Entrevue avec Pierre Jovanovic sur la situation économique de la Grèce

L’entrevue date de la fin de l’année 2012 mais elle est toujours d’actualité. Jovanovic s’est trompé sur l’issue de la dernière élection générale, alors qu’il voyait le parti de l’Aube Dorée l’emporter. Comme nous le savons, c’est le parti Syriza qui a gagné les dernières élections. Mais ce n’est pas bien grave, ce qui compte, c’est la substance de l’analyse. Le journaliste économique fait ici le bilan d’un voyage en Grèce qu’il a effectué récemment et il témoigne comment celui-ci lui a donné le sens de la réalité des choses. Les travailleurs grecs ont vu leur salaire être coupés de 30%, ce qui, dans les faits, se traduit aussi par une baisse de la puissance économique du pays dans les mêmes proportions. Les conséquences sont catastrophiques alors que le chômage atteint des proportions record, que les entreprises peinent à faire leur frais et que les fleurons locaux de l’économie sont rachetés depuis l’étranger. Jovanovic lance aussi l’avertissement que ce qui se passe en Grèce aujourd’hui va se passer dans d’autres pays européens très bientôt, y compris la France, puisque ce sont les mêmes indicateurs qui sont au rouge. Les mesures d’austérité aggravent la crise qu’elles sont sensées régler. Pour lui, la Grèce est un laboratoire permettant à l’élite financière européenne et mondiale de voir les réactions de l’effondrement total d’une société européenne. Les États-Unis surveillent la situation de près puisque la construction européenne et l’euro servent leurs intérêts économiques et politiques. Parmi les principaux conseils qu’il donne pour se protéger de la crise mondiale qui s’annonce, avec l’effondrement des systèmes bancaire et monétaire, il y a, évidemment, le fait de ne pas laisser d’argent dans les banques et de plutôt acheter de l’or ou de l’argent. Plusieurs autres sujets sont abordés. À voir.

Entrevue avec Michael Pillsbury sur le plan de match de la Chine

Cette excellente entrevue avec Michael Pillsbury permet de mettre en lumière le plan de match à long terme de la Chine, d’une longueur d’un siècle selon l’auteur. Alors que dans nos sociétés occidentales nos leaders politiques et économiques pensent à très court terme, en fonction du prochain trimestre, de la prochaine élection, du prochain sondage, l’élite politique de Chine pense à long terme. C’est ce que font d’ailleurs tous les pays qui réussissent à traverser les âges: ils planifient et acceptent les souffrances nécessaires pour la construction d’une société solide et durable. Entre autres sujets, l’auteur regarde les rôles joués par Nixon et Kissinger dans l’ouverture de l’Ouest envers la Chine, les réalités de l’économie de marché en Chine et la montée des « hawks » dans l’élite politique et militaire du pays, conduisant celui-ci de plus en plus vers l’autoritarisme et l’impérialisme envers ses voisins. Une fois de plus, on dirait que nous avons contribué à produire un monstre.

Michael Pillsbury sur Secure Freedom Radio

Dave Emory partage quelques réflexions sur la crise en Ukraine

Beaucoup d’éléments sont à retenir dans le dossier de la crise ukrainienne. L’animateur radio Dave Emory insiste surtout sur deux aspects très importants et inquiétants du problème. Premièrement, l’économie de la Russie n’est pas une petite économie. La Russie est un pays à l’échelle d’un continent. Si l’Occident applique des sanctions contre Cuba, l’Iran ou la Corée du Nord, les conséquences seront de portée moyenne. Mais avec la Russie, c’est une autre histoire. Les sanctions contre la Russie sont catastrophiques pour l’économie russe, pour sa monnaie nationale, pour les investissements étrangers, etc. Or, une crise économique en Russie entraînera inévitablement le reste du monde dans la crise également, puisque tout est interrelié aujourd’hui. Quelles seront les conséquences d’une crise économique mondiale? Quelles seront les conséquences de l’effondrement des marchés mondiaux? Aussi, la Russie et les États-Unis possèdent tous deux des armes nucléaires. Tout le monde a pu remarquer que le niveau de tension sur la planète a considérablement monté ces dernières années, l’apparition de l’État islamique n’étant qu’un symptôme parmi tant d’autres. Qui perdra son sang-froid en premier? La question qui résume toutes les autres est celle-ci: Est-on réellement prêt, de par et d’autres, à risquer une crise économique mondiale et/ou une guerre nucléaire pour un pays — nos compatriotes ukrainiens me pardonneront ici — somme toute d’importance secondaire comme l’Ukraine? L’Ukraine, ce n’est quand même pas le Saint Empire Germanique, la France de Louis XIV ou l’Égypte des Pharaons. Il ne faut pas charrier. Il y a sûrement une solution diplomatique qui peut être trouvée, satisfaisante et pour les États-Unis et pour la Russie. Quand cette solution sera trouvée, pour ce qui est du régime de Kiev et des rebelles pro-russes, ils n’auront qu’à prendre leur pilule et faire avec. Le monde a d’autres chats à fouetter. Il n’en tient maintenant qu’aux leaders politiques en présence de faire ce qu’il faut pour s’assurer que l’on ne commette pas l’irréparable. Voici donc l’article de l’émission et le ficher audio:

