Archives par mot-clé : Afrique
Direct de Nomos-TV sur le livre de Bernard Lugan ‘Esclavage l’histoire à l’endroit’
Documentaire sur le voyage de parlementaires français en Crimée (mars 2019)
TV Libertés a réalisé ce documentaire sur le récent voyage en Crimée de parlementaires français, qui permettra j’espère de réaffirmer et de raffermir les relations entre la Russie et la France.
Rencontre de Gilbert Collard avec Bernard Lugan
Gilbert Collard interview ici l’érudit remarquable Bernard Lugan, dont les champs d’expertise recoupent notamment l’histoire, l’anthropologie, l’ethnologie, la géographie et l’Afrique. L’essentiel de l’entrevue se propose de présenter un récent ouvrage sur l’Afrique, Histoire de l’Afrique du Nord. L’islamisation de l’Afrique du Nord fait l’objet ici de nombreux échanges entre Collard et Lugan. À voir.
Entrevue avec Bernard Lugan sur l’histoire de la Libye et réflexions sur l’Afrique
En première partie de l’émission, les animateurs nous présentent d’abord un survol de la guerre sino-japonaise, ainsi qu’une rétrospective du destin qui s’abattit sur les membres de la collaboration française du régime de Vichy réunis au château de Sigmaringen dans les derniers mois de la guerre. L’entrevue avec Bernard Lugan débute vers les 32:00 minutes. Je vous propose aussi un épisode de l’émission Bistro-Libertés où Lugan était l’invité. Résumons en gros les propos de Lugan sur l’Afrique. Il insiste sur la nécessité de partir du réel pour bien comprendre le continent. Les africanistes français ne partent malheureusement pas du réel dans leurs travaux mais plutôt de valeurs égalitaristes, universalistes et individualistes. Or, comme la culture africaine fonctionne sur un modèle communautaire, on ne peut pas plaquer un modèle individualiste sur les sociétés africaines. Ces sociétés sont organisées de façon ethnique et tribale. Les modèles universaliste et égalitariste sont donc non seulement inopérants pour organiser les sociétés africaines mais ils ont tendance plutôt à favoriser l’anarchie, la violence et la désintégration. Les travaux de Bernard Lugan ont une grande valeur scientifique que tous auraient intérêt à prendre connaissance.
https://youtu.be/6dIp717u4tQ
https://youtu.be/3xspyGFd288
Entretien avec Bernard Lugan sur l’avenir de l’Afrique
Le journal d’information quotidien de TV Libertés a réalisé une entrevue avec l’érudit Bernard Lugan diffusée les 30 et 31 mars dernier. En voici l’intégral sans interruption. Lugan est historien de formation et son champ de spécialisation touche également à des sciences connexes comme l’ethnologie et l’archéologie. Il se présente lui-même comme un ethno-différentialiste. Durant cette excellente entrevue, Lugan a l’occasion de faire le portrait de la situation africaine actuelle et de rectifier certaines incompréhensions et illusions qui caractérisent la vision occidentale de l’Afrique. Entre autres éléments, il insiste beaucoup sur le fait que contrairement à ce que l’on croit, l’Afrique n’est pas en développement mais qu’elle s’appauvrit due aux pressions démographiques croissantes; que l’Afrique a un modèle de société communautaire contraire au modèle occidental qui lui est individualiste; que les problèmes de l’Afrique ne sont pas économiques ou liés au développement par nature mais plutôt sociologiques et psychologiques; que le dicta de la démocratie occidentale nuit à l’Afrique puisqu’il brouille les structures traditionnelles de pouvoir qui sont liées aux cultures pastorales et agraires; que nos élites post-marxistes héritées de années 1970 causent un dommage à l’Afrique en essayant d’imposer un système universaliste qui ne peut pas fonctionner sur ce continent, etc. Une entrevue à méditer.
Entrevue avec Bernard Lugan sur l’universalisme des Européens
Excellente entrevue avec l’historien et géographe. Entre autres moments forts à retenir ici, alors qu’il réagit aux événements tragiques de Charlie Hebdo, Lugan insiste sur la notion d’ethnocentrisme des Européens, entre autre sur ce qu’il appelle leur universalisme. Cette vision de l’homme et du monde les a amenés à imposer leur mode de pensée et leur façon de vivre à des populations, africaines et asiatiques, qui ne pouvaient pas adopter réalistement les façons occidentales. Le présupposé intellectuel sous-jacent qui anime les élites européennes est que la manière de vivre et de pensée européenne est bonne pour tout le monde, partout sur la terre et en toutes circonstances, ce qui est grotesque évidemment. Chaque peuple a le droit et le devoir de vivre selon ses valeurs, ses coutumes et ses traditions. C’est la condition primordiale pour avoir un monde dans lequel règne la paix et non la guerre.
Entrevue avec Bernard Lugan sur les ONG et l’Afrique
Addendum du 24-06-2014: J’ai oublié un élément extrêmement important de l’équation africaine. En effet, aux convoitises des grandes puissances, à celles des djihadistes, et aux tensions raciales et ethniques, on doit évidemment ajouter les manœuvres des réseaux criminels internationaux, qui ne peuvent manquer de se produire. Prendre le contrôle d’un pays entier ou d’une partie de territoire demeure un objectif essentiel pour ces groupes, puisqu’il permet alors de mettre le pays en coupe réglée et de maximiser les divers trafics, ce qui décuple les profits. Je m’en voudrais de ne pas insister aussi sur cela, sans sous-estimer tout le reste.
Excellente entrevue accordée à l’organisme Global Network for Rights and Development. Entre autres sujets, Lugan parle ici du rôle néfaste joué par les ONG occidentales en Afrique, qui créent plus de problèmes qu’elles n’en règlent et de la démocratie sur ce continent qui reposerait sur une base ethnique et raciale, ce qui rend le cas échéant les élections vides de sens. Le seul point que je nuancerais dans son intervention est son rejet de l’idée de « main invisible » derrière les conflits ou guerres africains. Je suis d’accord avec lui que les guerres africaines peuvent trouver leur source dans les tensions ethniques et raciales qui s’y trouvent et qui existent depuis longtemps. Néanmoins, on ne doit pas sous-estimer la tentation à laquelle les grandes puissances sont confrontées de manipuler en sous-main les conflits africains afin de faire avancer leurs intérêts géo-politiques et géo-stratégiques, notamment pour le contrôle des matières premières, des minéraux et des hydrocarbures. On ne doit pas non plus sur-estimer cet élément mais il est évident qu’il y joue un rôle déterminant. Disons que si l’on superpose la convoitise des grandes puissances, ainsi que les élans djihadistes pour établir un califat islamique aux tensions ethniques et raciales qui existent déjà en Afrique, on obtient alors un cocktail explosif qui ne peut manquer à terme de créer beaucoup de problèmes. À voir.