. Ce n’est qu’après tout ce parcours tumultueux que Del Negro subit sa dernière conversion, pour devenir (supposément) défenseur des droits des Juifs et d’Israël dans le groupe pour lequel il travaille aujourd’hui, le CIJA. Comment cela se fait-il que le CIJA ait engagé ce type, malgré toutes ces mauvaises références? Autre bonne question. (En passant, pour ceux intéressés à lire une étude comparative entre le PAJU et les Nazis, lire cet article précédent.)

Les « Juifs Bormann »

Une partie de la réponse se trouve probablement dans le fait qu’une certaine frange de la classe politique israélienne et juive a un héritage fasciste et nazi. Comme l’a souligné avec pertinence le chercheur et animateur radio Dave Emory dans plusieurs articles dont celui-ci et dans cette émission de radio, certains membres de la classe politique israélienne continuent d’entretenir des relations avec des partis fascistes et d’extrême-droite européens, d’une part. D’autre part, le pillage systématique, la déportation et l’extermination de millions de Juifs durant la Deuxième Guerre Mondiale n’a pu se faire avec autant d’efficacité qu’avec la participation et la collaboration de certains membres de la communauté juive. Ces Juifs, que Dave Emory appellent « Juifs Bormann », ont facilité l’entreprise nazie en échanges d’argent, de biens, de promotions, et d’une assurance d’échapper à la Shoah. George Soros est probablement l’exemple qui vient le plus rapidement en tête, lui qui à l’âge de 14 ans a aidé le régime nazi en Hongrie à saisir les biens appartenant aux Juifs. Je rappelle ici que selon le livre de Paul Manning Martin Bormann Nazi in Exile (Lyle Stuart Inc, New Jersey, 1980, 302 pages), l’Allemagne fédérale a versé pas moins de 85,3 milliards de dollards à l’état d’Israël en date de 1977 en réparations pour l’holocauste (pages 226-227). Ces réparations, payées en espèces, comportent vraisemblablement des conditions rattachées, comme par exemple la discrétion, garder le silence…et la collaboration. De plus, le livre de Paul Manning nous apprend aussi qu’une grande partie de richesses pillées par les Nazis a été consolidée par le bras droit et ministre des finances d’Adolf Hitler, Martin Bormann, dans 750 corporations à l’étranger et autres compagnies (page 157), pour éviter que ces actifs soient saisis par les Alliés, ce qui auraient obligé les pays Occidentaux à partager avec Staline soit dit en passant, ce qui était inacceptable. Des fonds similaires ont été constitué en Asie pour cacher les richesses pillées par les Japonais, comme par exemple le fonds de l’Aigle Noir, le fond M, le fonds Lys d’Or, etc, ce qui mettait ces sommes à l’abris de pays comme la Chine. (Pour vous faire une meilleure idée de ces stratagèmes, consulter cette entrevue avec Sterling et Peggy Seagrave.) La Guerre Froide commençait et ce n’était vraiment pas le temps de renforcer nos nouveaux ennemis. Ces réseaux financiers sont très puissants, ont le bras long, et sont en mesure de mettre les pressions les plus dures, en plus de recourir à de multiples exactions, pour ne pas dire des crimes, pour faire avancer leurs intérêts. Est-ce pour cela qu’on voit tant de Juifs hostiles à l’état d’Israël à travers le monde, ces fameux Juifs dits « antisionistes »? Sont-ils l’objet de blackmail, de menaces de toutes sortes, dont celles de se faire couper le financement? Ou encore sont-ils les initiateurs mêmes de ces campagnes de boycott et de BDS et ce parce que ça leur rapporte gros? Ces questions se posent.

