Loic Tassé sur le renversement de la politique étrangère canadienne vis-à-vis de la Chine

L’excellent Loïc Tassé, spécialiste de la Chine, est de retour sur les ondes de l’émission de Benoit Dutrizac. Il nous dresse ici le résumé de la balance commerciale entre la Chine et le Canada. Il en profite également pour dénoncer les rationalisations de caniveau qui sont régulièrement évoquées par nos dirigeants pour ne pas demander grand chose en échange de nos ressources naturelles à tous investisseurs confondus, Chinois compris, comme par exemple dans le cas du Plan Nord si cher à Jean Charest. Contrairement à eux, les Québécois et Canadiens sont vraiment de mauvais négociateurs. On ne sait tout simplement pas négocier et surtout avec les Chinois car on ne connaît ni leur culture ni leur situation. Le sinologue fait remarquer par exemple que d’ici quelques années, la Chine va manquer de 36 des 40 plus importants métaux. C’est justement quelque chose que l’on pourrait utiliser lors des négocations, vous ne pensez pas?

Loïc Tassé fait ici une excellente analyse que je ne remets pas en question. Cependant, il y a quelque chose qui me tracasse et ceux qui suivent ce blog savent que j’essaie toujours d’aller un peu plus loin. Un autre spécialiste de la Chine que j’aime beaucoup, Gordon Chang, annonce un effondrement de la Chine qui serait imminent, dès 2012, alors que Tassé affirme plutôt que la Chine maintiendra son développement et qu’elle deviendra la première puissance mondiale vers 2025-2030. Ces deux visions sont évidemment inconciliables. Lequel de ces deux spécialistes a raison? Tassé ou Chang? Il faudrait que Dutrizac fasse une autre entrevue pour clarifier tout cela. En plus de l’entrevue avec Loïc Tassé sur les ondes du 98,5 FM, je vous offre un clip vidéo de Gordon Chang interviewé par Charles Adler du réseau SunNews, ainsi qu’un article sur le sujet qu’il a publié dans le magazine Foreign Policy.

Benoit Dutrizac interview Loïc Tassé

Gordon Chang: A coming Chinese collapse

The coming collapse of China: 2012

L’Éducation Nationale: Soixante ans de gâchis socialiste et libéral

Ce documentaire de Jean-Philippe Amar et Emmanuel Amara « Éducation Nationale. Un grand corps malade » trace le portrait du système scolaire français. En donnant la parole à des professeurs, des spécialistes de l’éducation, des fonctionnaires du système et à des anciens ministres, il permet de mettre en lumière l’échec lamentable de la « nouvelle école », celle où, de toute évidence, on n’apprend plus rien. Plus précisément, le passage de l’école secondaire à l’université en France semble particulièrement difficile tant au niveau de la maîtrise de la langue que des connaissances générales et de l’aptitude à lier les connaissances entre elles. Moi qui suis Québécois, chers Français, je dois vous dire que cela n’est guère mieux ici. C’est à se demander si nos deux peuples ne rivalisent pas de médiocrité dans ce domaine. Le passage de l’ancien système scolaire, dont le coeur était le Collège Classique, une institution merveilleuse, élitiste, qui favorisait l’éclosion du meilleur dans l’homme, à la « nouvelle école », a créé des générations de diplômés qui ne sont en fait que des ignares, des cancres, qui ne savent ni lire, ni écrire, ni compter et qui n’ont que de très rudimentaires connaissances générales, que ce soit en histoire, en économie ou en d’autres sujets. Vous connaissez ce proverbe qui dit que « lorsque l’on se compare on se console »? Eh bien, je ne suis pas sûr d’être consolé car ce portrait respectif de nos deux systèmes scolaires, français et québécois, laisse présager des jours sombres pour la francophonie. Si la France et le Québec ne peuvent assurer le maintien d’un niveau de qualité décent dans l’utilisation de la langue française et de la structuration des idées qui rendent la culture française si magnifique, eh bien qui le fera? Je n’enlève rien ni aux Suisses ni aux Belges, ni d’ailleurs aux peuples francophones qui, force est d’admettre, ont d’autres chats à fouetter pour le moment. C’est à nous de s’occuper de l’avancement de la culture française.

Une chose est sûre, la « nouvelle école », fruit du désir des industrialistes du dix-neuvième siècle de créer des masses innombrables de consommateurs toujours de plus en plus dociles et soumis, est en train de faire s’écrouler la civilisation elle-même. Relisez le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley et particulièrement les passages où le personnage de Mustapha Menier s’exprime. L’école que nous avons aujourd’hui est le fruit de l’engineering social qui a été planifié voilà plusieurs décennies.