FTR #833 Shooting Ourselves in the Foot in Ukraine (Habsburg Redux)

Conférence de François Asselineau: L’Union Européenne et la mise en place d’une dictature…

Diviser pour mieux régner…c’est un truc politique vieux comme le monde. C’est ce à quoi s’appliquent les marchés financiers et les États-Unis afin de conquérir les peuples européens sans qu’ils ne s’en aperçoivent. « It’s not fascism when we dot it », rappelle une affiche circulant en Suède que le conférencier nous montre à un moment donné. Il nous rappelle aussi les paroles de François Mitterrand: « La France est en guerre et les Français ne le savent pas ». C’est bien vrai. On est en train de nous conquérir doucement, tranquillement, subtilement par en-dessous. Dans les environ de 1h 17 minutes, Asselineau revient sur le cas documenté de l’agent secret américain Isaac Andrews qui affirmait dans un rapport transmis au gouvernement américain en 1854 avoir utilisé toute une série de moyens pour favoriser soit l’annexion du Canada par les États-Unis soit la signature d’un traité de libre-échange entre les deux pays. Pour avoir plus de détails sur ce genre de stratégie, vous pouvez consulter cet article précédent où Asselineau en parle plus longuement. Les responsables politiques de l’Union Européenne seraient des « despotes éclairés »… C’est du moins ce qu’ils pensent, semble-t-il. Durant cette excellente conférence, François Asselineau passe en revue comment la dictature s’est installée en Europe.

La dernière partie de la présentation se concentre sur les solutions pour sortir de cette crise. Je suis d’accord sur tout sauf sur un point. Asselineau, en tant que chef de l’UPR, ne veut pas discuter de sujets qui divisent, c’est lui-même qui le dit. Il met l’immigration dans ces sujets. Or, l’immigration fait parti des stratégies qui sont mises en oeuvre pour conquérir les peuples européens. L’immigration permet justement de diviser pour mieux régner, puisqu’elle permet l’arrivée de populations hostiles aux nationaux de souche sur le territoire des pays européens. La question de l’immigration est indissociable de celles de l’Euro, des structures politiques européennes, du phénomène des euro-régions, des traités européens qui sont imposés aux peuples, etc. Je dirais que l’immigration est la version sociale et communautaire de ce que l’Euro représente au niveau économique, de ce que les institutions européennes représentent au niveau politique et de ce que les euro-régions représentent au niveau du territoire, pour ne mentionner que quelques exemples. Diviser pour mieux régner, divide and conquer... L’austérité, que je rebaptise volontiers austereich parce que ce terme décrit mieux la réalité se cachant derrière, n’est que la tactique de guerre que les États-Unis emploient avec des états qui sont déjà sous son influence. Cette tactique permet d’affaiblir les économies des pays qui en sont la cible sans que cela paraisse trop. La propagande belliqueuse et les attaques provoquées par des « rebelles », ça, ce sera pour les autres. En fin de compte, j’en viens à poser la question suivante, fondamentale: Peut-on faire confiance à un pays qui a une dette accumulée (en date d’aujoud’hui) de plus de 17 trilliards de dollars?

Entrevue avec Kevin Freeman sur la compagnie chinoise Alibaba

L’excellent analyste économique Kevin Freeman est de retour en entrevue sur Secure Freedom Radio. Entre autres sujets, il aborde la question des liens unissant la compagnie chinoise Alibaba à l’élite du Parti Communiste chinois. Plus précisément, il attire notre attention sur les dangers que constitue le fait de confier nos informations personnelles à une compagnie qui pourrait, peut-être, n’être qu’un façade pour le Parti Communiste et l’utilisation qu’elle pourrait faire de ces données. N’oublions pas que la Chine est le premier pays responsable des cyber-attaques contre nos entreprises et nos gouvernements et qu’elle ne pourra rater une pareille occasion d’utiliser nos renseignements personnels. Alibaba est le nom d’un personnage de l’histoire patrimoniale arabe. Le récit intitulé Alibaba et les Quarante Voleurs nous présente un héros qui découvre un trésor caché et qui réussit à le dérober à une bande de voleurs, non sans quelques péripéties. Je ne sais trop comment interpréter cela mais spontanément, ça ne me dit rien de bon. À écouter au dernier segment. Aussi, au premier segment, vous pourrez retrouver le tout aussi excellent John Bolton que j’aimerais voir se présenter comme candidat à la Présidentielle américaine de 2016. Il est le seul homme politique (qui n’a jamais été Président et qui est disponible) que je connaisse qui a à la fois les connaissances, l’expérience, la force et la maturité pour affronter les problèmes du monde impitoyable dans lequel nous vivons. Cela n’empêcherait nullement Sarah Palin de faire parti de son équipe et de contribuer à sa façon.

Kevin Freeman et John Bolton sur Secure Freedom Radio