Entrevue avec Philippe de Villiers sur le ‘mystère Clovis’ sur TV Libertés

Ce soir, je suis en colère. L’incendie de la cathédrale de Notre-Dame-de-Paris a profondément dévisagé un des symboles les plus beaux et les plus forts de notre culture et civilisation françaises. On trouvera toute une série de badauds et de blablateux professionnels pour nous dire: «Ne nous inquiétez pas, ce n’est qu’un accident». Comme j’aime à le dire, les accidents n’arrivent qu’en temps de paix. Mais nous sommes en guerre. Dans l’entrevue qui suit, Philippe de Villiers nous entretient sur un de ses derniers livres, Le mystère Clovis. L’auteur en profite pour faire des rapprochements intéressants entre notre époque et celle de Clovis, marquée par l’effondrement d’un empire, l’Empire Romain, et la lente invasion migratoire mettant en rivalité entre elles différentes tribus avec leur religion et leurs coutumes différentes. Le mystère ou le génie de Clovis a été d’avoir su mener son peuple à la victoire contre toute attente. Bien peu auraient pu prédire son triomphe. Et le drame des Français d’aujourd’hui, quinze siècles plus tard, est que les hommes comme Clovis se font rares. Si on regarde à très court terme, depuis le départ du Général de Gaulle, on s’aperçoit rapidement que personne n’a été capable de le remplacer adéquatement. L’impression qui se dégage de la France, vue depuis l’Amérique en tous cas, est qu’il n’y a plus de capitaine à bord. La France est un navire à la dévire, sans capitaine, sans pilote. Que des «accidents» comme l’incendie de Notre-Dame-de-Paris et la profanation de dizaines d’autres églises en France se produisent sur une base quotidienne n’est pas surprenant, compte tenu de la situation actuelle. Ces choses-là n’arrivaient pas dans les années cinquante. Cela n’arrivait pas dans ce temps-là car les Français étaient fiers de l’être, fiers de leur peuple, de leur nation, de leur pays, de leur culture, de leur langue et de leur civilisation. Lorsque tout est en train de s’effondrer, ce ne sont pas des gestionnaires, des administrateurs ou des banquiers que l’on a de besoin, ce sont des hommes comme Clovis, Charles Martel et le Général de Gaulle. La France renaîtra de ses cendres, comme le Phénix, et accomplira son grand destin le jour où elle aura un vrai chef, spirituel et politique.

Les hésitations nationalistes de la Coalition Avenir Québec

La Coalition Avenir Québec a été portée au pouvoir le 1er octobre dernier sur une plateforme nationaliste et patriotique. Les électeurs, fatigués du Parti Libéral du Québec et du Parti Québécois, ont décidé de donner la chance à ce nouveau parti de gouverner le Québec. Je tiens à souhaiter la meilleure des chances à la CAQ dans l’atteinte des objectifs qu’elle s’est fixés. En ce sens, je voudrais prendre quelques instants pour exprimer le malaise que certains québécois peuvent ressentir face au début de mandat de la CAQ. En gros, on a l’impression que le parti hésite à y aller à fond la caisse avec l’agenda nationaliste et patriotique, pour adopter plutôt des positions de compromis. On a l’impression qu’ils regardent ce que les nationalistes, d’un côté, et les gauchistes, de l’autre, demandent, et qu’ils décident de couper la poire en deux. Avec ce type de prise de décision, les caquistes risquent de laisser tout le monde insatisfaits. Richard Martineau du réseau TVA faisait remarquer aujourd’hui même que la CAQ avait reculé dans plusieurs dossiers, dont par exemple celui des trop-perçus à Hydro-Québec, dans celui de la mise sur pied d’une commission parlementaire sur les dérives religieuses, sur le cours d’éthique et culture religieuse, etc.