L’intimidation dans les écoles du Québec: « Il va falloir faire en sorte »…

Cette entrevue de Chantale Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d’établissements d’enseignement, avec Benoit Dutrizac du 98,5 FM est fort révélatrice. Nous pouvons bien dire ce que nous voulons, le Québec reste une société matriarcale, féminine, gauchiste et molle. C’est la réalité. En écoutant cette entrevue, vous aurez l’occasion de sentir toute l’exaspération de l’animateur radio qui n’en peut plus d’entendre toujours les mêmes arguments bidon, les mêmes formules creuses, les mêmes rationalisations de caniveau. On peut tous les résumer par la formule suivante, qui était utilisée ad nauseam voilà quelques années. Il est vrai qu’on l’entend moins depuis un certain temps mais elle demeure fort pertinente pour décrire la mentalité des Québécois en matière de gestion de problèmes: « Il va falloir faire en sorte ». Dans le fond, elle pourrait très bien remplacer le « Je me souviens », puisqu’on ne se souvient de rien de toute façon. Lorsqu’on dit « il va falloir faire en sorte », au fond, on dit quoi? On dit qu’il serait bon que quelqu’un s’occupe de ce problème. Or, ce quelqu’un, c’est personne car il n’y pas âme qui vive qui fera quoi que ce soit pour s’en occuper, puisque personne n’est responsable. Chantale Longpré n’utilise pas cette formule durant cette entrevue, mais elle est sous-entendue et partie intégrante de la culture fonctionnariste et bureaucratique où Madame Longpré évolue, qui est celui du monde de l’enseignement.

Voyez-vous, les réformes de la Révolution Tranquille ont permis au Québec de se moderniser, d’arriver enfin au vingtième siècle et ce avec beaucoup de retard il faut le dire. Elles ont permis de mettre l’Église Catholique en marge de la société, alors que celle-ci prenait beaucoup trop de place et qu’elle empêchait l’épanouissement des citoyens dans la liberté. Elles ont aussi mis un terme à un régime politique qui n’était pas démocratique, le duplessisme, mis en place par feu Maurice Duplessis. Le nouveau régime a créé des programmes sociaux et de nouvelles institutions afin de mieux répondre aux besoins de la population qui était assoiffée de pouvoir enfin s’épanouir dans le monde moderne avec tout ce qu’il comporte. Continuer la lecture

Guy Simard en entrevue avec le Doc Mailloux sur les malades psychiatriques dangereux

Faisant suite à un article précédent sur les maladies mentales, le Doc Mailloux et les relations tendues qu’il a avec le Département de psychiatrie de l’Université de Montréal, retrouvez ici l’excellent Doc Mailloux en compagnie de Guy Simard du 98,5 FM en remplacement de Benoit Dutrizac. L’entrevue porte sur le traitement des maladies psychiatriques et plus spécialement sur les cas d’individus représentant un danger pour la société. Elle fait suite à une prise d’otage qui a eu lieu récemment à l’Institut Pinel de Montréal. Un patient aurait alors profité de la visite d’une intervenante dans sa cellule pour la séquestrer et l’agresser sexuellement pendant douze heures. Qu’est-ce que pouvait bien faire une femme dans la cellule d’un malade psychiatrique dangereux? Le Québec est-il un royaume féministe à ce point que l’on enseigne plus les précautions de base?

Guy Simard en entrevue avec le Doc Mailloux

Le Dr Gaetan Barette: 30 millions de dollars pourraient régler le problème des urgences… Ah ben tab…

Écoutez cette entrevue avec le Docteur Gaëtan Barette, président de la FMSQ. Selon lui, 30 millions de dollars seraient suffisants pour régler le problème d’engorgement dans les urgences. Ce problème existe depuis plus de dix ans, il est connu du Ministère qui sait exactement le nombre de lits manquants dans le système. Toujours selon Gaëtan Barette, les gens au pouvoir à Québec se servent de la « crise » dans les urgences, qui est artificielle en fait, pour s’amuser à des jeux politiques et à des stratégies à saveur électorale. S’ils le voulaient, ils pourraient régler cette situation rapidement et à faible coût, si on considère le budget total du Ministère de la Santé, qui est d’environ trente milliards.

Ah ben tab… Je savais que nos politiciens étaient incompétents et parfois malhonnêtes mais là… Je pense que la blague a assez duré. Allez-vous, chers leaders politiques, vous sortir les doigts dedans le nez et le régler, le maudit problème? Je ne peux pas croire que vous preniez en otage la population comme cela! Comme tous les autres citoyens, je me disais: « Il n’y a pas assez de médecins et d’infirmières, les coûts dans le domaine de la santé ont explosé » et autres rationalisations du genre. Mais…voyez-vous…après avoir entendu cette entrevue…c’est encore pire que je pensais. Non seulement le Québec est un état corrompu mais en plus, des solutions simples, faciles et peu coûteuses ne sont pas mises en place tout simplement par mesquinerie politique. Franchement, je pense que vous devriez avoir honte de votre comportement. Le Gouvernement Libéral est indigne. Il devrait démissionner et demander au Parti Québécois de former le nouveau gouvernement. Il n’a plus la légitimité de gouverner.

