Michael Sabia mange à la table des Desmarais: Bienvenue au Royaume de Sagard…

Le Canada et le Québec sont-ils des démocraties ou des régimes monarchiques? On aurait tendance à croire en la deuxième hypothèse, si l’on se fie aux rapports incestueux qu’entretiennent les acteurs politiques et économiques canadiens et québécois avec la famille Desmarais. Si quelqu’un entrevoit de faire une carrière politique dans ce pays, c’est à se demander s’il n’est pas obligé d’emblée de faire génuflexion et de prêter obédience auprès de cette famille et de son patriarche sinon, il risque de ne pas aller bien loin. Le domaine de Sagard, propriété de la famille Desmarais, donne l’impression d’un régime autarcique, féodal, monarchique, tels qu’on les voyait au Moyen-Âge. Normand Lester donne l’exemple dans l’entrevue qui suit d’une quinzaine d’entités politiques à travers le monde possédant un territoire plus petit que la propriété de Sagard. À Sagard, on y pratique la chasse au faisan, la chasse à courre, et toutes sortes d’autres choses sûrement bien agréables, tout cela agrémenté par un régiment de domestiques.

Il y a certaines choses qui me font tiquer avec la famille Desmarais et cette dernière controverse autour de Michael Sabia ne fait que s’ajouter à une longue liste. Tout d’abord, et sur une note plus humoristique, le nom du village, Sagard, ressemble à la contraction de deux noms d’origine nordique: l’islandais saga, qu’on peut traduire par récit, et le norse Midgard, qui signifie « enceinte du milieu ». Le domaine de Sagard serait-il un lieu où l’on voudrait réécrire l’histoire tout en y trouvant refuge à la fois? Deuxièmement, on se demande comment cette famille a pu devenir aussi riche. Les Desmarais ont commencé leurs activités dans le secteur des pâtes et papiers et y ont fait de l’argent, mais les pâtes et papiers, ce n’est quand même pas le pétrole ni l’armement. Normand Lester nous apprend ici que le domaine de Sagard, qui avait été construit à l’origine pour servir de centre touristique, a changé de mains à quelques reprises pour aboutir dans celles de la famille Desmarais…pour la modique somme de $1, alors qu’il est évalué à une somme se situant entre 50 et 70 millions de dollars. Power Corporation, propriété de la famille, s’est cédé le domaine à elle-même. Continuer la lecture

Chris Hedges attacked on the CBC: Again it is showing no class whatsoever

See how a CBC host, Kevin O’Leary, treated Chris Hedges almost like a hack of shit. If the CBC thought Hedges was such a « nutbar », why did they invite him on the show? With plenty of guests who can be invited, the matter is not a question of absence of choice. CBC is definitely one of the bastion of the Left in Canada, so I am more than puzzled about this statement. Hedges simply states the obvious, i.e. that the financial sector, with the banks, the hedge funds, etc, and with all the speculation that it creates, is responsible for the crisis. Everybody knows that…except certain people who would like the « market » to be always right and not to be accountable for anything.

Le SCRS, Philippe Couillard et l’Arabie saoudite: Lorsque le « Who’s who » devient plutôt le « Who does what? »

Encore une autre histoire abracadabrante dans le monde du renseignement. La dernière en date concerne l’ancien Ministre de la Santé du Québec, Philippe Couillard, maintenant membre du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité du Canada, un organisme fédéral chargé de surveiller le travail des agents de renseignement canadiens. Or, Monsieur Couillard occupe aussi les fonctions, simultanément, de conseiller auprès du gouvernement saoudien en matière de santé. C’est un conflit d’intérêts majeur et la nouvelle en inquiète plusieurs depuis que la journaliste du National Post, Kathryn Blaze Carlson, l’a portée à l’attention du public dans un récent article. Je joins deux articles du site web Pointdebascule.ca présentant tous les détails de l’affaire, ainsi qu’une entrevue avec l’ancien directeur du SCRS, Michel Juneau-Katsuya, sur les ondes de Benoit Dutrizac du 98,5 FM.