Pour ma part, de façon plus fondamentale, ce qui me préoccupe le plus avec la CAQ, ce n’est pas tant leurs prises de position que la modestie des moyens qu’ils prévoient mettre en place pour régler les problèmes qu’ils ont identifiés. À cet égard, le dossier qui constitue la clé de voûte du gouvernement de la CAQ, vous le savez, c’est l’immigration. C’est par sa gestion de l’immigration que la CAQ va triomper ou s’écrouler. Si elle triomphe, elle pourra sans doute être réélue pour un deuxième mandat. Si elle s’écroule, elle sera battue aux élections de 2022 dans un balayage et peut-être même que le parti disparaîtra. Comme le mandat vient à peine de commencer, il reste amplement de temps pour rectifier le tir.

La position de la CAQ de réduire l’immigration de 10 000 personnes sur un total d’environ 50 000 est sympatique à première vue. Le problème, c’est qu’avec l’accueil de 40 000 immigrants par année, le Québec est encore en situation de submersion migratoire. Le fait de la réduire de 10 000 personnes ne va rien changer. Si la CAQ adoptait des politiques pour réduire l’immigration de 10 000 personnes…par année pendant la durée de son mandat, ceci nous amènerait vers un nombre total d’immigrants d’environ 10 000. À 10 000 immigrants par année, le peuple québécois pourrait avoir des chances de survivre et de ne pas se faire remplacer. Mais, pire encore, François Legault, le chef de la CAQ et Premier Ministre du Québec actuel, a dit à plusieurs reprises lors de ses prises de positions publiques que le parti avait l’intention de réaugmenter l’immigration après l’avoir baissé de 10 000 personnes. Il me semble que c’est déjà assez difficile comme cela de baisser l’immigration, si on y arrive, ce n’est pas pour repartir dans l’autre sens par la suite.

La CAQ est donc dans une position qui servira sans doute de cas d’espèce pour de nombreux gouvernements et parti politiques en Occident. Les pays occidentaux sont dans une position de submersion migratoire. Leurs peuples fondateurs sont en train de se faire remplacer par de hordes d’immigrants, de réfugiés, de migrants, qui souvent ne sont pas de la même race qu’eux, qui parlent d’autres langues et qui ont d’autres coutumes, d’autres moeurs et d’autres mentalités. Les peuples occidentaux, ceux que l’on appelle les «Caucasiens» en anthropologie ou encore plus communément les Blancs dans le langage courant, ne pourront se sortir de cette menace à leur survie en adoptant des demi-mesures. C’est pourquoi il est impératif pour eux, dans l’ensemble de la sphère occidentale, qu’ils adoptent des mesures, des lois, des politiques, pour réduire l’immigration de façon significative, sinon pour l’arrêter complètement. S’ils y parviennent, l’autre étape consistera ensuite à procéder à la déportation de certaines populations, groupes ou individus issus de l’immigration qui n’apportent rien au pays ou carrément qui semblent se trouver sur le territoire pour fomenter la zizanie, la violence ou l’insurrection, qui sont en marge de la société et qui vivent souvent des fruits de l’activité criminelle. On peut penser ici aux islamistes mais ils ne sont pas les seuls. Il y a d’autres groupes similaires dont on se passerait bien.

Les prochains mois seront critiques pour la CAQ. L’immigration est de loin le sujet le plus délicat et le plus difficile à traiter politiquement. Pour donner un exemple au sud de la frontière, regardez comment le Président Trump a de la difficulté à faire construire son mur à la frontière du Mexique, justement parce qu’il y a beaucoup d’opposition et d’obstacles. Au tout début de son mandat, lorsqu’il a essayé de réduire l’immigration provenant de certains pays, ses Ordres Exécutifs ont été bloqués en cour de justice locale (avant d’être rétablis en Cour Suprême). C’est l’immigration qui va déterminer si ça passe ou ça casse pour la CAQ. J’espère de tout coeur que les leaders de la CAQ prendront les bonnes décisions pour défendre et protéger le peuple québécois. L’avenir du peuple québécois est en jeu.