La filière du renseignement

Deux éléments nous intéressent particulièrement ici. Premièrement, il semble y avoir une interface entre les agences de renseignement occidentales, en particulier la CIA, et le régime iranien. Plusieurs scandales ont éclaté comme par exemple celui appelé Iran-Contra, qui impliquaient des acteurs du monde politique ou du renseignement américain avec leurs homologues iraniens. Je renvoie le lecteur à un article précédent sur les tractations entourant le changement de régime de 1979 qui, selon Fara Mansoor, aurait été sponsorisé par la CIA afin d’amener au pouvoir un leader farouchement anti-communiste, l’Ayatollah Khomenei. Pour ma part, j’en viens à la conclusion que Khomenei était probablement un agent double au profit de l’Union Soviétique. Lui et ses acolytes auraient manié les événements de telle sorte que les Russes ont été en mesure d’infiltrer leur propre opération à l’intérieur de l’opération américaine, ce qui a fait en sorte que ces derniers ont pu ravir la Révolution iranienne en leur faveur, lorsque tout a été joué au dernier moment. On peut penser que ce pattern a été réutilisé lors du Printemps arabe. Mais il demeure néanmoins que ce régime hostile à l’Occident a fait l’objet d’alliances objectives avec des acteurs occidentaux dans le but de faire avancer certains intérêts géo-stratégiques qui nous sont chers. Et c’est ici que l’implication d’Amir Khadir de Québec Solidaire est importante. D’origine iranienne, Khadir donne une couverture parfaite à des acteurs politiques à la réputation impeccable désirant faire avancer leur agenda antisémite. La Shoah ayant discrédité l’extrême-droite et le nazisme, il est maintenant de bon ton de « sous-contracter » les campagnes d’antisémitisme à des groupes de gauche collaborateurs. Et si les dits groupes de gauche ont un leader iranien, l’arnaque est alors parfaite…

Deuxièmement, l’hostilité envers Israël et les Juifs n’est pas chose récente. Elle existe depuis que le tout début de l’Église alors que les premiers chrétiens, forcément tous Juifs, étaient perçus comme des indésirables par l’Empire Romain pour plusieurs raisons, dont le fait qu’ils ne rendaient pas un culte au panthéon des divinités gréco-romaines. Par la suite, la hiérarchie chrétienne a accepté d’être romanisée au quatrième siècle afin de pouvoir devenir la religion d’état de l’Empire romain. D’une part, l’arrangement était profitable pour ce mouvement sectaire du judaisme, puisque cela lui permettait de mettre fin aux persécutions et de voir multiplier par un facteur infini le nombre d’adhérents potentiels. Et pour l’Empire Romain, qui commençait à montrer des signes de fatigue, cela lui permettait de sécuriser une façon de survivre si jamais il venait à tomber, ce qui arriva en l’an 410. Le statut des Juifs a toujours été précaire mais on a cherché à nous faire croire que la Shoah avait mis fin à toutes ces sottises et que l’antisémitisme était chose du passé. Or, il n’en est rien. Je vais donner en exemple un passage du merveilleux livre de John Loftus et Mark Aarons, The Secret War Against The Jews (St Martin’s Griffin, New York, 1994, 658 pages). La thèse du livre est que les services de renseignement occidentaux ont joué un double jeu envers l’état d’Israël, et ce depuis avant même sa fondation. Selon Loftus et Aarons, ils auraient constamment oeuvré afin de miner l’existence du nouvel état afin de contenter les pays arabes producteurs de pétrole, pour rester dans leurs bonnes grâces, i.e. pour obtenir du pétrole à bon prix. La crise de 1973 démontra de façon éclatante toute l’étendu du chantage et du blackmail auxquels se livrent les pays de l’OPEC, dont une des principales demandes demeure la répression de l’état d’Israël. En clair, le marché est le suivant: Si vous voulez du pétrole, préparez-vous à sortir le fouet contre l’état hébreu. Dans un passage absolument suave, incroyable et parfaitement révélateur, Loftus et Aarons résument ainsi le double discours des pays occidentaux envers ce pays et l’entreprise d’espionnage dont il est l’objet, ainsi que tous ses partisans:

The « old spies » say that the electronic surveillance of Jews started in 1944, when American Zionists were first wiretapped on a broad scale. The wiretaps were the product of secret wartime agreements between British and American intelligence calling for long-term cooperation to spy on each other’s « subversive » citizens. Since that time the bugging of American and British Jews has never stop. In fact, the wiretaps have been greatly expanded.

Our sources, who include a former special agent of the FBI, a former liaison to the NSA, several former NSA officials and employees, a number of former consultants to both American and British intelligence on communications security, and several former officers of the U.S. Army Security Agency, make one point very clearly: For the past fifty years, virtually every Jewish citizen, organization, and charity in the world has been the victim of electronic surveillance by Great Britain, with the knowing and willing assistance of the intelligence services of the United States. (Les italiques sont de John Loftus, note de Lys d’Or)

This massive and systematic violation of both American and British law has continued, with only slight interruptions, for nearly half a century. As will be seen later in Chapter 12, dealing with the Liberty (italique de John Loftus, note de Lys d’Or) incident, electronic espionage has been the most deadly threat to Israel’s existence from its very inception. It also has been the most continuous criminal violation of the Fourth Amendment to the U.S. Bill of Rights. Jews are not the only ethnic group to be wiretapped at their homes or jobs, although, as we shall see, they are the most frequent targets.