Mon commentaire peut se résumer à ceci: Je suis inquiet. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion. Auparavant, je croyais que c’était seulement au Québec qu’il n’y en avait pas, mais on dirait que c’est également le cas au Canada. Vous vous souvenez que la plupart des pilotes, si je peux me permettre le jeu de mots, qui ont perpétrer les attentats du 11 septembre 2001 détenaient des passeports de l’Arabie Saoudite. Alors qu’est-ce qui empêche l’Arabie Saoudite, par l’entremise de Philippe Couillard, de contrôler les activités de renseignement au Canada? L’Arabie Saoudite a joué un rôle central dans les attentats du 11 septembre. Voir mes articles précédents sur le sujet:

Meet the Saudis

Richard Clarke and the Underground Reich

The economics of 9/11

Les articles de Pointdebascule.ca, dirigé par Marc Lebuis, mentionnent aussi la compétition existant entre le Canada et l’Arabie Saoudite dans le secteur de l’exportation du pétrole. Mais, au fond, cet élément est plutôt secondaire si l’on réalise qu’il s’agit en fait de la sécurité du pays lui-même et de la vie de 30 millions d’habitants qui est en jeu. Cela vous dit d’avoir à assumer les conséquences d’un autre 11 septembre sur le territoire canadien? Pas moi. Michel Juneau-Katsuya a raison lorsqu’il dit que l’on en fume du bon dans l’entourage du Premier Ministre Harper. Il a fait toute sorte de nominations dans le secteur des renseignements qui sont pour le moins étonnantes et celle de Philippe Couillard, en plus de ne pas être basée sur les compétences, est carrément dangereuse pour ne pas dire irresponsable. Si on met un loup en charge de la bergerie, il ne faut pas se surprendre ensuite qu’il ne reste plus de moutons. Car, avec la présence de Philippe Couillard sur ce comité de surveillance du travail des agents de renseignements, c’est exactement ce qu’on a. Le loup de l’Arabie Saoudite, de par les pressions, chantage, menaces, blackmail, qu’il peut exercer sur Philippe Couillard, a maintenant la porte grande ouverte pour s’attaquer aux moutons canadiens. Jean-Baptiste, le Saint Patron des Québécois, a de quoi être fier: il peut désormais ajouter les Canadiens-Anglais à son cheptel, grâce à l’incompétence crasse en matière de renseignement qui caractérise ce pays depuis qu’il est officiellement « indépendant » de la Couronne britannique… Sur un ton plus humoristique, je vous offre également la dernière chronique de Normand Lester sur les ondes du 98,5 FM. Il paraît que des agents de la CIA ont organisé une rencontre avec des informateurs au Liban…dans un Pizza Hut. Décidément, rien de va plus dans le monde du renseignement.

Michel Juneau-Katsuya sur les ondes de Benoit Dutrizac

Deux exemples du conflit d’intérêts Canada-Arabie Saoudite

Philippe Couillard et l’Arabie Saoudite

CIA et pizza à Beyrouth

Three-part series on Mackenzie King in the National Post

In a previous article, I published a vintage photograph of William Lyon Mackenzie King taken during an official visit in Nazi Germany in 1937. Somehow our minds have crossed, as the National Post decided to run this series precisely at the time when I was working on that picture, as part of a book review of Allan Levine’s William Lyon Mackenzie King, A Life Guided by the Hand of Destiny. You know the popular saying, « great spirits meet ». That’s the way I would like to think about it, anyway. Again, I want to thank the National Post for talking about these things. The editorial board seems to take seriously their mission of informing the population and sharing important aspects of our history and heritage, and sometimes suppressed ones. Decidedly, it is important to know where we come from, if we want to have any chance of surviving the difficult decades and centuries to come.