Gaetan Barette avec Benoit Dutrizac

Le Gouvernement du Québec renonce à limiter l’immigration en provenance du Maghreb, la suite

Hier, je vous ai parlé de ce sujet suite à une entrevue que Kathleen Weil, Ministre de l’Immigration, a accordée à Paul Arcand du 98,5 FM. Alors que j’étais en train d’écrire l’article, c’est Benoit Dutrizac qui l’a interviewée à son tour. Je vous le redis, c’est une clip audio qui est pénible encore une fois. Comme le souligne si bien Dutrizac dans l’entrevue, Madame Weil a une voix douce, elle est gentille mais il y a des limites. Le Québec, c’est notre pays. Ce n’est pas aux immigrants à dicter comme cela doit marcher. Ce sont nos valeurs. Si les immigrants n’aiment pas comment cela fonctionne au Québec, ils n’ont qu’à déménager ou ils n’avaient qu’à ne pas venir ici pour commencer. Ce discours lancinant dans lequel on nous sermonne sur l’intégration commence royalement à me faire chier. La ministre dit qu’elle est « à l’écoute », alors que ce sont les immigrants qui doivent être à l’écoute de nous. Elle nous dit aussi qu’elle a lancé un vaste programme de consultation auprès de la population. Dans un article précédent, je vous ai parlé de notre manie de faire de la consultationite. On passe littéralement des mois à consulter un tel et un autre, et pendant ce temps, on ne décide rien. C’est drôle, dans les années ’70, les politiciens décidaient et étaient entreprenants, ils réalisaient des choses. Aujourd’hui, même construire un trottoir est devenu une montagne. On fera réaliser des dizaines d’études sur le type de béton à utiliser, sur l’épaisseur des séparateurs en bois, on commandera une étude d’impact environnemental, etc. Madame Weil mentionne aussi, et ce détail est vraiment révélateur, que le Ministère de l’Immigration essaie d’aller chercher « l’adhésion » des Québécois quant aux politiques du gouvernement à adopter. Le problème est justement là. Le rôle du gouvernement est de gouverner, pas de consulter et d’aller chercher l’assentiment des citoyens pour chaque petit détail, de la couleur de la margarine en passant par les motifs du papier de toilette ou l’épaisseur et le relief des formulaires gouvernementaux.

Si on revient à l’entrevue comme telle, Dutrizac fait valoir à la ministre que le taux de chômage des Africains et Maghrébins est de beaucoup supérieur à celui de l’ensemble de la communauté immigrante. 37% des immigrants au Québec proviennent de l’Afrique ou du Maghreb. Il cite La Presse en disant que l’on trouve un taux de chômage de 20% chez les Maghrébins, de 13% chez les immigrants en général et de 7% au dans l’ensemble du Québec. Dutrizac pose la question à savoir si les Maghrébins travaillent réellement fort ou non pour s’intégrer. Toujours dans La Presse, il nous apprend que certaines communautés sont plus susceptibles de se retrouver à l’aide sociale lors de leur première année au pays: 78% des Algériens, 60% des Marocains, 50% des Roumains…5% des Français et encore moins pour les Chinois. L’animateur souligne aussi en passant que les statistiques concernant le chômage des Maghrébins sont semblables dans tout l’Occident. À ces statistiques, Madame Weil n’a visiblement pas de réponse. Elle se réfère à des « mesures » hypothétiques qui pourraient régler le problème. Continuer la lecture

Le Québec et la déséducation: Bienvenue au royaume de la consultationite

Décidément, le système d’éducation québécois ne cesse de faire les manchettes pour son incompétence. Ou plutôt, ces sont les gens qui le dirigent qui sont incompétents, nuls, impuissants, incapables. La dernière nullité en date s’est produite cette semaine lorsqu’une nouvelle a été rendu publique concernant le taux élevé d’armes à feu saisies dans les écoles secondaires…et primaires! Eh oui, il paraît que cela est vrai. L’animateur Benoît Dutrizac lors de son émission de radio au 98,5 FM a interviewé deux intervenants du milieu, Chantal Longpré, présidente de la Fédération québécoise des directions d’établissements d’enseignement, et Éric Gingras, Vice-Président du Syndicat de l’enseignement de Champlain. Une tribune téléphonique a suivi sur le sujet. Ces deux intervenants ont donné les explications usuelles et ils l’ont fait de manière professionnelle comme il fallait s’y attendre. Comme tel, je n’ai rien à leur reprocher. C’est plutôt l’attitude de notre société qui me fatigue.