Espionnage des communications des membres de la communauté juive et de leurs institutions, arrangement secret entre la NSA et le renseignement britannique pour espionner les « subversifs » partout dans le monde… Est-ce que par hasard cela expliquerait pourquoi toutes les autorités québécoises et canadiennes nous laissé poireauter, nous les contre-manifestants pro-Israël, sur la rue St-Denis, alors que la manifestation du PAJU enfreignait de toute évidence plusieurs lois et règlements? En d’autres termes, est-il possible que nos leaders québécois et canadiens aient été approchés par les deux services de renseignement cités afin qu’ils n’interviennent pas, pour leur laisser toute la place afin qu’ils puissent nous espionner, nous étudier sous toutes nos coutures, pour ensuite nous monter un dossier, nous ces dangereux Québécois ayant commis l’ultime « sédition » de défendre Israël et les Juifs? Je ne puis l’affirmer mais on dirait qu’il y a de cela.

Les  fascistes Canadiens-Français

Ceci nous ramène en quelque sorte au passé de notre nation canadienne-française. Je renvoie le lecteur au livre d’Esther Delisle, Essais sur l’imprégnation fasciste au Québec (Éditions Varia, 2002, 258 pages). Cet ouvrage de recherche est absolument remarquable et continue une entreprise d’investigation de haut niveau, commencé avec des parutions précédentes comme Le Traître et le Juif et Mémoire, mythes et mensonges. Je ne parcourrai pas avec vous toutes les pages de ce livre. C’est impossible ici. Je vais m’attarder sur la substance du livre en tant que tel, ainsi que sur les informations pertinentes au sujet qui nous préoccupe.

D’abord, ce qui ressort de cette oeuvre magistrale, c’est que les Jésuites ont joué un rôle déterminant dans la génèse de ce que nous appelons le peuple Canadien-Français ou Québécois. En effet, ce sont eux qui étaient responsables de former l’élite canadienne-française dans les Collèges Classiques durant les années cruciales des années vingt, trente et quarante, alors que le monde était en ébulition et que des changements importants se préparaient au niveau mondial. Une liste interminable de personnalités d’influence de ces années, ainsi que de personnalités qui vinrent à jouer un rôle important dans le Québec d’après-guerre et dans celui de la Révolution Tranquille ont passé par leurs écoles. Entre autres, on peut mentionner les Lionel Groulx, René Lévesque, François Hertel, Thomas Mignault, Jacques Hébert, Jean-Louis Roux, Pierre Vadeboncoeur, Jean-Louis Gagnon, Pierre Elliott Trudeau et bien d’autres. Or, les Jésuites ne se sont jamais gênés pour présenter leur vision politique et pour encourager la jeunesse dont ils étaient les tuteurs à embrassser celle-ci. Lisons Esther Delisle sur le sujet, en réaction à des propos cités de Pierre Elliott Trudeau: « (…) car en fait la liberté d’expression encouragée par eux ne pouvait s’exercer que dans le cadre rigide de l’idéologie nationaliste et anti-libérale inspirée des auteurs d’extrême-droite français qu’ils disséminaient avec zèle dans leur enseignement. » (page 20) Et aussi, rappelant les propos de Jacques Hébert sur les Jésuites, que ce dernier

a rétrospectivement maille à partir avec leur enthousiasme débridé pour leur « foutue Laurentie catholique et française » ainsi qu’avec leur admiration sans réserve pour « les deux bons dictateurs catholiques de l’heure: Salazar et Franco. Même l’épais Mussolini leur paraissait un gars bien à cause du Concordat (mais ne serait-ce pas plutôt un Concordia?, note de Lys d’Or) et des saloperies de marais pontins qu’il avait asséchés… » (page 22)