Le ‘franglais’ d’Emmanuel Macron et la dérive autoritaire de sa Présidence…

Le combat pour la liberté n’est jamais terminé. Lorsqu’une bataille s’achève, en victoire ou en défaite, une autre s’annonce à l’horizon qu’il faut livrer sans quoi, nous risquons de perdre le combat. Ainsi donc, je me dois de parler aujourd’hui de la performance absolument médiocre du Président Emmanuel Macron en marge du dernier Sommet de la francophonie en Arménie. Il y a participé à un événement intitulé «French Tech» lors duquel il s’est adressé librement, sans texte, aux participants. Lors de ce discours à bâtons rompus donc, qui était somme toute sympathique à plusieurs égards, Emmanuel Macron s’est permis de massacrer la langue française en utilisant constamment des termes et des concepts anglais. Il l’a fait de façon tellement étendue qu’il ne parlait même plus le français mais, on aurait dit, un genre de dialecte français-anglais. Le terme de «franglais» est souvent utilisé pour décrire ce genre de dérive linguistique et on en voit des exemples de façon fréquente dans la Province de Québec notamment. Pour donner des exemples dans d’autres cultures, on voit parfois des populations originaires du Maghreb utiliser un mélange d’arabe et de français pour s’exprimer. En Haïti, la population utilise le créole, qui est un mélange de langues occidentales et de langues indigènes. Cela peut sembler pratique dans la vie de tous les jours d’utiliser ces formes linguistiques hybrides mais dans les faits, ce genre de mélanges favorise la perte de culture et de savoir. Lorsque des francophones parlent le «franglais», ils ne parlent ni français ni anglais. D’ailleurs, pour donner encore l’exemple du Québec, j’ai souvent remarqué que les gens qui s’expriment en «franglais» ont tendance à ne pas parler correctement ni l’une ni l’autre des deux langues lorsqu’ils essaient de le faire.

Cette prestation de la part d’Emmanuel Macron était indigne d’un Président de la République française. Le rôle d’un Président de la République est d’incarner l’esprit français et de défendre notre culture et notre civilisation. Aux premières loges de cette défense vient évidemment la défense de la langue et de la culture française. Le Président de la République doit, si possible, parler un français impeccable et tout faire ce qui est possible pour faire la promotion du français sur toutes les tribunes. De toute évidence, non seulement il ne l’a pas fait lors de l’événement «French Tech» (qui aurait dû s’appeler j’imagine Technique ou Technologie française) mais en plus, il a tourné en dérision notre langue nationale et ancestrale. C’est inadmissible et les Français de l’Hexagone et d’ailleurs ne peuvent l’accepter.

Au surplus, pour Emmanuel Macron, disons que les choses commencent à se corser. Cette contre-performance du Président fait suite à l’affaire Benalla où l’on a vu un protégé du Président, Alexandre Benalla, se comporter comme s’il faisait parti d’une police parallèle, privée, du Président. Elle fait suite aussi à l’événement de la Fête de la Musique, qui avait lieu le 21 juin dernier à Paris, où on pouvait constater la présence sur scène, devant l’Élysée, de danseurs semblant provenir de la communauté LGBT. Lorsque l’on constate le niveau de langue que le Président a utilisé lors de l’événement «French Tech» et le choix discutable de parader des danseurs LGBT à l’Élysée, nous sommes en droit de nous demander si Emmanuel Macron ne prendrait pas plaisir, par hasard, à tourner en dérision en fait la civilisation française elle-même et ses institutions.

L’affaire Benalla quant à elle révèle un côté autoritaire du Président, dictatorial, qui sème le doute sur sa volonté réelle de préserver la démocratie et la liberté d’expression en France. Le Parlement de l’Assemblée Nationale a un rôle très important à jouer et nous devons nous assurer que les parlementaires puissent jouer ce rôle en toute quiétude. Or, les événements récents nous font craindre que le gouvernement actuel d’Emmanuel Macron ne soit en train d’essayer de faire taire l’opposition. Au cours des derniers mois, deux juges ont décidé arbitrairement de saisir la dotation publique du Rassemblement National, un control fiscal a été déclanché sur la personne de Marine Le Pen et au moins une perquisition a été menée chez un employé du RN. Et il n’y pas que le RN qui subit les persécutions du régime. Cette semaine, La France Insoumise et son chef, Jean-Luc Mélanchon, ont fait l’objet d’une perquisition exhaustive. Mélanchon a mal réagi à la perquisition, s’est emporté, mais la question n’est pas là. Il est évident ici que le gouvernement d’Emmanuel Macron se sert de la police, des tribunaux, de la justice pour essayer de faire taire l’oppostion et en démocratie, c’est une faute impardonnable.

