François Asselineau commente le dossier de l’Ukraine

Asselineau rappelle ici certains faits qui doivent être entendus pour bien comprendre la situation politique en Ukraine. Les Occidentaux se font toujours un devoir de mettre l’accent sur ce qu’ils appellent « l’agression » de la Russie sur l’Ukraine par la saisie de la Crimée et par l’entrée ou la formation de troupes russes ou pro-russes dans l’est de l’Ukraine. Or, et ce n’est pas quand même pas un détail, il faut rappeler qu’il y a eu un coup d’état en Ukraine, piloté par Washington, par lequel le président élu démocratiquement, Viktor Ianoukovytch, a été viré, pour être remplacé par Arseni Iatseniouk. Une conversation interceptée entre la sous-secrétaire d’état américaine, Victoria Nuland, et l’ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt, le démontre très clairement. On peut entendre cette conversation à partir de 4:28 de la présente vidéo. De toute évidence, les Américains se comportent comme s’ils étaient les maîtres du monde, au mépris total des élections, de la démocratie et du droit international. Ianoukovytch avait suspendu un accord de libre-échange avec l’Union Européenne, suite à des négociations commerciales avec la Russie sur le gaz. On connaît tous la suite. Il y a eu alors ce que l’on appelé les événements du Maidan et l’installation d’un gouvernement pro-occidental à Kiev, dans lequel on retrouvera plusieurs représentants de mouvements d’extrême-droite et néo-nazis, tels Svoboda et Pravy Sektor. La Russie a saisie la Crimée et prise d’assaut la partie est de l’Ukraine en réaction à ces événements. Voilà, au-delà de la propagande, ce qui s’est passé réellement en Ukraine. Voilà les raisons profondes de la situation actuelle. Comme on peut le voir, les torts ne sont pas tous du même côté. Je joins deux articles complémentaires sur le dossier.

Épidémie de morts suspectes parmi les opposants au régime pro-UE et pro-OTAN de Kiev imposé par Washington

L’UPR appelle tous les députés à déposer une motion de censure contre le gouvernement français au sujet de son aide à l’Ukraine

Dave Emory partage quelques réflexions sur la crise en Ukraine

Beaucoup d’éléments sont à retenir dans le dossier de la crise ukrainienne. L’animateur radio Dave Emory insiste surtout sur deux aspects très importants et inquiétants du problème. Premièrement, l’économie de la Russie n’est pas une petite économie. La Russie est un pays à l’échelle d’un continent. Si l’Occident applique des sanctions contre Cuba, l’Iran ou la Corée du Nord, les conséquences seront de portée moyenne. Mais avec la Russie, c’est une autre histoire. Les sanctions contre la Russie sont catastrophiques pour l’économie russe, pour sa monnaie nationale, pour les investissements étrangers, etc. Or, une crise économique en Russie entraînera inévitablement le reste du monde dans la crise également, puisque tout est interrelié aujourd’hui. Quelles seront les conséquences d’une crise économique mondiale? Quelles seront les conséquences de l’effondrement des marchés mondiaux? Aussi, la Russie et les États-Unis possèdent tous deux des armes nucléaires. Tout le monde a pu remarquer que le niveau de tension sur la planète a considérablement monté ces dernières années, l’apparition de l’État islamique n’étant qu’un symptôme parmi tant d’autres. Qui perdra son sang-froid en premier? La question qui résume toutes les autres est celle-ci: Est-on réellement prêt, de par et d’autres, à risquer une crise économique mondiale et/ou une guerre nucléaire pour un pays — nos compatriotes ukrainiens me pardonneront ici — somme toute d’importance secondaire comme l’Ukraine? L’Ukraine, ce n’est quand même pas le Saint Empire Germanique, la France de Louis XIV ou l’Égypte des Pharaons. Il ne faut pas charrier. Il y a sûrement une solution diplomatique qui peut être trouvée, satisfaisante et pour les États-Unis et pour la Russie. Quand cette solution sera trouvée, pour ce qui est du régime de Kiev et des rebelles pro-russes, ils n’auront qu’à prendre leur pilule et faire avec. Le monde a d’autres chats à fouetter. Il n’en tient maintenant qu’aux leaders politiques en présence de faire ce qu’il faut pour s’assurer que l’on ne commette pas l’irréparable. Voici donc l’article de l’émission et le ficher audio:

FTR #833 Shooting Ourselves in the Foot in Ukraine (Habsburg Redux)

Émission #827 de l’animateur radio Dave Emory: Réflections sur l’affaire Edward Snowden