Mentionnons également que le frère Lahaie, qui enseignait à l’école La Mennais sur la rue St-Denis (coincidence?) à Montréal, avait mis au point un système d’émulation qui imitait les grades nazis SA, SS, SAS. Le frère Lahaie mettait en opposition deux sytèmes, celui de Hitler et celui du Christ et les étudiants devaient obligatoirement faire un salut en classe en disant Heil Christ! (pages 181 et suivantes).  Notons aussi qu’à cette époque il existait un parti nazi au Canada, le Parti national-socialiste d’Adrien Arcand, qui connaissait une certaine popularité. Autre fait d’intérêt, il existait également une société secrète du nom de la Loge des Frères Chasseurs ou LX, à laquelle Pierre Elliott Trudeau s’était joint. Soit dit en passant, c’est ce même Trudeau qui convaincra les Européens plus tard d’adopter le multiculturalisme, ce qui contribua grandement a affaiblir l’Europe via l’immigration, les accommodements culturels et l’Islam et donc à le rendre vulnérable à toutes sortes d’exactions et à mettre en péril sa survie même. Le logo de la Loge des Frères Chasseurs était le même que celui des Fils de la Liberté de Robert Nelson cent ans auparavant et sera également celui du FLQ plus tard (page 40). 

Cette période était forte en émotions et en bouleversements. L’antisémitisme latent et parfois ouvertement exprimé des élites canadiennes-françaises trouvait son aboutissement de différentes manières. Mentionnons l’expulsion du député Ézekiel Hart de l’Assemblée législative du Québec en 1808. Différentes personnalités se permettent des tirades anti-juives, dont Mackenzie King, Henri Bourassa, Lionel Groulx et Joseph Plamondon. Un discours de ce dernier en 1910 provoqua une émeute telle que des commerces juifs furent saccagés après coup. C’est ainsi que la campagne « Achat chez nous » se mit en place, ouvertement antisémite, dans les années vingt. La population était ouvertement invitée à ne pas acheter chez les Juifs, afin qu’ils partent du Canada-Français. Lisons Esther Delisle nous en dire plus (page 60-61):

Le 24 mars 1942, quelques semaines à peine avant la tenue du référendum sur la conscription, une importante manifestation a lieu au marché Jean-Talon. Jean-Louis Roux (et vraisemblablement Pierre Trudeau), comme tant d’autres, se trouve sur les lieux. Il répond à l’appel comme il l’avait fait un après-midi d’octobre 1936 contre les républicains espagnols. La manifestation tourne rapidement à l’émeute quand un groupe de quarante jeunes se rassemble au coin du boulevard St-Laurent et de la rue Napoléon en criant: « À bas les Juifs! À bas la conscription! » Les manifestants fracassent des vitrines de magasins appartenant, croient-ils, à des Juifs.

Retournons maintenant deux ans en arrière. En octobre 1940, Jean Drapeau, futur Maire de Montréal, à l’époque organisateur de la Ligue pour la défense du Canada et un des futurs fondateurs du Bloc populaire canadien, s’inquiète de l’arrivée massive de « réfugiés » d’Europe, réfugiés étant synonyme ici essentiellement de Juifs. Sur ce sujet, il faut dire ici, car c’est très important dans notre étude, que le Canada, avec à sa tête un bon nombre de ces fascistes Canadiens-Français, a refusé d’accueillir un certain nombre de bateaux de réfugiés juifs durant la Deuxième Guerre Mondiale, alors qu’on savait très bien qu’ils seraient probablement tués si on les retournait en Europe. L’antisémitisme virulent d’un Mackenzie King y était pour quelque chose et il se trouvait des gens de la même allégeance du côté du Canada-Français, ainsi que du côté du Canada-Anglais. Parmi les sources qui mentionnent ce terrible événement historique, on peut citer Le Livre Noir du Canada-Anglais, de Normand Lester. Donc, alors que Drapeau essaie d’illustrer comment ces réfugiés juifs expriment leur gratitude envers le Canada pour les avoir accueilli, il déclare ceci (cité par Delisle, page 50-51):

Pas autrement qu’en transformant la grande artère commerciale de notre ville (…) en une dégoûtante foire où quelque viande puante voisine avec de sales croûtons et où les trottoirs servent trop souvent de poubelles aux fruits et légumes en état de décomposition; en dotant encore la métropole de quartiers repoussants, où nous ne pouvons circuler sans éprouver de violents haut-le-coeur; en contaminant plusieurs de plus beaux coins de nos campagnes par un étalage monstrueux des plus offensantes promiscuités; enfin en ruinant le commerce canadien-français par une concurrence déloyale, à base de tactiques peu morales, lorsqu’elles ne sont pas franchement malhonnêtes.