En regard de tout cela, on se demande où s’en va exactement la Présidence d’Emmanuel Macron. Les fautes que le Président a commises ne sont pas de nature à entraîner nécessairement sa destitution mais elles devraient sérieusement inquiéter l’opposition à l’Assemblée Nationale ainsi que tous les citoyens. Lorsque le Rassemblement National a vu sa dotation publique être saisie, les autres partis d’opposition ont gardé le silence. Cette semaine, ça été le tour à La France Insoumise d’être la cible du régime. Et demain, se sera à qui? J’appelle les parlementaires de l’Assemblée Nationale à faire preuve de fermeté et de détermination dans la défense des droits des Français, de notre culture, de notre langue et de notre civilisation. Le Président ou le Premier Ministre d’un pays n’est que le premier parmi tous les citoyens. Il doit donner l’exemple en toutes choses, ce qu’Emmanuel Macron ne fait pas, de toute évidence. Je vous laisse sur le Journal de TV Libertés où vous pourrez entendre et voir un extrait de la prestation d’Emmanuel Macron lors de l’événement «French Tech», ainsi qu’une courte vidéo où vous pourrez voir de quoi avait l’air la Fête de la Musique 2018 à l’Élysée.

Alexandre Cormier-Denis: Défendre le crucifix – Un devoir nationaliste

Fêtons la Saint-Jean-Baptiste convenablement: Parlons du droit de retour des Québécois en France…

En cette veille de la Fête de la Saint-Jean-Baptiste, il serait bon de montrer aux Québécois l’éléphant dans la pièce que l’on ne veut pas voir, à savoir que les Canadiens-Français sont les descendants des colons français venu ici du XVIe au XVIIIe siècle. Les Québécois, ainsi que tous les autres descendants des colons français vivant dans les autres provinces canadiennes et dans les états américains, sont des Français sur le plan ethnique, en plus d’en être sur les plans de la culture et de la civilisation. Ceux vivant sur le territoire du Québec actuel s’en tirent beaucoup mieux que les autres évidemment, puisqu’ils bénéficient d’un environnement favorable à leur épanouissement. Ceux vivant dans les autres provinces canadiennes ont souvent bien de la difficulté à maintenir leur héritage français, tandis que ceux vivant aux États-Unis depuis les jours de la colonisation ou qui y ont émigré pour trouver du travail au XIXe et XXe siècles, se trouvent dans un état d’assimilation avancée, pour ne pas dire irréversible. En Louisiane, au Vermont et dans le Maine par exemple, c’est souvent seulement les nom de familles et de certaines rues qui témoignent encore des racines françaises de certaines communautés.

Une des choses les plus tristes par rapport à la façon dont les élites québécoises approchent les célébrations de la Saint-Jean-Baptiste est l’omission délibérée, planifiée, organisée des racines françaises des Québécois et des autres Canadiens-Français ou Franco-Américains. À chaque fois, et c’est comme ça depuis les jours de la Révolution Tranquille, on nous raconte que le peuple québécois est né en 1960, qu’il est sorti de la Grande Noirceur religieuse où régnaient en maîtres le Premier Ministre de l’époque, Maurice Duplessis, et l’Église Catholique. On nous vante alors les mérites de l’État Providence qui a été créé avec toutes ses institutions, ses ministères. On nous chante aussi les louanges du «projet collectif» qui anime supposément les Québécois. Mais jamais il n’est fait mention des origines françaises du peuple québécois, du fait que nous sommes les descendants des colons français qui sommes venus en Nouvelle-France au nom du Roi et de l’Église pour créer justement une nouvelle France, qui serait aussi glorieuse que la première.

