Entretien avec Philippe Murer, ingénieur en mathématiques financières : Les gains de productivité

Entretien avec Pierre Jovanovic : Chute programmée du système financier et importance stratégique de l’or

Cet entretien avec Pierre Jovanovic dresse un portrait lucide de la situation économique et financière de la planète. Parmi les nombreux éléments qu’il aborde ici, je soulignerai l’importance stratégique de l’or dans la vie économique. Loin d’être une simple commodité ou « ressource », l’or constitue en fait le fondement même de l’économie et du système monétaire. Sans or, il n’y a pas de monnaie et pas de vie économique. Faite de  papier imprimé, ce que nous appelons la « monnaie » n’a de valeur que si l’on peut l’appuyer pour quelque chose qui a une valeur réelle, comme l’or, l’argent ou des pierres précieuses. C’est pourquoi beaucoup des intrigues financières ou économiques qui ont cours en ce monde ont en fait la possession et le contrôle de l’or comme objectif. Celui qui contrôle l’or est maître de l’économie. Autre élément intéressant abordé par Jovanovic, les manipulations dont l’or font l’objet mettent la France au coeur d’une guerre économique faite par les pays anglo-saxons visant à l’empêcher de demeurer une puissance en ce domaine. Après quelques échanges d’introduction, l’entrevue démarre réellement vers la cinquième minute.

Entretien avec l’actuaire Olivier Berruyer: La fin d’un monde

OIivier Berruyer, Jacques Sapir et cie: Bienvenue au royaume des vrais économistes

Je vous propose ici deux documents vidéos. Le premier, mettant en vedette Olivier Berruyer et Jacques Sapir, est un entretien sur les enjeux économiques de la situation européenne. Une guerre économique est livrée à l’Europe, par les États-Unis et la haute finance, via l’Allemagne, de façon à compléter la main-mise de l’Amérique sur le Vieux Continent. Le deuxième est une table ronde organisée par l’Union Populaire Républicaine sur les divers scénarios qui suivraient une dissolution ou une non-dissolution de l’Euro. Les panélistes regardent également ce qui arriverait si l’Euro était abandonné de façon concertée ou s’il éclatait de lui-même. Je ne peux que fortement recommander ces deux documents. En cette ère d’analphabétisation économique, il fait bon entendre parler d’économie par des gens qui savent de quoi ils parlent. Cela change des papoteux ineptes de la caste financière au pouvoir, celle qui utilise un jargon ésotérique inaccessible pour justifier le statu quo, celui qui est en train de nous mener à la ruine. Ces deux présentations sont utiles pour plusieurs raisons mais notamment pour dénoncer les errements de la fausse « droite » libertarienne, celle qui a repris à son compte le slogan de mai ’68 « il est interdit d’interdire ». En effet, les économistes partisans de cette fausse droite libertarienne n’en finissent plus de nous dire qu’il ne faut pas réguler le marché, que le marché se régule de lui-même. Or, tout adulte équilibré et mature sait très bien que cela n’est pas possible. Sur Terre, les humains volent, trichent, exploitent, etc. On ne peut donc pas laisser les humains faire ce qu’ils veulent dans aucune société et la sphère économique n’échappe pas à cette règle.

Parmi les faits saillants en montre, retenons que la Chine dévalue sa monnaie de 30%. Combinée aux faibles salaires payés en ce pays, il devient impossible pour quelques pays que ce soient de compétionner. Mais cela n’empêche pas des pseudo-économistes, comme certains qui sévissent à l’Institut Économique de Montréal, pour ne nommer qu’un organisme parmi tant d’autres, de dire que nos entreprises « ne sont pas assez compétitives ». Aussi, François Asselineau, Président de l’UPR, nous rappele que la souveraineté de tout peuple réside dans le fait de posséder sa propre monnaie d’une part et sa propre armée, d’autre part. Ce principe est bafoué en Europe, sacrifié sur l’autel de l’Union Européenne dont les principes fondateurs semblent avoir été choisis pour servir des buts idéologiques ou mêmes ésotériques. Finalement, le rôle de la spéculation est abordé dans la genèse des problèmes de l’Europe et de l’Occident en général. Ces deux documents sont vraiment excellents est il est vraiment symptômatique que l’on ne retrouve pas ce genre de débats sur la plateforme des grands médias. Comme le font remarquer les panélistes, les médias privés sont souvent la propriété de conglomérats puissants qui profitent de la situation présente et qui ne veulent surtout pas que cela change. À voir.