Emory livre ici ses impressions et réflexions sur l’affaire Edward Snowden, alors que ce dernier pourrait très bien être tout autre chose qu’un patriote. Emory passe en revue les associations professionnelles connues de Snowden, ses manifestations sur internet révélant ses idées et conceptions du monde. L’animateur discute également des implications des nouvelles technologies que nous maîtrisons à peine et qui risquent de créer des problèmes dont nous ne soupçonnons pas encore toute la portée. Nous vivons déjà dans un monde de type « meilleur des mondes » et/ou « 1984 » et cette situation s’accentuera dans les années à venir, puisque les nouvelles inventions qui voient le jour présentement ne feront que renforcer le contrôle immense que les grands de ce monde possède déjà sur le moindre des citoyens et le menu détail de sa vie personnelle. Il n’y a plus de vie privée ni de liberté d’expression ni de droits. Nous vivons dans une téléréalité 24 heures sur 24 et les perspectives annoncées par le monde de demain sont absolument terrifiantes. Voici la page web décrivant l’émission ainsi que le fichier audio:

FTR #827 Brave New World: Update on the Adventures of Eddie the Friendly Spook

Entretien avec Xavier Moreau: La Russie face au globalisme

Moreau présente une interprétation appropriée des événements qui se sont déroulés en Ukraine ces derniers mois. Aussi, il amène une piste de recherche intéressante lorsqu’il mentionne que les quatre piliers de l’Occident seraient les trotskistes, les fascistes, les islamistes et la mafia. C’est lui qui le dit. En ouverture, il parle également de la nécessité pour la France de respecter sa signature et de livrer les Mistrals à la Russie. En gros, l’entretien procure des éléments d’explication qui sortent des clichés habituels et de la propagande relayés par la presse et la caste politique occidentales.

Entrevue avec Philippe de Villiers

Philippe de Villiers a raison sur plusieurs points, notamment sur le niveau très bas de la vie politique ces jours-ci, sur l’Ukraine, etc. De toute évidence, le fondateur du Parc du Puy du Fou est un homme d’une grande valeur et il est tout à fait dommage qu’il ne soit plus dans la sphère politique à un moment où la France a grand besoin de gens comme lui. On dirait que tout est fait pour pousser sur les marges de la caste dirigeante ceux qui peuvent réellement apporter quelque chose de positif et de constructif pour la défense de notre civilisation. Il y a péril en la demeure. Une citation est à retenir: « Lorsqu’il n’y a plus l’obsession du bien commun, il ne reste que les querelles de personnes »… C’est bien dit.

Quelques réflexions sur les attentats de Saint-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa

Le Lys d'OrJe vais tenter dans cet article d’aller un peu plus loin que le traitement en surface auquel on a eu droit cette semaine en regard des actes terroristes perpétrés à Saint-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa. Dans l’ordre donc, on a eu droit à un assaut sur deux membres de l’Armée canadienne, d’abord lundi le 20 octobre par un dénommé Martin Couture-Rouleau avec une voiture utilisée comme arme et faisant un mort, et ensuite une entrée en force au Parlement d’Ottawa par un dénommé Michael Zehaf-Bibeau avec une arme à feu mercredi le 22 octobre, faisant également un mort, encore là un soldat de l’Armée canadienne. D’autres incidents ont eu lieu au pays impliquant des armes à feu à Halifax le lendemain jeudi le 23 octobre. Un assaut à la hache s’est produit à New York la même journée du 23 octobre, tandis que la veille un assaut avec une voiture s’était produit à Jérusalem faisant une jeune victime de 22 ans. Bref, la semaine a été ponctuée de plusieurs attentats de nature djihadiste, auxquels on s’attendait puisque le Canada est impliqué dans la lutte contre l’État islamique.

La toute première chose que j’aimerais signaler et qui m’agace profondément, est la dérive évidente qui a affecté la couverture médiatique des deux incidents, surtout pour ce qui est de l’attaque sur le Parlement. Un pattern s’est développé au cours des quelques décennies qui ont vu naître ce qu’on appelle le terrorisme. C’est que, dans les minutes et les quelques heures qui suivent une tragédie de la sorte, les médias rapportent en général la participation de plusieurs tireurs ou complices, de plusieurs véhicules, etc. Ensuite, le lendemain et dans les jours qui suivent, la version des événements change pour finir toujours de la même façon: le tireur était seul, c’était un loup solitaire, il ne faisait pas parti d’un réseau ou d’une organisation. Et là, on assiste à un déluge d’insultes et de quolibets envers le fameux «loup»: c’était un fou, un malade mental, quelqu’un qui avait des problèmes, des difficultés, qui se droguait, etc. Dans le cas de l’incident d’Ottawa, on rapportait effectivement des coups de feu tirés à partir d’au moins trois endroits différents. Les médias faisaient état d’un incident dans un centre d’achat, le Centre Rideau, mais les rapports subséquents de la police ont démenti cette information. Le reportage médiatique au lendemain de la tuerie n’a fait état que d’un seul incident, en considérant que la fusillade au Cénotaphe et celle du Parlement ne font parti que d’un seul événement, alors que l’on parlait de trois événements au départ et donc de plusieurs complices à Zehaf-Bibeau. Mais les complices se sont évanouis dans l’air médiatique, ils sont tombé dans un trou de mémoire et l’histoire ne retiendra que l’identité du Québécois-Libyen. On a assisté à ce pattern-là à des dizaines de reprises. L’attentat à la bombe d’Oklahoma est bon exemple illustrant que la théorie du loup solitaire ne tient pas la route. Mais encore une fois, on nous la sert.