Pourquoi est-ce ainsi? Sans doute parce que la vérité fait mal. Les faits de l’histoire sont clairs. Les colons français ont été abandonnés en Nouvelle-France lorsque la France, sous la gouverne du très peu glorieux Louis XV, a fait acte de reddition en 1760. L’empire colonial de France a presque disparu lors de cette guerre, la Guerre des Sept Ans, et on ne peut pas dire que Louis XV ait fait preuve d’un grand leadership. Les colons français ont donc dû se débrouiller seuls, dans un environnement hostile, alors qu’il n’y avait rien. Ils ont dû par eux-mêmes contruire les routes, couper les arbres, cultiver la terre, assurer leur sécurité, etc, en sachant fort bien que la cavalerie ne viendrait pas à leur secours. C’est sans doute ce qui explique cette omission gigantesque dans la description de la génèse des Québécois. Cela fait mal de s’avouer que l’on a été abandonné. C’est donc avec un mélange d’amertume, de colère, de rancoeur, de rage, de tristesse et de déception qu’à chaque année, au moment de fêter la Saint-Jean-Baptiste, nos élites politiques évitent délibérément de parler de nos origines, de tout ce qui s’est passé avant 1960. Or, personnellement, moi qui anime ce blogue depuis 2010, je refuse de participer à cette mascarade. Nous sommes Français. Les Québécois sont Français. Quand est-ce que l’on va comprendre cela?

Ceci m’amène inévitablement à parler de ce que les élites politiques françaises ne veulent pas parler non plus, à savoir le droit de retour en France des descendants des colons français. Eh oui. Vous avez bien lu. Puisque nous sommes Français, nous avons le droit de retourner à notre Mère-Patrie. Louis XV avait peut-être le droit de nous abandonner mais il n’avait pas le pouvoir d’effacer notre hérédite. La question se pose en termes absolument implacables depuis quelques années. En effet, des vagues de migrants déferlent sur l’Europe et sur la France. C’est littéralement des millions et des millions d’individus qui débarquent sans s’être annoncés et qui, aussitôt sur place, réclament prestations sociales, nourriture, logement, etc, et à être servis rubis sur l’ongle évidemment. Ces individus sont souvent de piètre qualité à tous égards, commettant de multiples crimes en tout genre. Dans certains pays, on héberge même ces migrants dans des châteaux. C’est pour vous dire quel point les élites politiques européennes ont perdu tout sens du réel, à moins que cela ne soit du cynisme. Les descendants des colons français ont travaillé extrêmement fort, ont grandement souffert pour faire rayonner la culture et la civilisation française en Amérique du Nord. Que les élites politiques françaises donnent tout cuit dans le bec à des migrants et des clandestins qui vomissent sur la France et qui n’ont jamais rien fait pour elle alors que les descendants des colons français en Amérique du Nord ont mangé de la misère pendant quatre cents ans pour survivre est absolument déguelasse. Il n’y a pas d’autres mots. Et les héritiers de la Nouvelle-France ne sont pas les seuls dans cette situation. Les Afrikaners, ou Boers, en Afrique du Sud, vivent exactement la même situation par rapport à la Hollande où ils ne peuvent retourner sensiblement pour les mêmes raisons.

Mais ici, il ne s’agit pas que les descendants de colons français fassent leur valise tout d’un coup pour retourner en France. Il ne s’agit pas d’abandonner le Québec, bien sûr que non. Mais, la moindre des choses, ce serait que la France reconnaisse la citoyenneté française aux Québécois, Canadiens-Français et Franco-Américains qui sont Français sur le plan ethnique, dont l’hérédite remonte aux temps de la colonie. Le temps est venu pour la France de mettre les priorités à la bonne place. La France dilapide ses richesses pour des gens qui n’en ont rien à foutre, alors que ses enfants ont faim de pouvoir contribuer à faire rayonner cette belle civilisation, cette grande civilisation. La France survivra encore un autre millénaire si ses élites ont le courage de faire ce qui est bon pour la France et non pas ce qui est bon pour leurs intérêts personnels. Les Maghrébins et les Africains n’apporteront jamais rien à la France. Ils vont la vider de toutes ses richesses et détruire son héritage culturel. N’oublions jamais que c’est la France qui a offert la Statue de la Liberté aux États-Unis. Ce sont ces deux pays qui détiennent les clés de l’avenir de l’humanité. Les humains auront un avenir seulement et seulement si les États-Unis demeurent les États-Unis, et si la France redevient la France, ce qu’elle n’est plus depuis longtemps. Le jour où les Québécois pourront retourner en France pour réclamer leur dû, peut-être qu’à ce moment-là, la France aura une chance de redevenir ce qu’elle a été pendant des siècles, i.e. un flambeau de liberté, d’intelligence et de lumière dans la nuit des hommes.