During the ’20s, ’30s and ’40s, anti-semitism was rampant and became literally the norm. It was « cool » to be anti-semite in those days. Allan Levine’s book seems to deal about that extensively, as Mackenzie King was at the center of a political scene profoundly disturbed about this issue and that was forced to take a stand for strategicals reasons, among others. Levine provides a few examples of difficult situations where choices had to be made, such as an offer by the Jewish community of Canada to cover for the expanses of 10,000 Jews, which was rejected by King, the tragic fate of the SS St-Louis’ German Jew refugees who were turned away by Canada while they awaited a sure death in Germany, and the incredible statistic of only 5,000 Jewish refugees admitted in Canada between 1933-1945. The parallel with today situation throughout the world, which makes this book so extraordinary and important, is staggering, but with a slight difference. In effect, today, the new plague that corrupts this world is not anti-semitism per se. No. It is rather called « anti-zionism », which allows for hypocrit real anti-semites to cloak their hatred of Jews behind a veil of left-wing purity and candour. You see, these people are not anti-semites, no. They just can’t stand Israelis, that’s not the same… But Canada is on the good side now, with the good attitude, since the arrival of the Conservaties in Ottawa. And for Quebec, my friends and I with « Les Amis Québécois d’Israel » on facebook, are working on it… Eventually, it will pay off.

Canada’s weirdest Prime Minister?

The safe road to victory

Closing Canada’s doors

Photo d’époque de 1937 de William Lyon Mackenzie King lors d’une visite officielle en Allemagne nazie

Ceci est une photo datant de 1937 tirée d’un journal de l’époque. On peut y apercevoir au centre William Lyon Mackenzie King, Premier Ministre du Canada, en visite officielle en Allemagne nazie. L’ouvrage de Normand Lester, Le livre noir du Canada-Anglais, Tome I, permet de jeter un regard explicatif à la fois sur cette photo et aussi sur cette période trouble de notre histoire. Les informations qui suivent, à moins d’indications contraires, sont tirées de ce livre, pages 267-272. Selon les recherches effectuées par Normand Lester, Mackenzie King avait un caractère trouble, crédule et irrationnel, à la frontière de pathologies psychiatriques, ce qui en faisait un candidat de choix pour des activités comme le spiritisme, dont il était un fervent adepte. Mais il était également un antisémite convaincu, à une époque où le monde entier s’embrasait dans cette vision haineuse du peuple juif. Mackenzie King vouait une admiration non seulement pour le régime nazi mais également pour Hitler lui-même, au point où il croyait que ce dernier pourrait devenir un sauver du monde, comme il l’écrivit dans son journal personnel, cité par Lester à partir de l’ouvrage None is Too Many de Irving ABELLA et Harold TROPER. Lors de cette visite officielle, Mackenzie King prend contact avec l’Allemagne antisémite et nazie dont les symboles sont affichés partout dans Berlin. Les Juifs sont exclus de plusieurs professions et endroits de la ville…comme c’est le cas également en Ontario, note Lester. Mackenzie King n’est donc nullement choqué de cet état de choses puisque c’est devenu la norme un peu partout dans le monde occidental durant les années trente. En fait, il semble même l’approuver, comme l’indique d’autres passages de son journal intime cité dans Le livre noir. En gros, Mackenzie King semble avoir été un antisémite ayant des sympathies nazies, quoiqu’il n’est pas clair jusqu’à quel point il adhérait à cette idéologie. Il demeurait néanmoins convaincu qu’Hitler et Mussolini étaient des « personnages de qualité ». À vous de juger.

Saudi Arabia and SunNews Network: Theocracy versus Liberal Democracy

Watch these two SunNews videos (the first two links). They are about an ongoing broil between the government of Saudi Arabia and Canadian broadcasters. The whole thing started with an add presented by EthicalOil.org, a NGO website that encourages people to buy oil from countries that embody liberal democracy principles, such as freedom of speech, human rights, and not to buy it from countries, like Saudi Arabia, that do the opposite. The add focuses more specifically on women’s rights and Saudi Arabia is given as an example to the contrary. Apparently, the Saudi government issued threats to broadcasters, such as CTV, to cease and desist running the add. The tv network, having to choose between principles and business considerations, decided to pull out the add to save legal expenses, among other things. In other words, they caved, instead of fighting to defend and save democracy and its principles. In the first video, you will see a short response from minister Jason Kenney. I like his tone of voice. In the second video, you’ll see Ezra Levant commenting on the situation. He brings, with great accuracy, the role that should play feminists in a situation like that, while we don’t hear them at all, and the same with the CBC…but we are not surprised. Toronto newspapers fortunately have talked about it and, evidently, SunNews Network.

