Max Keiser et James Turk s’entretiennent ici des problèmes financiers et économiques qui affectaient la France dans les décennies précédant la Révolution. Pour stimuler l’économie, le gouvernement français avait décidé d’émettre des actions appuyées sur les promesses de richesses de la région du Mississippi. Avec le temps, la valeur de ces actions a diminué énormément, menant à une panique bancaire. L’utilisation de l’or et de l’argent comme monnaies était prohibé par une loi. Beaucoup de citoyens se sont vus alors floués de leurs pensions. Plus tard, l’Assignat, une monnaie de type « fiat », a été créé lors de la Révolution. L’Assignat était un certificat qui était remis aux citoyens pour signifier qu’ils possédaient une partie du trésor public, dans ce cas-ci les biens de l’Église Catholique saisis. Avec le temps, de plus en plus d’Assignats étaient émis, ce qui diminuait évidemment la valeur de cette monnaie de papier. Un crash bancaire se produisit encore une fois, ruinant beaucoup de gens et reproduisant ainsi la Bulle du Mississippi de 1720. Plus tard, une autre monnaie semblable apparut, le Mandat National. L’histoire se répète. Comme on le voit, la planche à billets avait été essayée en France voilà plus de deux siècles et cela n’avait pas marché. Les États-Unis, qui font fonctionner la planche à billets au maximum, se dirigent vers un crash imminent puisque les mêmes causes entraînent les mêmes effets. Aussi, fait intéressant à noter, lors de la crise financière de 2008, il est apparu ce que l’on a appelé au Québec les « papiers commerciaux », c’est-à-dire des dettes adossées à des actifs, comme de l’immobilier. Or, c’est justement ce que le gouvernement révolutionnaire avait fait, vendre des certificat adossés aux biens de l’Église saisis, ce qui n’empêcha pas le système financier de s’effondrer. Notons aussi que lors de l’émission des actions de l’État en 1720, beaucoup ont perdu leur pension, ce qui rappelle la perte de 40% du portefeuille de la Caisse de Dépôt et de Placement du Québec. Les humains répètent les mêmes erreurs inlassablement.