Notre sport national: Une belle métaphore de la culture canadienne…

Je continue sur ma lancée de l’article précédent en reprenant le même sujet mais avec un angle différent. Je vais vous parler du hockey professionnel. Dans l’article précédent sur le cadeau-boni donné à Omar Khadr, je vous disais que le Canada était un pays qui aimait récompenser la médiocrité. Un autre bon exemple de cela est la façon dont les parties de hockey se déroulent dans la Ligue Nationale de Hockey et autres ligues de hockey nord-américaines. La LNH est une curieuse de ligue professionnelle. La grande partie de l’intérêt pour le hockey de trouve au Canada mais la majorité des équipes se trouvent aux États-Unis alors que le peuple américain manifeste peu d’intérêt pour ce sport. Il y aurait en fait plus d’argent à faire au Canada mais les gouverneurs de la ligue s’entêtent à garder les franchises aux États-Unis pour obtenir les fameux droits de télévision. Alors que les billets pour les matchs peuvent se vendre plusieurs centaines de dollars à Montréal ou à Toronto, beaucoup d’équipes aux États-Unis ont de la difficulté à attirer des spectateurs, et ce même en offrant les billets à coût dérisoire, dans le genre: 10 dollars, incluant deux bières, deux hot-dogs et le stationnement (j’exagère à peine). Les Rangers de New York s’en tirent beaucoup mieux et il y a d’autres équipes aussi qui font leur frais. Il y a un système de partage de revenus (ce n’est pas très capitaliste en passant…) et les équipes canadiennes font des chèques aux équipes américaines pour rééquilibrer le tout.

Or, lorsque l’on s’installe dans son fauteuil pour regarder un match, chez soi ou à l’aréna, il y a deux choses qui sautent aux yeux immédiatement. C’est que les parties se déroulent selon des critères moraux assez discutables. Premièrement, on permet aux joueurs de se battre. Une punition de cinq minutes est décernée et les joueurs peuvent ensuite retourner jouer. Le hockey est le seul sport professionnel que je connaisse où des joueurs qui se battent ne sont pas expulsés. Ici, je fais évidemment abstraction des sports de combats comme la boxe, la lutte, etc. Lorsqu’il y a un combat, les spectateurs se lèvent d’un bon et applaudissent à tout rompre, comme si Léonard de Vinci venait d’apparaître ou comme si Einstein venait de découvrir la théorie de la relativité sous leurs yeux. Deuxièmement, les bons joueurs sont systématiquement ciblés pour être neutralisés. D’habitude, c’était comme cela à l’époque où je suivais cela en tous cas, un couvreur est désigné pour contrer le meilleur joueur de l’autre équipe. Chez les Canadiens de Montréal, Guy Carbonneau était souvent choisi pour couvrir Wayne Gretzky, Mario Lemieux ou Peter Stastny. Le fait de couvrir le meilleur joueur de l’autre équipe peut signifier de le suivre de près simplement mais, parfois, ça peut impliquer aussi de le harceler, l’intimider en lui donnant des coups de bâtons par exemple. Guy Carbonneau, de mémoire, n’avait pas l’habitude de faire cela mais d’autres l’ont fait abondamment.