Overall, I must say that I am beginning to be rather tired of the cowardice of our elites. CBC’s behavior in this is outrageous but, as I said, I am not surprised. They seem to have a bias in favor of Middle East petro-dollars. We can see it clearly when they cover news about Israel. The Jewish state is always portrayed as the bad guys, and Arab or Muslim states always as the good ones. So is it surprising that they keep silent about something that embarrasses their « partners »? Probably not. The CTV behaves as cowards too, motivated by profit and short-term business relations. And the most digusting behavior of all comes from those whom we would expect it the least, the feminists. It is curious. When I was growing up in the ’70s and ’80s, men’s behavior were scrupulously studied, analyzed, observed, and if one of them was caught doing something judged not « acceptable », he was lynched in the media, in the public arena and his whole career and life were ruined. I have the impression that men are not equally treated on the Earth. If you are a man of colour, especially an Arab, you can treat women like animals and do anything with them. Feminists in the western world don’t give a damn. But if you have the unfortunate characteristic of being a white western male, then you are considered guilty as charged and feminists will make sure that you are accused and brought to justice for stuff that, all things considered, are not that terrible if you compare them with things going on in the Middle East. Feminists apply a logic that is beyond logic: the worst you behave with women, the best treatment you get; the best you behave with them, the worst you are treated. Continuer la lecture

La campagne de salissage contre Pauline Marois: lorsque déception et amertume se transforment en croisade

C’est vrai que cela n’a pas été facile de digérer la défaite référendaire de 1995. Étant passés si proches de faire la souveraineté, nous étions tous « à terre », défaits, déçus, amers, fâchés, désappointés et le reste. Pour la chronique, j’étais présent à la réunion des « Jeunes pour la souveraineté », ou quelque chose du genre, le soir du vote dans une salle du centre-ville de Montréal. Les premiers résultats nous donnaient l’impression de gagner le référendum et puis soudain, comme si quelqu’un avait « joué » avec les chiffres, le vote s’est renversé à la surprise générale. L’idée selon laquelle les élections sont « arrangées » revient souvent dans les discussions de salon et de cuisine entre amis et voisins, et je dirais que cette fois-là j’ai eu de sérieux doutes. Mais comme personne n’a poussé l’enquête dans la communauté politique et journalistique à cet effet, en tant que citoyen, j’ai dû m’y faire et accepter le résultat. En passant, si le sujet vous intéresse, vous pouvez écouter une entrevue radio avec Peter B. Collins et son invité Bob Fitrakis où ce dernier raconte comment l’élection de 2004 a été volée par les Républicains aux États-Unis grâce à un stratagème informatique. On se souvient que celle de 2000 avait été volée elle aussi et c’était vraiment flagrant. Est-il possible que des stratagèmes du genre soient appliqués parfois dans des élections au Canada? Humm, bonne question.

Toujours est-il que l’on se retrouve plus de quinze ans plus tard avec un Québec en complet marasme. Plus rien ne bouge. Bien vite, on verra le bouclier canadien se déplacer sous nos pieds tellement on n’avance plus. Les députés du Parti Québécois qui ont démissionné dernièrement se sont comportés en vrais imbéciles, de façon immature, grossière et irresponsable. Si Pauline Marois avait suggéré de biffer l’Article 1 du Programme du Parti Québécois, si elle avait renié René Lévesque ou fait quelque chose de semblable, là, O.K., je trouverais leur attitude et leur comportement acceptable et louable. Mais démissionner pour un amphithéâtre, c’est idiot. Les députés démissionnaires n’ont plus aucune crédibilité tant qu’à moi. Continuer la lecture