La deuxième chose qui me frappe, c’est qu’il semble de bon ton et pratique en Amérique du Nord de fabriquer des criminels ou des terroristes avec un nom canadien-français. Ça fait plaisir au Canada-Anglais de se dire que quand quelque chose ne va pas au Canada, c’est toujours la faute des Québécois ou des Canadiens-français. De toute évidence, les historiographes rhodésiens du Canada-Anglais ne retiendront pas que Martin Rouleau s’était converti à l’islam et que Michael Zetaf-Bibeau était Libyen d’origine. Non. Ils ne retiendront que le fait qu’ils étaient «Québécois» tous les deux et qu’ils se sont attaqués au Canada. Or, ce sont justement les Canadiens-Français qui sont morts sur les champs de bataille, qui ont servi de chair à canon pour défendre un pays qui les méprisait parfois. D’entendre des Canadiens-Anglais dégobiller sur les Québécois alors que nos ancêtres sont morts pour eux laisse un goût amer. Cela ne prendra pas tellement longtemps, suite à ces deux attentats, pour que l’on commence à dire au Canada-Anglais que l’on est pas surpris au fond de ces attaques terroristes puisque, de toute façon, les Québécois ne sont qu’une bande de racistes et de xénophobes. C’est probablement avec un soupir de soulagement que l’on a appris, au Canada-Anglais, les noms à consonance francophone des terroristes de Saint-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa. Quelle horreur dans les provinces de l’Ouest et en Ontario s’ils s’étaient appelés, par exemple, Robertson et Smith! Comme ce sont des «Québécois», on dormira sur nos deux oreilles. Il est clair que ces attentats seront irrémédiablement récupérés pour exprimer de la haine envers le Québec. Cette haine avait déjà commencé à s’exprimer dans le cadre du débat sur la fameuse Charte des Valeurs du Parti Québécois. Les islamistes ne s’étaient pas gênés pour le faire, sur internet et ailleurs. D’ailleurs, fait intéressant, on dit que la mère de Michael Zehaf-Bibeau travaillerait à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada. Certaines personnes ne manqueront pas de faire le lien entre la Charte des Valeurs du Québec, l’attentat d’Ottawa et le fait que la mère de Zehaf-Bibeau travaille à cette commission. Ils en profiteront pour dire que les Québécois n’aiment pas les immigrants de toute façon et qu’ils sont prêts à recourir au terrorisme pour s’en débarrasser. N’oublions pas non plus ici l’attentat perpétré le 4 juin 2014 à Moncton, au Nouveau-Brunswick, lors duquel un dénommé Justin Bourque (encore une fois un terroriste avec un nom francophone) habillé en tenue militaire, a tué trois policiers de la GRC, qui se trouve à être la police fédérale canadienne. L’attentat au Parlement d’Ottawa et celui de Moncton semblent obéir à la même logique puisque ce sont les mêmes symboles et représentations qui sont mis en scène.

Continuer la lecture

Melik Kaylan sur le nouvel axe Russie-Chine

Kaylan présente ici aux auditeurs un bon nombre d’interrogations et d’inquiétudes, dont je partage l’essentiel, sur le développement d’une nouvelle alliance stratégique Russie-Chine. Un ancien pays communiste, la Russie, s’unit maintenant avec un pays résolument communiste, la Chine. Malheureusement, cela n’augure rien de bon ni pour les Occidentaux, ni pour le monde.

Melik Kaylan sur Secure Freedom Radio

Entrevue avec Alexeï Pouchkov, président de la Commission des Affaires Étrangères de la Douma

C’est toujours la même histoire. Lorsque l’Occident intervient militairement quelque part sur la terre, on nous dit toujours que c’est pour « protéger les populations civiles, défendre les droits de l’homme, défendre la démocratie, etc ». Or, il est de plus en plus évident que c’est plutôt pour des intérêts matériels qu’il le fait. Les médias occidentaux sont devenus des médias de l’Union Soviétique, de propagande, où les faits sont déformés systématiquement. Dans un texte précédent, je vous disais justement que le rideau de fer s’est renversé. C’est nous maintenant qui vivons en Union Soviétique. Par exemple, comment cela se fait-il qu’aucun média occidental n’ait relevé que le chef de la sécurité du nouveau gouvernement d’Ukraine est un des fondateurs d’un parti néo-nazi ukrainien? Comment cela se fait-il que l’on nous parle pas des snipers qui ont fait feu autant sur les policiers que sur les manifestants à la Place Maidan? Big Brother a pris le contrôle de l’Occident. On ne nous raconte plus que des mensonges. Attention, nous vivons des moments dangereux.