Cette citation est absolument suave. Pourquoi me direz-vous? Faisons une expérience. Remplaçons tout ce qui concerne la nourriture dans ce passage par disons « des souliers fabriqués en Israël ». Ce genre de discours n’est-il pas précurseur de la campagne de BDS organisé par la groupe PAJU et dont Amir Khadir s’est fait le parrain? Amir Khadir et le PAJU ont réitéré à plusieurs reprises leur désir de faire la rue St-Denis « une rue libre d’apartheid », l’apartheid référant ici aux produits israéliens vendus dans des commerces de la rue St-Denis, comme autrefois les Juifs vendaient leur nourriture et autres produits à la totale insatisfaction de grands « démocrates » comme Jean Drapeau.

Toujours dans son essai sur l’imprégnation fasciste, Esther Delisle présente un sous-chapitre intitulé 1966: le fascisme se répand à gauche, mais n’est encore visible qu’à droite. Je suis tout à fait d’accord avec cette affirmation. Et nous pourrions continuer en disant que depuis quelques années, ce même fascisme est maintenant tout à fait visible à gauche alors qu’il a presque disparu à droite. Nous en savons quelque chose, nous Québécois qui avons vécu la crise d’octobre 1970 et le mouvement du FLQ. Lisons Esther Delisle:

Pierre Vallières et Charles Gagnon réitèrent la nécessité d’une révolution mondiale, mais cette fois-ci, ils identifient les Palestiniens comme étant ceux qui ouvrent la voie. « Le but de la résistance palestinienne n’est pas, en effet, de jeter Israël à la mer ou de vendre le pétrole aux Russes plutôt qu’aux Américains, mais de créer en Palestine une société égalitaire et non discriminatoire, une société véritablement humaine ». (Pierre Vallières et Charles Gagnon cités par Delisle, page 170)

Pierre K. Malouf, le même cité plus haut, a écrit une excellente postface pour le livre de Delisle. Lisons-le ici justement alors qu’il décrit le passage des forces fascistes du côté droit du spectre politique vers le côté gauche (page 237):

Dans son essai Vieille garde et jeunes Turcs, Esther Delisle montre bien que si effectivement des thèmes et des slogans de l’extrême droite des années trente, de même que des éléments de son programme, ont été repris dans les années soixante par le centre libéral, le phénomène le plus frappant (celui qui moi m’intéresse plus particulièrement, en tant qu’anti-communiste obsédé – dixit P.K.Malouf) c’est l’émergence graduelle, c’est l’implantation, puis la domination, sur le terrain nationaliste, d’une gauche marxiste, qui, tout en partageant avec l’extrême droite le même discours anti-libéral, jouissait d’une légitimité qu’avaient perdue et le fascisme et le nazisme (vaincus sur le terrain et déconsidérés dans les esprits). Il est désolant de constater que même les indépendantistes hostiles à la violence et favorables à la démocratie n’osaient réprouver sur la place publique que les moyens employés par les extrémistes, rarement leurs objectifs.

Une anecdote fort révélatrice

En terminant, je ne veux pas vous laisser sans vous raconter un événement personnel absolument incroyable et qui, vingt ans plus tard, apparaît tombé du ciel dans ce dossier. C’était en 1990 je crois, à l’hiver ou au printemps, donc quelques mois à peine avant le début de la Crise d’Oka, où l’on avait vu des Mohawks de la région de Montréal, donc des Iroquois, bloquer pendant des semaines le Pont Mercier. On se souvient tous des événements dont un fameux terrain de golf avait été la bougie d’allumage. J’étais Grand Séminariste au Grand Séminaire de Chicoutimi. Un collègue m’avait proposé que l’on aille à Montréal. Un ami à lui l’avait invité à venir lui rendre visite. Nous nous sommes donc rendus dans la grande ville. À l’adresse désignée, nous avons été reçus par l’ami en question qui était en résidence dans un pensionnat pour candidats se préparant à devenir Jésuites. D’entrée de jeu, l’ami en question nous informa qu’il recevait ce soir-là un invité de marque. Après quelques distinguées plaisanteries et une visite de la résidence, le dit invité a fait son arrivée et nous sommes passés à table. Tout au long du repas, ce digne individu n’a pas daigné nous regarder en face. Il a fait comme si nous n’étions pas là. Il s’entretenait seulement avec l’élève jésuite, qui lui posait des questions et le relançait. Et nous, les deux jeunes hommes de vingt ans et des poussières, écoutions en silence les propos de ce curieux personnage que nous connaissions à peine et dont l’histoire demeurait vague. Eh bien savez-vous qui était le fameux invité d’honneur? Pierre Vallières, l’ancien felquiste…

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