En effet, on comprend bien l’exaspération de l’animateur de radio face à l’impuissance de nos élites à pouvoir régler quelques problèmes qu’il soient lorsqu’ils se présentent, et ce cas en est un exemple frappant. Voyez-vous, notre société souffre de « consultationite » aiguë. À chaque fois qu’il y a une situation à revoir, un problème à régler, une activité à encadrer, au lieu de régler le probléme, on se demande quel commission, états généraux, table de concertation, groupe de travail, enquête publique, travaux parlementaires on pourrait bien organiser…au lieu de tout simplement agir. Le problème justement, c’est qu’au Québec on ne connaît pas ça, régler des problèmes. On peut certainement en créer mais pour les faire disparaître, ce n’est pas dans notre champ de compétences. Et pourquoi? Parce que le Québec n’est pas une société adulte. Nos citoyens sont des enfants, pour la plupart, et on le voit bien ici avec ces entrevues. Monsieur Gingras, notamment, dit bel et bien que dans le cas d’un conflit entre un élève et/ou ses parents avec un professeur, la direction de l’école prend systématiquement la part des parents pour acheter la paix…et se faire réélire. Pouvez-vous avoir une meilleure preuve que nous sommes gouvernés par des lâches? Il n’y en a pas de meilleure. Une intervenante durant la tribune téléphonique, Louise, l’a très bien dit: lorsqu’un élève dérange, ce n’est pas compliqué, on le renvoit de l’école. Un point c’est tout. Sinon, ce sont tous les petits morveux qui n’ont pas de parents ou qui ont des parents incompétents qui prennent le contrôle de l’école. Mais faire ça au Québec, ce n’est pas possible, puisque nous sommes gouvernés par des lâches, des mous et des soumis. Continuer la lecture

Les inondations du Richelieu: De Génie en herbes à la Loi martiale…

Eh oui, notre beau Québec a encore réussi à faire parler de lui…mais pour les mauvaises raisons. Après avoir vu des étudiants de niveau secondaire être accommodés durant les inondations afin qu’ils puissent participer à un concours intitulé Génie en herbes, imaginez-vous donc que dernièrement, nous avons la surprise de voir le Maire de la municipalité d’Henryville, Serge Lafrance, s’improviser chevalier de justice dans sa municipalité. En effet, selon les citoyens Alexandre Huot et JP Rozon, le Maire Serge Lafrance s’est promené en tracteur tout au cours des inondations et n’avait rien d’autre à faire que de distribuer des contraventions aux citoyens qui refusaient de quitter leur domicile suite à l’avis d’évacuation. Ceux qui restaient sur place afin de tenter de sauver leur maison se sont vu octroyer des amendes de $1000 lors d’interventions du Maire en compagnie des policiers.

Voyez-vous la scène? Le Maire, au lieu d’essayer d’aider ses citoyens, de trouver des solutions, des moyens, au lieu d’encourager la prise en charge, l’initiative, profitait plutôt de la situation pour jouer au matamore et remplir les coffres de la ville avec des contraventions. Je ne sais pas si vous êtes comme moi mais je trouve que c’est non seulement de l’abus de pouvoir mais que ça dénote de la stupidité pure et simple, de l’irresponsabilité et de l’incompétence. Mais pour qui se prend-t-il? Le Général Pétain? Ça dépasse mon entendement.

Vous savez que j’aime bien mettre des événements en opposition afin d’illustrer un point. Je vous propose deux entrevues réalisées sur les ondes de l’émission de Benoît Dutrizac du 98,5 FM, par l’animateur Guy Simard. La première vous permettra d’entendre la version des faits des citoyens Huot et Rozon sur la gestion de l’inondation à la municipalité d’Henryville. La seconde vous permettra, elle, de faire la connaissance du sympatique Maire de St-Armand, Réal Pelletier. Si Serge Lafrance a fait la démonstration de ce qu’il ne faut pas faire en tant que Maire d’une ville sinistrée, Réal Pelletier fait la démonstration contraire. Durant mais surtout avant les inondations, il a fait le nécessaire pour s’assurer que ses citoyens soient en sécurité. Il a fait preuve d’inventivité et de créativité et d’une excellente planification pour faire en sorte que sa municipalité sorte le moins possible affectée par la crise. C’est un exemple de gestion efficace et responsable et ça mérite d’être souligné.

Citoyens d’Henryville

Le Maire Réal Pelletier