La guerre économique du Canada-Anglais contre le Québec: Le cas du restaurant Yogi

Cela peut paraître banal mais c’est ainsi que le déclin économique s’accélère dans un pays. La mondialisation produit un transfert de richesses de la classe moyenne vers la classe la plus riche et fait passer un bon nombre de personnes de propriétaires de magasins ou de maisons à employés ou locataires. Lorsque j’ai su qu’un restaurant de la chaîne canadienne-anglaise Tim Hortons s’était installé directement en face du Restaurant Yogi à Roberval, au Lac-St-Jean, j’ai tout de suite flairé l’arnaque. La proie était trop facile: Un petit commerçant canadien-français, québécois, un propriétaire d’entreprise qui a une clientèle et un produit uniques, se voit visé et directement attaqué par un géant de la restauration rapide qui a des moyens financiers énormes et une capacité de générer de la publicité impressionnante. Le Restaurant Yogi, situé sur le Boulevard Marcotte depuis des décennies, a maintenant un compétiteur de taille construit juste en face de son établissement. Que va-t-il se passer, d’après-vous? Le gros va manger le petit, comme cela arrive la plupart du temps. Tim Hortons, en s’établissant de l’autre côté de la rue, se trouve ni plus ni moins qu’à siphonner le marché de vente du Restaurant Yogi et sa clientèle pour lesquels les propriétaires successifs et les employés se sont acharnés à conserver depuis l’ouverture, avec des hauts et des bas. C’est ça, la mondialisation. Des grosses corporations viennent saboter l’activité économique de pays vulnérables en s’attaquant au commerce local, de proximité, qui sont en général plus petits et qui n’ont pas les moyens de se défendre. Résultat: À terme, le Restaurant Yogi fermera ses portes et le propriétaire se résignera à accepter un poste de gérant chez Tim Hortons, lors duquel il prendra les ordres acheminés depuis le siège social situé à Oakville, en Ontario, probablement in english, please.

Quoique élaboré de façon différente, cette agression ressemble dangereusement à la campagne de boycott qui a été organisée par le groupe PAJU contre des commerçants québécois sur la rue St-Denis à Montréal, respectivement les boutiques Le Marcheur et Naot. De façon similaire, des intérêts étrangers s’attaquent à notre activité commerciale. Comme cela se fait-il que les Robervalois ne se sentent pas solidaires du Restaurant Yogi et qu’ils n’organisent pas de buycott, une campagne en faveur de ce restaurant, me dépasse complètement. Car si on ne défend pas nos entreprises contre les agressions étrangères de ces multinationales, c’est littéralement toutes nos petites entreprises locales, dont nous sommes propriétaires, qui vont fermer. Nous serons redevenus des porteurs d’eau, des employés au service de patrons qui se foutent totalement de notre culture, de notre langue et de nos valeurs. Notons aussi que l « accident » du Lac-Mégantic (le déraillement du 8 juillet 2013) et le feu de St-Donat (l’incendie suspect du 6 octobre 2013) permettront certainement à des multinationales de venir s’installer sur les terrains laissés vacants par ces tragédies et remplacer ainsi des commerces de propriété québécoise par d’autres de propriété étrangère. Ces « accidents » ayant détruit une partie du centre-ville de ces deux municipalités, certains en bénéficieront mais probablement pas les Québécois. En passant, à quand la nourriture halal chez Tim Hortons? Vous voyez, la souveraineté, c’est ainsi que cela commence. Défendre nos entreprises et nos emplois contre l’agression demeure la meilleure façon de défendre notre culture. Si on est même pas capable de faire ça, eh bien on ne fera pas long feu dans ce monde où la prédation est la norme.

Hervé Juvin présente son dernier livre « La Grande Séparation »

Hervé Juvin est de toute évidence un intellectuel de haut calibre, un des rares à subsister avec Alain Finkielkraut, Éric Zemmour et quelques autres. Dans cet ouvrage, il nous entretient sur la disparition de l « autre » dans la mondialisation, alors même que celle-ci était censée glorifier les différences entre les peuples et les diverses cultures. Loin de faire cela, la mondialisation détruit les différences en fait, détruit les cultures locales et les spécificités régionales en les soumettant à la mêmification grandissante des comportements et des produits, promue et martelée par la publicité, facilitée par les mouvements migratoires, les grandes corporations et la disparition des frontières. L « autre », celui qui est différent, disparaît dans la mondialisation puisqu’il se dissout complètement dans le magma confus du genre humain universalisé, celui de l’homo consumerus. À écouter.


Les matins - Faut –il redécouvrir le vrai sens... par franceculture

Entrevue avec Pierre-Yves Rougeyron, auteur de Enquête sur la loi du 3 janvier 1973

Le Lys d'OrCette excellente entrevue avec ce jeune auteur aborde un sujet tabou mais combien crucial, à savoir comment la privatisation des banques d’État a mené à l’assujettissement de la France et de toute l’Europe aux mains des marchés financiers anglo-saxons et mondiaux. En effet, la privatisation des banques d’État, couplé à la création de la zone Euro, a littéralement détruit la souveraineté des peuples européens, privant ceux-ci de tout leviers qui leur permettraient de prendre en charge leur économie et leur développement. L’auteur présente durant cet entretien son dernier livre Enquête sur la loi du 3 janvier 1973. Celui-ci deviendra assurément un classique, s’il n’est pas censuré par l’appareil autoritaire de l’Europe qui, décidément, n’est plus une démocratie. L’Europe fédérale actuelle, telle qu’elle a été voulue bien avant même la Deuxième Guerre Mondiale, est dirigée par des technocrates non-élus qui la façonnent en fonction des intérêts de la haute finance et des grandes corporations. Un document à voir pour comprendre comment l’Europe a été vaincue sans qu’une seule balle de fusil n’ait été tirée.