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Colonialisme 2.0 ou comment se faire fourrer au Québec à l’ère de la mondialisation, prise 2
Benoit Dutrizac du 98,5 FM revient à la charge encore une fois dans le dossier du Plan Nord et du développement du secteur minier au Québec. Dans une première entrevue, Daniel Roy du syndicat des Métallos affirme haut et fort ce que plusieurs au Québec disent de plus en plus, à savoir que nous n’obtenons pas assez en échange de nos ressources, qu’il y a de moins en moins de transformation qui se fait au niveau local, que nous avons le gros bout du bâton dans les négocations et que nous n’en profitons pas, etc. Et il a parfaitement raison. Nous sommes en train d’effacer tous les gains de la Révolution Tranquille, en ce qui a trait en tout cas au domaine des affaires, alors que pour ce qui est de faire fonctionner des programmes sociaux étatiques et d’accumuler les déficits, pour ça, on est encore bons. Il me semble que l’équation n’est pas difficile à faire: la Chine a cruellement besoin de matières premières et nous les avons. C’est donc nous qui sommes en position de force. Un point c’est tout. Le ministre Simard peut bien dire ce qu’il veut, dans la deuxième entrevue, il n’est reste pas moins que le gouvernement libéral se comporte en lâche et en irresponsable. Le Québec croule sous les dettes et les déficits. Nous avons cruellement besoin des revenus qui sont et qui seront générés par l’activité minière et ce gouvernement choisit de donner nos ressources sans trop demander quoi que ce soit. Question: Le gouvernement Libéral chercherait-il à protéger les investissements de Power Corporation en Chine?
Dans une troisième entrevue, vous pourrez entendre Martin Coiteux, professeur au HEC, nous expliquer, chiffres à l’appui, que le Québec s’appauvrit d’années en années. Y aurait-il un lien entre ce fait et notre paresse et irresponsabilité à bien organiser le secteur minier? Bien sûr que si. Le modèle économique du « libre-échange » est une arnaque commerciale. Depuis que les traités sont en place, ils ont permis aux multinationales de piller les richesses de tous pays confondus, de détruire leur classe moyenne, de mettre au chômage des milliers de travailleurs. Les produits fabriqués en Chine constitue une concurrence déloyale pour nos entreprises car celles-ci ne peuvent plus offrir leurs produits à des prix intéressants pour le consommateur, les coûts de la main-d’oeuvre étant beaucoup plus élevés dans les pays développés. Nos entreprises se voient donc confrontées à un choix: celui de fermer leurs portes ou de déménager leurs entreprises en Asie, par exemple, où le coût de la main-d’oeuvre est minime comparé au nôtre.
En fin de compte, grâce à la mondialisation, les multinationales font maintenant fabriquer leurs produits par des esclaves en Chine pour les vendre ensuite à des chômeurs en Amérique du Nord et en Europe, comme le dit si bien Marine Le Pen. En fait, je compléterais la formule de Marine Le Pen en disant que la mondialisation, c’est de faire fabriquer les produits par des esclaves dans un pays communiste pour les vendre ensuite à des chômeurs démocrates libéraux dans les pays démocratiques, et tout ça pour le bénéfice des néo-fascistes du mondialisme. C’est ça, la mondialisation. Le libre-échange est probablement la plus grand arnaque du siècle et personne ne l’a vue venir. Je vous laisse écouter ces entrevues.
Daniel Roy du syndicat des Métallos
Serge Simard, Ministre délégué aux Ressources naturelles et à la Faune
L’intimidation dans les écoles du Québec: « Il va falloir faire en sorte »…
Cette entrevue de Chantale Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d’établissements d’enseignement, avec Benoit Dutrizac du 98,5 FM est fort révélatrice. Nous pouvons bien dire ce que nous voulons, le Québec reste une société matriarcale, féminine, gauchiste et molle. C’est la réalité. En écoutant cette entrevue, vous aurez l’occasion de sentir toute l’exaspération de l’animateur radio qui n’en peut plus d’entendre toujours les mêmes arguments bidon, les mêmes formules creuses, les mêmes rationalisations de caniveau. On peut tous les résumer par la formule suivante, qui était utilisée ad nauseam voilà quelques années. Il est vrai qu’on l’entend moins depuis un certain temps mais elle demeure fort pertinente pour décrire la mentalité des Québécois en matière de gestion de problèmes: « Il va falloir faire en sorte ». Dans le fond, elle pourrait très bien remplacer le « Je me souviens », puisqu’on ne se souvient de rien de toute façon. Lorsqu’on dit « il va falloir faire en sorte », au fond, on dit quoi? On dit qu’il serait bon que quelqu’un s’occupe de ce problème. Or, ce quelqu’un, c’est personne car il n’y pas âme qui vive qui fera quoi que ce soit pour s’en occuper, puisque personne n’est responsable. Chantale Longpré n’utilise pas cette formule durant cette entrevue, mais elle est sous-entendue et partie intégrante de la culture fonctionnariste et bureaucratique où Madame Longpré évolue, qui est celui du monde de l’enseignement.
Voyez-vous, les réformes de la Révolution Tranquille ont permis au Québec de se moderniser, d’arriver enfin au vingtième siècle et ce avec beaucoup de retard il faut le dire. Elles ont permis de mettre l’Église Catholique en marge de la société, alors que celle-ci prenait beaucoup trop de place et qu’elle empêchait l’épanouissement des citoyens dans la liberté. Elles ont aussi mis un terme à un régime politique qui n’était pas démocratique, le duplessisme, mis en place par feu Maurice Duplessis. Le nouveau régime a créé des programmes sociaux et de nouvelles institutions afin de mieux répondre aux besoins de la population qui était assoiffée de pouvoir enfin s’épanouir dans le monde moderne avec tout ce qu’il comporte. Continuer la lecture
Graeme Hamilton on the Quebec media or how denunciation of sensationalist journalism becomes itself sensationalist journalism
I absolutely want to react to that unfortunate article written by Graeme Hamilton. First of all, I don’t know where Mr Hamilton resides. For myself, I have been residing in Quebec for the past 40 years, both in rural and urban areas, so I know my province. Last week, a story was presented by the Quebec media on certain bylaws prohibiting noize, such as construction or lawn mowing, in the city of Hampstead in the heart of Montreal, populated mainly by Jews. It was run, among others, by hosts like Richard Martineau and Benoit Dutrizac, as Hamilton’s article points out. However, I must disagree with the treatment of the facts presented by Hamilton. I know these folks. Being myself a strong opponent of anti-semitism, I wouldn’t hesitate to denounce them if they were guilty of that terrible psychological disease. If they were anti-semites, I think I would know.
To understand correctly the core of the argument, you have to go back in time to the centuries and decades during which the French-Canadian identity and spirit were formed. Following the takeover of New France by England in 1760, the French elite was either deported or left by itself for France, which let the people with only catholic priests as leaders. So the Catholic Church was given, by the circumstances, a carte blanche to do whatever they want with the population and its education. French-Canadians continued to evolve with only the voice of the Church to guide them, without any room for any other points of view. And that monopoly was only broken in the 1960s, when the Révolution Tranquille occured. Continuer la lecture