Eh bien…en y repensant, ces deux comportements que l’on voit souvent au hockey professionnel nord-américain est une belle métaphore de la culture canadienne. Vivre aux Canada, cela ressemble à un match de hockey. Voyez-vous, nos élites ont de la difficulté à accepter que lorsque l’on a des points de vue différents, on peut, par la discussion, le dialogue, l’argumentation, en venir à résoudre des problèmes. Et lorsque que quelqu’un a du talent dans un domaine, leur jalousie et leur envie feront en sorte souvent qu’ils emploieront toutes sortes de tactiques d’intimidation et de harcèlement pour détruire cet individu au lieu de le laisser s’épanouir et offrir à la société le fruit de son labour ou de sa créativité. Le harcèlement et l’intimidation sont extrêmement répandus au Canada, beaucoup plus qu’on pourrait le penser. Lorsqu’il y a une situation qui pose problème dans une institution, une ville, une entreprise, on en vient vite aux menaces et à l’intimidation. Les grands discours sur la communication et le dialogue provenant des départements de ressources humaines ou des politiciens ne sont souvent que des mots vides. Ceux qui les prononcent sont fréquemment les premiers à être incapables de les mettre en pratique. En tous cas, ce n’est pas comme cela que les choses se passent dans le monde réel au Canada.

D’autre part, le citoyen canadien moyen ne se gêne pas d’habitude pour critiquer les Américains, pour les traiter d’impérialistes, de bellicistes, pour les accuser des créer des guerres inutiles. Beaucoup se scandalisent par exemple si le sang coule dans le désert de l’Afghanistan ou de l’Irak suite à une intervention militaire américaine. Par contre, si le sang coule sur une glace de hockey, en Amérique du Nord, suite à un combat entre joueurs, alors là le même citoyen moyen applaudit de toutes ses forces, en redemande, et plus le sang coule, plus il est content. Vous ne trouvez pas cela incohérent? Il y a des jours où l’on se dit que ce que les Canadiens ont réellement de besoin, contrairement à ce qu’ils croient, ce n’est pas le départ de Stephen Harper ou de Donald Trump de la vie politique, ce qu’ils ont besoin, c’est d’un bon psychiatre.

Dans les sports professionnels populaires aux États-Unis, notamment le base-ball, le basket-ball et le football, les règles sont strictes. Les bagarres ne sont pas permises et les joueurs sont expulsés s’ils le font quand même. On ne tolère pas non plus que les bons joueurs soient contrés d’une façon disproportionnée. Pour revenir à l’exemple du joueur qui est désigné pour couvrir le meilleur joueur adverse, il y a certains matchs où on pouvait le voir carrément accroché au pantalon de son opposant. En Europe, on ne tolère pas les bagarres non plus dans les ligues de hockey professionnelles et les bons joueurs sont encouragés à exprimer leur talent et leur habilité. En Europe, on s’attend à ce que les joueurs de hockey fassent preuve d’adresse et les équipes adverses, pour gagner, au lieu de faire des menaces et de l’intimidation, essaient tout simplement de démontrer une habilité supérieure à leurs opposants.

Il y a quelque chose de malsain dans la façon dont le hockey professionel est géré en Amérique du Nord. Mais ce qu’il y a d’amusant, c’est que les penseurs et gestionnaires du hockey professionnel nord-américain qui ont organisé ces règles ont, involontairement, dévoilé la nature réelle de la culture canadienne. Oubliez les missions de paix des « casques bleus » des Nations Unies ou les chèques faits pour des causes humanitaires, etc. La vérité sur le Canada, vous l’avez lorsque vous aller voir un match de hockey professionnel. Tout y est dit. La menace de la violence est brandie pour décourager toute opposition et les individus les plus talentueux sont systématiquement écrasés et détruits pour protéger les intérêts de la classe dominante. Les élites canadiennes basées à Toronto et à Ottawa ont construit un pays complètement bidon. C’est une farce monumentale. Lorsque l’on est un travailleur journalier, soumis à de lourds impôts et contraintes de toutes sortes, on revient vite à la réalité. Nos bonnes élites ont beau essayer d’utiliser le sport et le divertissement pour nous endormir, tôt ou tard, on finit par se réveiller. À quand la souveraineté du Québec? Vive le Québec libre!