Philippe de Villiers présente ici son nouveau livre, Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde, sur les ondes de TV Libertés. Il est interviewé par Élise Blaise. Je vous propose cette entrevue car elle résume bien l’ensemble des préoccupations qui m’animent depuis plusieurs années concernant la France. Voyez-vous, j’ai investi beaucoup de temps et d’énergie à m’intéresser à la scène politique française et j’ai publié par le passé nombre de vidéos de Marine Le Pen, François Asselineau et autres figures politiques de l’opposition. À ce propos, je dois vous dire que depuis quelques années, j’ai développé une certaine lassitude envers la scène politique française qui s’explique facilement: il n’y a plus de pilote dans l’avion. Plus personne n’est aux commandes de la France et celle-ci est en train de s’écraser. Les élites politiques qui ont le pouvoir en France ont démissionné. Elles n’essaient même plus de gouverner. Les scènes de caillassage de voitures de police ou les affrontements entre bandes rivales en sont de beaux exemples. On a l’impression parfois d’assister en direct aux dernières heures de l’Empire romain.
Or, s’il y a une chose que je suis incapable de comprendre, moi qui suis un Français d’Amérique, qui observe la France de l’autre côté de l’océan et qui s’ennuie de la Mère-Patrie d’autrefois, c’est pourquoi les autorités politiques en France n’ont jamais envoyé l’Armée dans les «zones de non-droit». Si j’étais Roi de France, Président ou même Ministre de l’Intérieur, cela ferait longtemps que je l’aurais fait et croyez-moi que cela n’aurait pas été pour rigoler. J’aurais envoyé l’Armée, plein équipement, avec pour mission non pas de «pacifier» ces zones hors-France mais plutôt de les nettoyer, ce qui est une toute autre affaire. L’Armée aurait eu carte blanche pour procéder à des arrestations de masse, à des fouilles, des saisies de matériel, etc. Elle aurait eu aussi comme consigne de considérer ces populations comme une armée étrangère sur le sol français, ce qui change bien des choses au niveau du protocole d’intervention.
Bien sûr, Philippe de Villiers ne va pas aussi loin dans son propos lors de cette entrevue. Il tourne autour du sujet si on veut. Néanmoins, on sent bien qu’il en a ras-le-bol lui aussi, qu’il n’en peut plus. Les scènes de caillassage contre la police, les émeutes, les agressions, les viols, l’anarchie, tout cela va continuer tant est aussi longtemps que les leaders politiques français refuseront d’exercer le pouvoir. Car la France, ce n’est pas seulement un fleur-de-lys et une croix. C’est aussi un glaive et le temps est venu pour la France de le faire parler.